Départ d'un dirigeant clé du projet de voiture autonome Google Car


San Francisco, Etats-Unis | AFP | samedi 06/08/2016 - L'un des hommes clés du projet de voiture sans chauffeur d'Alphabet, maison mère du géant internet Google, a annoncé son départ vendredi.

Chris Urmson avait rejoint il y a sept ans et demi ce qui était encore un projet secret naissant de Google, puis avait longtemps dirigé le programme, jusqu'à la nomination l'an dernier à la tête du projet Google Car de John Krafcik, un vétéran du secteur automobile passé auparavant par Ford et Hyundai.

"Maintenant, 1,8 million de miles (environ 2,9 millions de kilomètres) de conduite autonome plus tard, j'ai décidé que c'était le bon moment pour démissionner et trouver ma prochaine aventure. Aujourd'hui sera mon dernier jour sur le projet comme directeur technique", écrit Chris Urmson sur le site de blogs Medium.

"Après avoir dirigé nos voitures à travers l'équivalent de 150 ans de conduite humaine et avoir aidé notre projet à faire la transition entre la recherche pure et le développement d'un produit que nous espérons voir quelqu'un pouvoir utiliser un jour, je suis prêt pour un nouveau défi", ajoute-t-il.

Un porte-parole du projet Google Car a confirmé le départ. "Il y a sept ans, l'idée qu'une conduire pouvait se conduire toute seule n'était rien de plus qu'une idée. Chris a été une force vitale pour le projet, aidant l'équipe à passer de la phase de la recherche à un point où cette technologie capable de sauver des vies deviendra bientôt une réalité. Il part avec nos voeux les plus chaleureux", a-t-il indiqué.

Ni Chris Urmson, ni Alphabet n'ont donné davantage de détails sur les raisons du départ, ni ses plans pour l'avenir.

Le New York Times cite toutefois des témoignages d'anciens salariés de Google restés anonymes selon lesquels il n'était pas satisfait de la direction prise par le projet sous l'impulsion de John Krafcik.

Beaucoup de groupes automobiles et technologiques travaillent sur les voitures sans chauffeur, mais le projet Google Car est l'un des plus en vue.

Le géant internet fait des tests sur routes dans plusieurs villes des Etats-Unis avec des berlines Lexus de Toyota modifiées pour pouvoir y installer ses équipements, ainsi que de petits prototypes électriques à deux places qu'il a conçus lui-même. Et cette flotte va être plus que doublée après une commande début mai à Fiat Chrysler d'une centaine de monospaces Pacifica.

Un autre poids lourd de la Silicon Valley, Apple, se voit aussi prêter de grandes ambitions dans l'automobile avec un projet baptisé "Titan", dont il n'a toutefois jamais confirmé officiellement l'existence.

soe/elm

Rédigé par AFP le Samedi 6 Aout 2016 à 08:35 | Lu 935 fois