Angers, France | AFP | vendredi 03/03/2017 - Joueur de légende et figure des années 1950, Raymond Kopa, vainqueur de trois Coupes d'Europe avec le Real Madrid et ballon d'or en 1958, est décédé vendredi à l'âge de 85 ans, des suites d'une longue maladie.
Hospitalisé depuis dimanche, "il est décédé (vendredi) à 08h15 après une rechute de sa maladie", a indiqué son gendre William Boucher.
"La disparition de Raymond Kopa plonge la Fédération dans une immense tristesse", a souligné le président de la Fédération de football (FFF) Noël Le Graët.
Une minute de silence sera observée ce week-end sur tous les terrains de Ligue 1 et Ligue 2.
Kopa "alliait l’intelligence du jeu à une technique remarquable", a souligné le Président de la République François Hollande dans un communiqué, alors que le président de la Fifa Gianni Infantino, voit en lui une "inspiration pour de nombreuses générations et un homme dont l'engagement au service du football a été sans faille tout au long de sa vie".
Du haut de son 1,68 m, Raymond Kopaszewski, son nom complet, a ouvert la lignée des grands numéros 10 français, à laquelle appartiennent également Michel Platini ou Zinedine Zidane.
Né dans une famille de mineurs du Pas-de-Calais, mais snobé par les clubs de la région en raison de son gabarit, il se fait remarquer au SCO d'Angers. - "Football-champagne" -
Mais c'est au Stade de Reims de 1951 à 1956 qu'il déploie son sens du dribble et sa vision du jeu qui donnent tout son sens à l'expression "football-champagne".
Il hisse les rouge et blanc en finale de la Coupe d'Europe, mais tombe sur plus fort que lui, le Real Madrid (4-3).
"Plus que le Stade de Reims, le football perd une grande étoile", a tweeté le club champenois, dont il était président d'honneur.
"C'était surtout un homme d'une qualité extraordinaire. La vie était facile avec lui", s'est souvenu Michel Hidalgo, sélectionneur des Bleus (1976-1984) et coéquipier de Kopa à Reims.
Séduit lors de la finale, Santiago Bernabeu, mythique président du Real, le convainc de rejoindre les Merengues, qui écrasaient l'Europe du football en attirant déjà ce qui se faisait de mieux, comme l'Espagnol d'origine argentine Alfredo Di Stefano ou le Hongrois Ferenc Puskas.
Kopa "était un joueur à la technique exquise, avec une grande capacité à dribbler et à déséquilibrer l'adversaire en attaque", a rappelé le club espagnol, qui a fait observer une minute de silence avant l'entraînement, vendredi.
Il y connaît enfin le sacre continental, à trois reprises en 1957, 1958 et 1959.
"C'est lui qui nous a montré le chemin, c'est lui qui a ouvert la voie", a estimé Zidane, l'entraîneur madrilène, son héritier merengue, se disant "très touché" par sa disparition.
En équipe de France, il se trouve des compères de choix avec Just Fontaine, qui l'a remplacé à Reims, ou Roger Piantoni.
Le trio infernal emmène les Bleus en demi-finale du Mondial-1958 en Suède, où ils tiennent longtemps tête au Brésil chez qui débute un certain Pelé, avant de céder 5-2. Les Français finiront troisièmes.
"C'était comme un frère aîné. En 58, on partageait la même chambre, on passait des nuits à parler foot. Raymond avait du caractère, moi aussi et ça a fait un duo magique", s'est souvenu Just Fontaine, interrogé par l'AFP.
"Le plus grand souvenir, c'est quand même d'avoir côtoyé un joueur de cette qualité (...) Entre nous c'était amical, simple, et productif sur le terrain", a expliqué Piantoni à l'AFP.
-"Les joueurs sont des esclaves"-
Cette année-là, Kopa devient le premier Français Ballon d'Or européen. Troisième en 1956 et 1957 et deuxième en 1959, il est, avec Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, l'un des trois joueurs à avoir figuré quatre fois dans le tiercé de tête.
Première "star" du foot français, à une époque où le vrai professionnalisme était réservé à une poignée de joueurs, Kopa était aussi un ardent défenseur des droits des joueurs.
"Les joueurs sont des esclaves", avait même déclaré le joueur, dont le tempérament était au moins égal au talent. Une saillie qui lui vaudra 6 mois de suspension.
Kopa, "avait choisi de mettre sa notoriété au service de la cause des joueurs", a souligné l'Union national des footballeurs professionnels (UNFP), dont il fut un membre actif, jouant un rôle décisif dans la mise en place du contrat à temps limité en 1969.
Chaussures, jus de fruits et même cigarettes, Kopa a aussi prêté son image et même son nom à divers produits, surfant sur sa popularité.
En 1959, il revient à Reims où il évoluera en professionnel jusqu'en 1967, avant de prendre sa retraite à l'âge de 36 ans.
Il était revenu après sa retraite dans la région angevine, où il a toujours gardé une maison, même s'il partageait son temps avec la Corse.
Hospitalisé depuis dimanche, "il est décédé (vendredi) à 08h15 après une rechute de sa maladie", a indiqué son gendre William Boucher.
"La disparition de Raymond Kopa plonge la Fédération dans une immense tristesse", a souligné le président de la Fédération de football (FFF) Noël Le Graët.
Une minute de silence sera observée ce week-end sur tous les terrains de Ligue 1 et Ligue 2.
Kopa "alliait l’intelligence du jeu à une technique remarquable", a souligné le Président de la République François Hollande dans un communiqué, alors que le président de la Fifa Gianni Infantino, voit en lui une "inspiration pour de nombreuses générations et un homme dont l'engagement au service du football a été sans faille tout au long de sa vie".
Du haut de son 1,68 m, Raymond Kopaszewski, son nom complet, a ouvert la lignée des grands numéros 10 français, à laquelle appartiennent également Michel Platini ou Zinedine Zidane.
Né dans une famille de mineurs du Pas-de-Calais, mais snobé par les clubs de la région en raison de son gabarit, il se fait remarquer au SCO d'Angers. - "Football-champagne" -
Mais c'est au Stade de Reims de 1951 à 1956 qu'il déploie son sens du dribble et sa vision du jeu qui donnent tout son sens à l'expression "football-champagne".
Il hisse les rouge et blanc en finale de la Coupe d'Europe, mais tombe sur plus fort que lui, le Real Madrid (4-3).
"Plus que le Stade de Reims, le football perd une grande étoile", a tweeté le club champenois, dont il était président d'honneur.
"C'était surtout un homme d'une qualité extraordinaire. La vie était facile avec lui", s'est souvenu Michel Hidalgo, sélectionneur des Bleus (1976-1984) et coéquipier de Kopa à Reims.
Séduit lors de la finale, Santiago Bernabeu, mythique président du Real, le convainc de rejoindre les Merengues, qui écrasaient l'Europe du football en attirant déjà ce qui se faisait de mieux, comme l'Espagnol d'origine argentine Alfredo Di Stefano ou le Hongrois Ferenc Puskas.
Kopa "était un joueur à la technique exquise, avec une grande capacité à dribbler et à déséquilibrer l'adversaire en attaque", a rappelé le club espagnol, qui a fait observer une minute de silence avant l'entraînement, vendredi.
Il y connaît enfin le sacre continental, à trois reprises en 1957, 1958 et 1959.
"C'est lui qui nous a montré le chemin, c'est lui qui a ouvert la voie", a estimé Zidane, l'entraîneur madrilène, son héritier merengue, se disant "très touché" par sa disparition.
En équipe de France, il se trouve des compères de choix avec Just Fontaine, qui l'a remplacé à Reims, ou Roger Piantoni.
Le trio infernal emmène les Bleus en demi-finale du Mondial-1958 en Suède, où ils tiennent longtemps tête au Brésil chez qui débute un certain Pelé, avant de céder 5-2. Les Français finiront troisièmes.
"C'était comme un frère aîné. En 58, on partageait la même chambre, on passait des nuits à parler foot. Raymond avait du caractère, moi aussi et ça a fait un duo magique", s'est souvenu Just Fontaine, interrogé par l'AFP.
"Le plus grand souvenir, c'est quand même d'avoir côtoyé un joueur de cette qualité (...) Entre nous c'était amical, simple, et productif sur le terrain", a expliqué Piantoni à l'AFP.
-"Les joueurs sont des esclaves"-
Cette année-là, Kopa devient le premier Français Ballon d'Or européen. Troisième en 1956 et 1957 et deuxième en 1959, il est, avec Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, l'un des trois joueurs à avoir figuré quatre fois dans le tiercé de tête.
Première "star" du foot français, à une époque où le vrai professionnalisme était réservé à une poignée de joueurs, Kopa était aussi un ardent défenseur des droits des joueurs.
"Les joueurs sont des esclaves", avait même déclaré le joueur, dont le tempérament était au moins égal au talent. Une saillie qui lui vaudra 6 mois de suspension.
Kopa, "avait choisi de mettre sa notoriété au service de la cause des joueurs", a souligné l'Union national des footballeurs professionnels (UNFP), dont il fut un membre actif, jouant un rôle décisif dans la mise en place du contrat à temps limité en 1969.
Chaussures, jus de fruits et même cigarettes, Kopa a aussi prêté son image et même son nom à divers produits, surfant sur sa popularité.
En 1959, il revient à Reims où il évoluera en professionnel jusqu'en 1967, avant de prendre sa retraite à l'âge de 36 ans.
Il était revenu après sa retraite dans la région angevine, où il a toujours gardé une maison, même s'il partageait son temps avec la Corse.