Dans le cadre des conférences gratuites "Savoirs pour tous", l'Université de Polynésie française ouvrira ses tribunes à l'historien Jean-Marc Regnault qui présentera les propositions de départementalisation pour la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française de 1945 à nos jours
CONFERENCE PUBLIQUE Jeudi 16 février 2012 à 18h15,
Après la Seconde guerre mondiale, contrairement à ce qu’on appelait les « Quatre vieilles colonies » (Antilles et La Réunion), les colonies françaises du Pacifique préférèrent le statut de Territoire d’outre-mer (TOM) que leur proposait la Constitution de 1946. Cependant, pour des raisons souvent diamétralement opposées, l’idée de la départementalisation fut avancée à diverses occasions par des élus des assemblées des TOM du Pacifique.
Ces demandes étaient généralement peu consistantes, mal étudiées, et ressemblaient trop à ce que leurs promoteurs considéraient avant tout comme de « bons coups politiques ». Sous la Ve République, avant que le Gouvernement central ne s’engageât résolument dans un processus d’autonomie, les gouverneurs reçurent pour mission de réduire autant que faire se pouvait l’autonomie acquise en 1957 grâce à la loi-cadre Defferre.
L’objectif était même d’aller plus loin. Il s’agissait de mettre en œuvre un processus d’assimilation dont la départementalisation (restée l’état de projet) et l’extension des communes sur les deux territoires étaient des éléments essentiels. La transformation des TOM en DOM échoua donc, mais il en résulta néanmoins des conséquences.
Tandis que le gouvernement central abandonnait l’idée de départementalisation pour accorder l’autonomie, il tentait de rapprocher la législation sur les communes sous sa tutelle des communesmétropolitaines, ce qui était pourtant contradictoire. C’est ainsi que les états généraux réunis en Polynésie en 2009 purent qualifier les relations Etat/Pays/communes de « bancales ». De cettehistoire chaotique, il ressort que les institutions des terres françaises du Pacifique n’ont pas fait l’objet d’un plan logique, ce qui explique les dysfonctionnements d’aujourd’hui. Cet exposé s’appuie sur des archives originales.
Jean-Marc Regnault
Jean-Marc Regnault, agrégé et docteur en histoire, a été maître de conférences à l’UPF et il est maintenant chercheur associé à l’UPF et membre du Réseau Asie-Imasie du CNRS. Auteur de plusieurs livres et articles sur l’histoire de l’Océanie, dont François Mitterrand et les territoires français du Pacifique (1981-1988), Tahiti malade, malade de ses politiques, La France à l’opposé d’elle-même. Essais d’histoire politique de l’Océanie, Le Metua et le Général, un combat inégal, Tahiti en crise durable, un lourd héritage (avec Sémir Al Wardi). Il a aussi été l’organisateur de plusieurs colloques internationaux qui ont été publiés : Églises et autorités outre-mer, NouvelleCalédonie, 20 années de concorde (1988-2008), Destins des collectivités politiques d’Océanie, peuples, populations, nations, État, territoire, pays, patrie, communautés, frontières.
> Date : Jeudi 16 février 2012 à 18h15
> Lieu : Amphi A3, UPF
> Contacts UPF :
Bertrand Lacour - Service communication - Tél : 803 888 - communication@upf.pf
CONFERENCE PUBLIQUE Jeudi 16 février 2012 à 18h15,
Après la Seconde guerre mondiale, contrairement à ce qu’on appelait les « Quatre vieilles colonies » (Antilles et La Réunion), les colonies françaises du Pacifique préférèrent le statut de Territoire d’outre-mer (TOM) que leur proposait la Constitution de 1946. Cependant, pour des raisons souvent diamétralement opposées, l’idée de la départementalisation fut avancée à diverses occasions par des élus des assemblées des TOM du Pacifique.
Ces demandes étaient généralement peu consistantes, mal étudiées, et ressemblaient trop à ce que leurs promoteurs considéraient avant tout comme de « bons coups politiques ». Sous la Ve République, avant que le Gouvernement central ne s’engageât résolument dans un processus d’autonomie, les gouverneurs reçurent pour mission de réduire autant que faire se pouvait l’autonomie acquise en 1957 grâce à la loi-cadre Defferre.
L’objectif était même d’aller plus loin. Il s’agissait de mettre en œuvre un processus d’assimilation dont la départementalisation (restée l’état de projet) et l’extension des communes sur les deux territoires étaient des éléments essentiels. La transformation des TOM en DOM échoua donc, mais il en résulta néanmoins des conséquences.
Tandis que le gouvernement central abandonnait l’idée de départementalisation pour accorder l’autonomie, il tentait de rapprocher la législation sur les communes sous sa tutelle des communesmétropolitaines, ce qui était pourtant contradictoire. C’est ainsi que les états généraux réunis en Polynésie en 2009 purent qualifier les relations Etat/Pays/communes de « bancales ». De cettehistoire chaotique, il ressort que les institutions des terres françaises du Pacifique n’ont pas fait l’objet d’un plan logique, ce qui explique les dysfonctionnements d’aujourd’hui. Cet exposé s’appuie sur des archives originales.
Jean-Marc Regnault
Jean-Marc Regnault, agrégé et docteur en histoire, a été maître de conférences à l’UPF et il est maintenant chercheur associé à l’UPF et membre du Réseau Asie-Imasie du CNRS. Auteur de plusieurs livres et articles sur l’histoire de l’Océanie, dont François Mitterrand et les territoires français du Pacifique (1981-1988), Tahiti malade, malade de ses politiques, La France à l’opposé d’elle-même. Essais d’histoire politique de l’Océanie, Le Metua et le Général, un combat inégal, Tahiti en crise durable, un lourd héritage (avec Sémir Al Wardi). Il a aussi été l’organisateur de plusieurs colloques internationaux qui ont été publiés : Églises et autorités outre-mer, NouvelleCalédonie, 20 années de concorde (1988-2008), Destins des collectivités politiques d’Océanie, peuples, populations, nations, État, territoire, pays, patrie, communautés, frontières.
> Date : Jeudi 16 février 2012 à 18h15
> Lieu : Amphi A3, UPF
> Contacts UPF :
Bertrand Lacour - Service communication - Tél : 803 888 - communication@upf.pf