Définition d’une politique agricole jusqu’en 2020


Le ministre de l’économie rurale en charge de l’agriculture, Frédéric Riveta, a présenté les grandes lignes de la première politique agricole de la PF.

En effet, depuis plusieurs mois maintenant, sous l’impulsion du ministre de l’économie rurale, Frédéric Riveta, et en collaboration avec le service et les établissements placés sous sa tutelle, une politique agricole a été rédigée pour les années 2011 à 2020.

Ce document constitue l’instrument de référence du ministère en charge de l’agriculture jusqu’en 2020 pour la définition de ses actions en faveur du développement du secteur rural.

Cette politique agricole tient en quatre axes.

Tout d’abord, tendre vers la souveraineté du pays dans le domaine agricole. Stimuler l’augmentation de la production agricole locale : l’objectif est d’accroître la couverture de la consommation locale par une augmentation de la production commercialisée des produits locaux de 71% en valeur sur dix ans. A cette fin, il s’agit d’améliorer l’image des produits agricoles locaux auprès des consommateurs. Parallèlement, il s’agit de développer les principales filières de production en professionnalisant les acteurs de ces filières notamment par la mise en place d’un observatoire des exploitations agricoles.

Ensuite, répondre aux attentes des citoyens et des consommateurs.
Améliorer la sécurité sanitaire des produits agricoles : il conviendra notamment d’améliorer le contrôle de l'état sanitaire des aliments, tant à l'importation qu'à l'exportation, ainsi qu'au stade de la production locale.
Encourager le développement de l’agriculture biologique. Pour 2020, la part des produits issus de l’agriculture biologique devrait couvrir 30% des produits maraîchers, 50 % des fruits et 60% des produits vivriers.
Favoriser une offre alimentaire équitable : l’objectif est de garantir des niveaux de prix équitables des principaux produits, afin d’en faciliter l’accès pour tous les consommateurs mais également que l’indice des prix des produits agricoles ne dépasse pas l’indice moyen des prix à la consommation.

Cette politique passe également par une valorisation de tous les territoires ruraux.
Développer et diversifier les activités endogènes de production et d’agro-transformation : l’objectif est que la part de la production des archipels sur la production totale atteigne 40% au lieu de 30% actuellement. Et soutenir des micro projets d’agro-transformation installés à proximité des principaux sites de production des matières premières, en adéquation avec les potentialités des archipels.
Garantir l’accessibilité de tous les producteurs aux marchés : l’objectif est d’augmenter le volume des produits des îles commercialisés sur Tahiti de 50% d’ici 2020. La mesure de prise en charge du fret sera complétée par l’organisation des flux de distribution au travers de la mise en œuvre du projet « Kai Hotu Rau », structure logistique de centralisation des productions agricoles.
Maintenir l’attractivité des activités agricoles et forestières dans les zones rurales éloignées de Tahiti : le soutien apporté par les pouvoirs publics à la réalisation de cette objectif créera les conditions favorables au maintien des populations dans l’ensemble de l’espace insulaire polynésien. Relevant de cette approche les programmes de soutien à la cocoteraie et au patrimoine forestier.

Enfin, moderniser l’environnement institutionnel de l’agriculture. Parmi les pistes envisagées, le ministère entend réorganiser le service du développement rural, moderniser les procédures de gestion interne au service public de l’agriculture, développer la procédure de délégation de mission de service public, généraliser l’évaluation des programmes et des actions en faveur de l’agriculture et du monde rural, réformer la chambre d’agriculture et de la pêche lagonaire.
Préparer l’avenir de l’agriculture polynésienne par un enseignement et une formation professionnels adaptés en facilitant l’insertion professionnelle des diplômés de l’enseignement agricole, en participant à la formation continue des agriculteurs et en orientant les formations vers les objectifs définis par la politique agricole:
Promouvoir la représentation de la profession dans le dispositif de mise en oeuvre et gestion de la politique agricole : mettre en place le statut de l’agriculteur et créer un comité d’orientation et d’évaluation de la politique agricole de la Polynésie française qui sera rapidement, à titre consultatif et facultatif, un outil pour accompagner la mise en œuvre de la politique agricole.

Cette politique agricole a vocation à être évolutive notamment par le biais du comité d’orientation et d’évaluation de la politique agricole composé de représentants de l’Administration et du monde professionnel dont la création devra être présentée par le ministre au gouvernement très rapidement. Elle sert de fondement précieux pour les professionnels, les services publics et les élus de la Polynésie française qui pourront identifier les objectifs à court, moyen et long terme pour le monde agricole de demain.

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Rédigé par communique le Vendredi 28 Janvier 2011 à 13:35 | Lu 2147 fois