Maite Aubry, docteur en virologie de l'Institut Malardé sera accompagnée d'une infirmière pour aller à la rencontre de la population des habitants de Tahiti et Moorea. Le temps de cette enquête par personne (avec questionnaire d'enquête, prise de sang et signature du formulaire d'acceptation de participation) est estimé à une dizaine de minutes.
PAPEETE, le 2 septembre 2015. L'Institut Louis Malardé lance à partir du 14 septembre une étude de séroprévalence pour connaître le taux d'immunisation de la population aux arbovirus les plus fréquents portés par les moustiques. Deux personnes vont sillonner les communes pour enquêter et prélever des échantillons de sang.
"Donne-moi un peu de ton sang et je te dirai contre quoi tu es immunisé" ! C'est un peu le sens de cette étude de population et de santé confiée à l'Institut Louis Malardé par la Direction de la santé, à la recherche de renseignements scientifiques sur l'immunité de la population polynésienne aux quatre sérotypes de la dengue mais aussi au zika et au chikungunya. Une étude de séroprévalence qui va permettre aux autorités locales de santé publique de mieux appréhender les prochaines épidémies en fonction du virus qui circule et même d’être capable d'en anticiper l’ampleur. Elle permettra de connaître également avec une précision plus scientifique la part de population réellement atteinte par le zika et le chikungunya.
"On sait que la dengue 1 a beaucoup circulé sur le territoire, de 2001 à 2009 et depuis 2013. Il n'y a eu en revanche que de brefs passages de la dengue 4 en 2009 et de la dengue 3 en 2013/2014. Enfin la dengue de sérotype 2 n'a plus circulé depuis 2000. C'est donc un sérotype à risque pour la Polynésie" précise Maite Aubry, docteur en virologie de l'Institut Malardé. C'est elle qui va effectuer l'enquête sur le terrain en compagnie d'une infirmière à partir du 14 septembre, avec un prélèvement d'échantillons sanguins sur 700 personnes représentatives de la population.
Cette étude qui aurait dû être effectuée déjà l'an dernier a été perturbée par l'arrivée du virus du chikungunya sur le territoire. Il a donc fallu attendre l'extinction de l'épidémie pour la relancer. L'avantage, c'est que les premières enquêtes qui avaient été réalisées dans les archipels a permis de conclure que les résultats sont homogènes d'une île à l'autre. En conséquence, l'étude complète sera menée uniquement depuis Tahiti et Moorea, ce qui en facilite la logistique.
Il ne reste plus qu'à convaincre les familles qui recevront la visite de ce binôme chercheur/infirmière d'autoriser cette prise de sang pour les besoins de la connaissance scientifique et de santé publique. Les tests effectués sur les échantillons sanguins –qui resteront anonymes- permettront aussi de vérifier le taux d'immunisation de la population à d'autres virus transmis par les moustiques : le West Nile qui circule activement aux Etats-Unis, le Ross River, fréquent en Australie ; et encore la fièvre jaune et l'encéphalite japonaise. Il faudra trois mois pour collecter les 700 échantillons de sang, les résultats de l'étude sont attendus dans le courant de l'année 2016.
"Donne-moi un peu de ton sang et je te dirai contre quoi tu es immunisé" ! C'est un peu le sens de cette étude de population et de santé confiée à l'Institut Louis Malardé par la Direction de la santé, à la recherche de renseignements scientifiques sur l'immunité de la population polynésienne aux quatre sérotypes de la dengue mais aussi au zika et au chikungunya. Une étude de séroprévalence qui va permettre aux autorités locales de santé publique de mieux appréhender les prochaines épidémies en fonction du virus qui circule et même d’être capable d'en anticiper l’ampleur. Elle permettra de connaître également avec une précision plus scientifique la part de population réellement atteinte par le zika et le chikungunya.
"On sait que la dengue 1 a beaucoup circulé sur le territoire, de 2001 à 2009 et depuis 2013. Il n'y a eu en revanche que de brefs passages de la dengue 4 en 2009 et de la dengue 3 en 2013/2014. Enfin la dengue de sérotype 2 n'a plus circulé depuis 2000. C'est donc un sérotype à risque pour la Polynésie" précise Maite Aubry, docteur en virologie de l'Institut Malardé. C'est elle qui va effectuer l'enquête sur le terrain en compagnie d'une infirmière à partir du 14 septembre, avec un prélèvement d'échantillons sanguins sur 700 personnes représentatives de la population.
Cette étude qui aurait dû être effectuée déjà l'an dernier a été perturbée par l'arrivée du virus du chikungunya sur le territoire. Il a donc fallu attendre l'extinction de l'épidémie pour la relancer. L'avantage, c'est que les premières enquêtes qui avaient été réalisées dans les archipels a permis de conclure que les résultats sont homogènes d'une île à l'autre. En conséquence, l'étude complète sera menée uniquement depuis Tahiti et Moorea, ce qui en facilite la logistique.
Il ne reste plus qu'à convaincre les familles qui recevront la visite de ce binôme chercheur/infirmière d'autoriser cette prise de sang pour les besoins de la connaissance scientifique et de santé publique. Les tests effectués sur les échantillons sanguins –qui resteront anonymes- permettront aussi de vérifier le taux d'immunisation de la population à d'autres virus transmis par les moustiques : le West Nile qui circule activement aux Etats-Unis, le Ross River, fréquent en Australie ; et encore la fièvre jaune et l'encéphalite japonaise. Il faudra trois mois pour collecter les 700 échantillons de sang, les résultats de l'étude sont attendus dans le courant de l'année 2016.
Echantillon représentatif
L'étude devant rester absolument anonyme, l'équipe chargée d'aller sur le terrain ne sait pas auprès de quelles familles elle va se rendre. Pour disposer d'un échantillon représentatif de la Polynésie française, le concours de l'Institut de la statistique de Polynésie française a été requis. A partir du recensement de population de 2012, l'ISPF a délimité une centaine de districts à Tahiti et Moorea en ne fournissant à l'Institut Louis Malardé que les données de géolocalisation. L'équipe sur le terrain se rendra sur place et enquêtera auprès de quelques maisons de ce point désigné : pas plus de deux personnes dans chaque maison.
L'étude devant rester absolument anonyme, l'équipe chargée d'aller sur le terrain ne sait pas auprès de quelles familles elle va se rendre. Pour disposer d'un échantillon représentatif de la Polynésie française, le concours de l'Institut de la statistique de Polynésie française a été requis. A partir du recensement de population de 2012, l'ISPF a délimité une centaine de districts à Tahiti et Moorea en ne fournissant à l'Institut Louis Malardé que les données de géolocalisation. L'équipe sur le terrain se rendra sur place et enquêtera auprès de quelques maisons de ce point désigné : pas plus de deux personnes dans chaque maison.