Démission du président de Nauru, un des plus petits Etats du monde


SYDNEY, 10 novembre 2011 (AFP) - Le président de l'île-Etat de Nauru, dans l'océan Pacifique, a démissionné jeudi, sous des accusations de corruption liées au phosphate, un minerai qui a causé un temps la richesse de ce pays, un des plus petits au monde, avant de ravager ses paysages.

Marcus Stephen, un ancien haltérophile, au pouvoir depuis décembre 2007, a été accusé par un membre de l'opposition, David Adeang, de réclamer des pots-de-vin à un acheteur en Thaïlande pour la vente de 25.000 mètres cubes de ce minerai.

Le député de l'opposition s'appuie sur un courriel envoyé par le président de Nauru. Marcus Stephen nie ces accusations, assurant que le message a été interprété "hors contexte", mais il a préféré démissionner.

Nauru, un îlot de 24 km2 du Pacifique sud, peuplé de 10.000 habitants, a connu la fortune dans les années 70 et 80 grâce à ses gisements de phosphate, situés très près de la surface.

Les gisements sont toutefois quasiment taris, en raison d'une exploitation forcenée qui a abîmé une grande partie de l'île.

Dans un rapport de 2007, la Banque asiatique de développement avait écrit: "les opportunités de développement fournis par les gisements de phosphate ont été gaspillés dans des dépenses extravagantes, telle qu'une ligne aérienne, des invesissements malheureux et une politique gouvernementale inappropriée".

"Nauru est un cas d'école sur les problèmes provoqués par le boom d'une matière matière, et la façon dont il ne faut surtout pas agir", avait conclu la BAsD.

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Rédigé par AFP le Jeudi 10 Novembre 2011 à 06:03 | Lu 650 fois