Dengue : la crainte d’une majoration de formes graves


Face à l'épidémie de dengue, seule la lutte anti-vectorielle est efficace pour en limiter la propagation.
PAPEETE, vendredi 1er mars 2013. L’épidémie de dengue a été confirmée dès hier par le bulletin de veille sanitaire, de la Direction de la santé. Désormais, depuis le premier cas de dengue identifié le 6 février 2013, neuf nouveaux cas ont été confirmés au laboratoire, et plusieurs autres cas cliniques sont suspectés. Il s’agit de personnes résidant à Moorea (quartier Haapiti) et Tahiti (Punaauia, Tipaerui et Mahina). Des mesures d’isolement des malades et de lutte contre les moustiques ont été prises par les services de santé, appuyés par les services communaux.

La situation épidémiologique actuelle montre l’existence de deux foyers actifs de transmission et de deux autres sites possiblement contaminés. Récemment, il a été mis en évidence un cas de dengue de type III, en plus des cas de type I précédemment identifiés. La co-existence des deux sérotypes peut majorer la survenue de forme grave. En conséquence, les autorités sanitaires déclarent le début d’une épidémie de dengue, pour l’instant localisée à Moorea et Tahiti. Mais il semble probable qu'au cours des prochaines semaines l'épidémie se propage dans tous les autres archipels.

L’ensemble des communes où des agents ont été formés pour la recherche et l’élimination des gîtes à moustiques doit se mobiliser. La suppression des gîtes à moustiques dans les lieux accueillant des enfants (écoles, crèches-garderies, clubs de sport, etc.) et des malades (cabinets médicaux) est une priorité. Toute la population est vivement sollicitée à renforcer ses efforts en procédant toutes les semaines à l’élimination des eaux stagnantes, afin d’éliminer les gîtes à moustiques, aussi bien à domicile qu’en milieu professionnel. Il n’y a qu’à cette condition qu’il existe une possibilité de ralentir la diffusion de l’épidémie. A Mahina, où plusieurs foyers sont actifs, des opérations de désinsectisation sont programmées. L’une a eu lieu ce vendredi matin, la seconde est prévue pour le mercredi 6 mars entre 6h et 9h sur les hauts de Mahinarama


Il est recommandé de consulter rapidement en cas d’apparition de signes évocateurs de dengue (fièvre élevée brutale, douleurs articulaires, mal de tête). Les personnes susceptibles d’être atteintes doivent impérativement être protégées des piqûres de moustiques pour éviter la dissémination de la maladie dans leur entourage.



Des détails sur la recherche et l’élimination des gîtes à moustiques sont disponibles sur le site Internet du Centre d’hygiène et de salubrité publique en cliquant ici


Pour une larve de moustique un peu d'eau suffit...
POUR LIMITER L'EPIDEMIE : DETRUIRE LES GÎTES DE MOUSTIQUES

Le virus de la dengue est porté par le moustique Aedes aegypti (moustique tigré), aussi le seul moyen de prévention efficace est d’éviter de se faire piquer ! Plus facile à dire qu’à faire. De fait, sans vaccin ni traitement médical, la seule méthode pour combattre la transmission du virus consiste à lutter contre les moustiques en les éliminant et en éliminant les gîtes larvaires. «Traiter contre les moustiques adultes a une efficacité limitée dans la durée. Ce n’est pas suffisant, il faut aussi éliminer les gîtes des moustiques dans sa maison, autour de sa maison, et aller voir ce qui se passe chez les voisins, dans les servitudes autour de chez soi. Souvent on ne s’en tient qu’à sa parcelle de terre et on laisse d’autres gîtes à proximité. Avec cette lutte mécanique contre les moustiques on n’échappera pas à l’épidémie de dengue qui est bien entamée, mais on peut en limiter les effets» explique le docteur Henri-Pierre Mallet du bureau de la veille sanitaire. Le moindre récipient d’eau, les gouttières, les fosses septiques non étanches doivent être vérifiées, asséchées. Certaines plantes peuvent également être des gîtes à moustiques : les arbres du voyageur, les grandes touffes de pandanus par exemple offrent des réservoirs à eau propices aux moustiques pour y pondre leurs œufs. Bref, face à cette épidémie de dengue naissante, la population doit rester vigilante et agir elle-même pour sa protection.

Te maì « Dengue » : Te ùàna mai ra te tuhaa piti e te toru

Te faaara mai ra te pu arairaa no te èa i te mea te parare ùàna noatu ra teie maì  pii hia « Dengue ». ‘Ua taui atoà i tona faito, te inià i te faito piti e te toru. Te naò ra te taote Henri-Pierre Mallet : « ‘e taime nahonaho teie no matou i te arai òiòi noa i te huiraatira, no te mea a piti àhuru ma pae matahiti atu ra i to teie « Dengue » faito piti i te moèraa. Te hoì mai ra òia. Te vahi ataata, àita i rahi te mau taata o te i patia hia ia au i to tuhaa ra. Mai te peu e roo hia te hoè taata i na huru « Dengue » toopiti, e riro te reira i te haafifi i te rapaauraa. »

Mai te peu te roo hiara òutou i te hoè fiva faito puai roa, te mauiui ra te uaua mata e te mau vahi puòira’a ivi, e tià ia tapapa òiòi noa io te taote. Na te toto e faaite ua roo hia anei òutou i to mau maì ra a ore ra àita. ‘À ara maitaì e ho ma. Tae i teie mahana, aore faanahoraa papu e vai ra no te tinai i te naonao pii hia « Aedes aegypti » o tei mataro hia i porinetia nei. Àita atu ïa e raveà maoti ra i te hiò maite i te mau vairaa tiare anei ma te faaruè atu i te pape i puè  i roto i te mau farii. A haere atu e fafa io te mau fare piri i to òutou, na roto i te aroa, i te mau vahi faaruèraa pehu. A hiò atoà i ta òutou mau faataheraa pape i tamau hia i raro aè i te tapoì fare. Èiaha e moè hia te ‘apoo faaruèraa pape viivii. 

TP

Rédigé par Mireille Loubet le Vendredi 1 Mars 2013 à 14:54 | Lu 2233 fois