Paris, France | AFP | jeudi 05/11/2020 - Le metteur en scène Jean-Pierre Vincent, qui a dépoussiéré un grand nombre de classiques et a été un compagnon d'armes de Patrice Chéreau, est décédé à l'âge de 78 ans, a annoncé jeudi sa famille à l'AFP.
Atteint du Covid-19 au printemps, il a été hospitalisé pour des AVC par la suite. La cause de sa mort dans la nuit de mercredi à jeudi dans sa maison à Mallemort, en Provence, n'était pas connue dans l'immédiat.
Avec Michel Bataillon et Jérôme Deschamps, il a été compagnon de la première heure de Patrice Chéreau, au club de théâtre du Lycée Louis-Le-Grand en 1958.
"On s’est mis à lire Brecht comme des fous, et Meyerhold, qui n’était pas encore traduit. Le théâtre français de l’époque était horrible, pour nous – ces Marivaux joués avec l’accent du 7e arrondissement... On était méchants, on voulait bouffer le monde", confiait-il au Monde en 2018.
Durant ses plus de 60 ans de carrière, Jean-Pierre Vincent a été directeur du Théâtre national de Strasbourg en 1975 et administrateur général de la Comédie-Française (1983-1986). Il a aussi dirigé le Théâtre des Amandiers de Nanterre (1990-2001), où il fait venir à ses côtés Stanislas Nordey, actuel directeur du Théâtre national de Strasbourg.
Il clamera que le poste d'administrateur du Français était "le plus difficile avec celui de Matignon".
Ayant mis en scène une centaine de spectacles depuis 1958, le dernier étant "George Dandin" de Molière qui a remporté un grand succès, il a été récompensé à plusieurs reprises par le Syndicat de la Critique.
Défendant un théâtre qui "ne laisse pas les gens intacts, qui les laisse augmentés de pensée, d'humanité", il se fait connaître en 1968 notamment avec "La Noce chez les petits bourgeois" de Brecht, dont il montera plusieurs autres pièces.
Atteint du Covid-19 au printemps, il a été hospitalisé pour des AVC par la suite. La cause de sa mort dans la nuit de mercredi à jeudi dans sa maison à Mallemort, en Provence, n'était pas connue dans l'immédiat.
Avec Michel Bataillon et Jérôme Deschamps, il a été compagnon de la première heure de Patrice Chéreau, au club de théâtre du Lycée Louis-Le-Grand en 1958.
"On s’est mis à lire Brecht comme des fous, et Meyerhold, qui n’était pas encore traduit. Le théâtre français de l’époque était horrible, pour nous – ces Marivaux joués avec l’accent du 7e arrondissement... On était méchants, on voulait bouffer le monde", confiait-il au Monde en 2018.
Durant ses plus de 60 ans de carrière, Jean-Pierre Vincent a été directeur du Théâtre national de Strasbourg en 1975 et administrateur général de la Comédie-Française (1983-1986). Il a aussi dirigé le Théâtre des Amandiers de Nanterre (1990-2001), où il fait venir à ses côtés Stanislas Nordey, actuel directeur du Théâtre national de Strasbourg.
Il clamera que le poste d'administrateur du Français était "le plus difficile avec celui de Matignon".
Ayant mis en scène une centaine de spectacles depuis 1958, le dernier étant "George Dandin" de Molière qui a remporté un grand succès, il a été récompensé à plusieurs reprises par le Syndicat de la Critique.
Défendant un théâtre qui "ne laisse pas les gens intacts, qui les laisse augmentés de pensée, d'humanité", il se fait connaître en 1968 notamment avec "La Noce chez les petits bourgeois" de Brecht, dont il montera plusieurs autres pièces.