PAPEETE, le 22 juillet 2018 - Valérian, jeune polynésien qui poursuit ses études à Paris, a passé un an et demi à apprendre à fabriquer des sabres lasers de A à Z. Une passion qu'il partage maintenant avec le public en proposant ses créations, dont un sabre laser tatoué de motifs de tatouage, sur une plate-forme de financement participatif.
Comme beaucoup de jeunes "demi-tahitiens", le jeune Valérian est passionné par les nouvelles technologies, la culture geek, mais aussi par la culture Polynésienne héritée de sa mère. Un mélange qu'il assume parfaitement et qui se reflète dans ses passions. En témoigne la création qu'il tente de commercialiser sur le site de financement participatif Ulule : un sabre laser décoré de motifs de tatouage.
>>> Découvrez la campagne de financement participatif du sabre Maohi
Nous l'avons rencontré à Tahiti pendant ses vacances. A la rentrée il retournera à Paris pour terminer son master de "Contrôle, audit et reporting" à l'université Dauphine, pour ensuite probablement intégrer une grande entreprise du secteur. Mais pour l'instant il est pris dans un projet complètement différent : la création de sabres laser comme ceux des chevaliers jedi de l'univers Star Wars (mais en moins dangereux).
Un an et demi à apprendre en autodidacte
Comme beaucoup de jeunes "demi-tahitiens", le jeune Valérian est passionné par les nouvelles technologies, la culture geek, mais aussi par la culture Polynésienne héritée de sa mère. Un mélange qu'il assume parfaitement et qui se reflète dans ses passions. En témoigne la création qu'il tente de commercialiser sur le site de financement participatif Ulule : un sabre laser décoré de motifs de tatouage.
>>> Découvrez la campagne de financement participatif du sabre Maohi
Nous l'avons rencontré à Tahiti pendant ses vacances. A la rentrée il retournera à Paris pour terminer son master de "Contrôle, audit et reporting" à l'université Dauphine, pour ensuite probablement intégrer une grande entreprise du secteur. Mais pour l'instant il est pris dans un projet complètement différent : la création de sabres laser comme ceux des chevaliers jedi de l'univers Star Wars (mais en moins dangereux).
Un an et demi à apprendre en autodidacte
Valérian est désormais un "swordsmith" accompli. Il pose ici avec le premier sabre qu'il ai jamais fabriqué, et la coque de son modèle Maohi (la version complète est restée à Paris).
"Pour moi, le sabre laser est une passion++. Au départ je n'y connaissais rien en ingénierie, j'ai tout appris en autodidacte à partir de 2016, après la sortie de Star Wars épisode 7. Depuis tout petit mon père, qui est réalisateur, me baignais dans la culture du cinéma et de la science fiction, donc j'ai toujours eu envie d'avoir mon propre sabre laser" nous raconte le jeune homme. "J'avais commencé par regarder les sabres pour collectionneurs, mais ils étaient chers et en plastique. Je me suis ensuite renseigné sur comment ils étaient fabriqués et j'ai trouvé des guides pour fabriquer son propre sabre, des entreprises comme PlecterLabs qui fabriquent les cartes électroniques utilisées par les 'saber smiths' du monde entier… Et comme j'ai toujours été manuel, que j'ai toujours aimé créer des choses, je me suis dit que je pouvais toujours tenter."
Après six mois à tout apprendre sur la fabrication de sabres lasers sur les forums, dans les manuels techniques et jusqu'à ses anciens cours de techno, Valérian a commencé à monter son premier sabre en juin 2016 : "J'ai trouvé un manche en Chine, commandé tous les éléments nécessaires, tout soudé moi-même… Et ça a marché ! C'est le sabre que j'ai ici (NDLR : voir photo) que j'ai offert à mon père. Il n'est pas forcément très maniable et sûr pour l'utilisation en combat, c'est plus de la décoration, mais j'étais très fier !"
Pendant cette première expérience, il découvre toute une culture du sabre de jedi en France, avec des clubs de passionnés de combats de sabres laser réunis dans la Sport Saber League. Ils utilisent des modèles très élaborés faits sur-mesure, et Valérian commence à discuter avec ces fous de sabre… Et il a vite envie de s'en fabriquer un. "Pour faire ça il a fallu que je m'équipe. J'ai commandé une mini-fraiseuse/perceuse pour découper et travailler des tubes en aluminium, mais le rendu était assez grossier. J'ai ensuite appris la modélisation 3D, j'ai fait fabriquer mon premier modèle par un usineur sur internet, et j'ai monté ce sabre… Il était beau mais il était trop lourd. En juin 2017, j'ai donc pris une année de césure entre mon master 1 et mon master 2, d'abord pour faire un stage en entreprise, et ensuite pour avancer sur divers projets dont celui-ci. Après mon stage j'avais assez d'argent pour me commander une imprimante 3D chinoise et une meuleuse, j'ai aménagé la cave de mon studio en atelier... En tout j'en ai pour 3500 euros de matériel. Et en mai 2018, j'ai enfin réussi à fabriquer moi-même le sabre de mes rêves !"
Le Sabre Maohi
Après six mois à tout apprendre sur la fabrication de sabres lasers sur les forums, dans les manuels techniques et jusqu'à ses anciens cours de techno, Valérian a commencé à monter son premier sabre en juin 2016 : "J'ai trouvé un manche en Chine, commandé tous les éléments nécessaires, tout soudé moi-même… Et ça a marché ! C'est le sabre que j'ai ici (NDLR : voir photo) que j'ai offert à mon père. Il n'est pas forcément très maniable et sûr pour l'utilisation en combat, c'est plus de la décoration, mais j'étais très fier !"
Pendant cette première expérience, il découvre toute une culture du sabre de jedi en France, avec des clubs de passionnés de combats de sabres laser réunis dans la Sport Saber League. Ils utilisent des modèles très élaborés faits sur-mesure, et Valérian commence à discuter avec ces fous de sabre… Et il a vite envie de s'en fabriquer un. "Pour faire ça il a fallu que je m'équipe. J'ai commandé une mini-fraiseuse/perceuse pour découper et travailler des tubes en aluminium, mais le rendu était assez grossier. J'ai ensuite appris la modélisation 3D, j'ai fait fabriquer mon premier modèle par un usineur sur internet, et j'ai monté ce sabre… Il était beau mais il était trop lourd. En juin 2017, j'ai donc pris une année de césure entre mon master 1 et mon master 2, d'abord pour faire un stage en entreprise, et ensuite pour avancer sur divers projets dont celui-ci. Après mon stage j'avais assez d'argent pour me commander une imprimante 3D chinoise et une meuleuse, j'ai aménagé la cave de mon studio en atelier... En tout j'en ai pour 3500 euros de matériel. Et en mai 2018, j'ai enfin réussi à fabriquer moi-même le sabre de mes rêves !"
Le Sabre Maohi
Modélisation 3D du sabre Maohi
Ce premier sabre est donc le modèle tatoué qui est illustré dans cet article, nommé "modèle Maohi". "Pour moi c'était évident de créer ce sabre, il me rappelle d'où je viens. Je suis très attaché à ma culture, j'ai participé au Heiva comme danseur pendant trois ans, ma sœur est membre de la troupe Tahiti Ora… Et j'ai toujours eu ce côté artiste, créatif, que j'ai besoin d'exprimer. Ce n'est pas possible dans l'audit, donc pour moi cette passion, c'est vraiment une pause dans les chiffres" nous explique le jeune Tahitien qui se destine aux métiers plutôt austères de l'audit et du contrôle de gestion.
Mais l'audit devra composer avec sa passion de 'swordsmith' : "Maintenant j'ai cette passion, j'ai acquis ces compétences en un an et demi de travail et je souhaiterais en faire plus qu'un hobby. Pourquoi pas fabriquer des sabres de grande qualité et en vendre six ou sept par an, ou travailler avec des personnes qui veulent faire fabriquer des modèles personnalisés. Mais pour ça il me faut du matériel d'encore meilleure qualité, une fraiseuse et une imprimante 3D haut de gamme… C'est un budget de 5000 euros. D'où cette campagne Ulule."
Sur sa campagne de financement participatif (à retrouver sur ulule.com/kaleinssabers, la campagne se termine le 14 septembre 2018) il propose à ceux qui souhaitent le soutenir diverses contreparties en échange de leur financement, dont les trois modèles de sabres qu'il a déjà élaboré. Il propose le modèle "Maohi", un modèle "Apprentice" et un modèle "Commander", vendus entre 290 et 590 euros. Le modèle Maohi est proposé en série limité, avec seulement cinq exemplaires numérotés qui seront fabriqués. "J'ai déjà levé 1500 euros, ce sont principalement mes proches qui veulent me donner un coup de main, et j'espère vendre quelques sabres. Mais peu importe ce qu'il se passera avec cette campagne, je continuerai quoi qu'il arrive de fabriquer des sabres laser !"
Le site de Valerian, de son nom de swordsmith Kaleïn
Mais l'audit devra composer avec sa passion de 'swordsmith' : "Maintenant j'ai cette passion, j'ai acquis ces compétences en un an et demi de travail et je souhaiterais en faire plus qu'un hobby. Pourquoi pas fabriquer des sabres de grande qualité et en vendre six ou sept par an, ou travailler avec des personnes qui veulent faire fabriquer des modèles personnalisés. Mais pour ça il me faut du matériel d'encore meilleure qualité, une fraiseuse et une imprimante 3D haut de gamme… C'est un budget de 5000 euros. D'où cette campagne Ulule."
Sur sa campagne de financement participatif (à retrouver sur ulule.com/kaleinssabers, la campagne se termine le 14 septembre 2018) il propose à ceux qui souhaitent le soutenir diverses contreparties en échange de leur financement, dont les trois modèles de sabres qu'il a déjà élaboré. Il propose le modèle "Maohi", un modèle "Apprentice" et un modèle "Commander", vendus entre 290 et 590 euros. Le modèle Maohi est proposé en série limité, avec seulement cinq exemplaires numérotés qui seront fabriqués. "J'ai déjà levé 1500 euros, ce sont principalement mes proches qui veulent me donner un coup de main, et j'espère vendre quelques sabres. Mais peu importe ce qu'il se passera avec cette campagne, je continuerai quoi qu'il arrive de fabriquer des sabres laser !"
Le site de Valerian, de son nom de swordsmith Kaleïn