Monseigneur Hervé Marie LE CLEAC'H est né le 11 mars 1915 à Dineault (Finistère) ;
- Ordonné prêtre le 18 décembre 1943 dans la Congrégation des Pères des Sacrés-Cœurs ;
- Nommé Administrateur Apostolique du Diocèse de Taiohae le 8 décembre 1970 ;
- Nommé évêque de ce même diocèse le 1er mars 1973
et ordonné le 24 juin suivant par Mgr Michel COPPENRATH ;
- Il devient évêque-émérite le 31 mai 1986 ;
Il est décédé ce lundi 13 Août
- Ordonné prêtre le 18 décembre 1943 dans la Congrégation des Pères des Sacrés-Cœurs ;
- Nommé Administrateur Apostolique du Diocèse de Taiohae le 8 décembre 1970 ;
- Nommé évêque de ce même diocèse le 1er mars 1973
et ordonné le 24 juin suivant par Mgr Michel COPPENRATH ;
- Il devient évêque-émérite le 31 mai 1986 ;
Il est décédé ce lundi 13 Août
HOMMAGE du Tahoeraa Huiraatira
Condoléances suite au décès de Mgr Hervé Marie Le Cleac’h
La Terre des Hommes perd son « prince qui vient du ciel »
Le Tahoeraa Huiraatira présente ses sincères condoléances à la Communauté des Pères des Sacrés Cœurs de Picpus suite au décès de Mgr Hervé-Marie Le Cleac’h, ce lundi 13 août 2012 à l’âge de 97 ans, des suites de longue maladie. C’est réellement un grand ami que nous venons de perdre, un saint homme et un bon vivant, dont l’amour et la générosité nous manquerons assurément. Ces qualités marqueront à jamais nos esprits et nos cœurs.
Originaire du Finistère, Mgr Le Cleac’h laisse un héritage immense à la Polynésie française et en particulier à l’archipel des Marquises, où il servit au sein du diocèse de Taiohae, à Nuku Hiva, dont il est nommé administrateur apostolique en 1970, et où il sera, trois ans plus tard, nommé puis ordonné, évêque des Marquises, par Mgr Michel Coppenrath. Il en restera l’évêque émérite.
Véritable passionné de la Terre des Hommes, il aimait en raconter les histoires, celles notamment des guerriers illustres, à l’image du grand chef Pakoko, au destin tragique, celui d’un père mort pour avoir sauvé l’honneur de sa fille et qui s’était rendu pour que son peuple soit préservé. Ce récit, riche en valeurs et en symboles, marque encore nos plus jeunes générations.
Plus que jamais, les familles marquisiennes, à qui nos pensées vont en particulier aujourd’hui, l’aimaient et le réclamaient, pour l’avoir adopté sous le nom « Teikimeiteaki a Punatete », « le prince qui vient du ciel », un nom tout désigné pour un homme rempli d’une grande gentillesse, dont le charisme et l’énergie sont toujours restés, malgré le poids des années, si vifs et si intenses.
Grand artisan de la sauvegarde de la langue marquisienne, on doit notamment à Mgr Le Cleac’h, la traduction en marquisien des Psaumes, de plusieurs passages des Saintes écritures, ainsi que des textes liturgiques. La langue marquisienne est ainsi devenue celle de la liturgie aux côtés de la langue française. Mgr Le Cleac’h est également le précurseur de la création de l’Académie marquisienne – Tuhuna ’Eo Enata par l’assemblée de la Polynésie française en l’an 2000, sous notre gouvernance.
Bien au-delà de son engagement religieux et culturel, Mgr Le Cleac’h a surtout redonné la fierté et la dignité que méritaient les Marquisiens au travers de leur identité, de leur langue et de leur culture. C’est certainement cet engagement qui explique l’habilité particulière de nos enfants marquisiens à pratiquer aussi bien le français que le marquisien, en d’en être, pour beaucoup d’entre eux, des locuteurs confirmés et parfaitement bilingues.
Au terme d’une vie heureuse consacrée à Dieu, Mgr Hervé-Marie Le Cleac’h a, sans nul doute, accompli l’œuvre qu’il s’était fixé dès 1971, déclarant au presbyterium : « L’Eglise se doit de maintenir l’usage de la langue marquisienne et d’éveiller la jeunesse, à la connaissance et à l'estime de son histoire passée. La liturgie s'efforcera d'être bilingue: marquisien et français. La catéchèse exige la publication de la Bible en marquisien, à tout le moins, le Nouveau Testament. L’initiation à la Foi et l'enseignement du catéchisme se fera en Marquisien jusqu'à l'âge de 10 ans... La sculpture est une richesse artisanale de l'archipel, le plus typique de la Polynésie. Il faut faire appel à cet art dans la décoration et l'adaptation de nos églises et chapelles. »
Pour respecter la volonté de Mgr Le Cleac’h, le sénateur Gaston Flosse s’est chargé de faire exécuter les rites liés à l’embaumement ainsi que les préparatifs pour l’inhumation du saint homme, afin que la communauté marquisienne puisse lui rendre un dernier hommage digne de ce nom.
Le corps de Mgr Le Cleac’h sera rapatrié sur l’île de Nuku Hiva où il sera enterré, à la cathédrale Notre-Dame de Taiohae, aux côtés de Mgr René-Ildefonse Dordillon, illustre évêque des Marquises décédé en 1888, également grand défenseur de la culture marquisienne, à qui l’on doit notamment l’ouvrage Grammaire et dictionnaire de la langue des Marquises.
Le Président du Tahoeraa Huiraatira et sénateur de la Polynésie française, Gaston Flosse, sa compagne, Pascale Haiti, ainsi que les trois députés de la Polynésie française, Edouard Fritch, Jonas Tahuaitu et Jean-Paul Tuaiva, seront présents ce soir à la veillée organisée en l’église Sainte Trinité à Papeete, ainsi qu’aux obsèques célébrées par Mgr Guy Chevalier, à la cathédrale Notre-Dame de Taiohae à Nuku Hiva, ce samedi 18 août 2012.
« Teikimeiteaki a Punatete », « Le prince qui vient du ciel », retourne auprès de son Père céleste et continuera, comme il l’a fait tout au long de sa vie, à veiller avec bienveillance sur ses enfants.
Que nos prières accompagnent le repos éternel de l’âme de notre ami Mgr Le Cleac’h.
La Terre des Hommes perd son « prince qui vient du ciel »
Le Tahoeraa Huiraatira présente ses sincères condoléances à la Communauté des Pères des Sacrés Cœurs de Picpus suite au décès de Mgr Hervé-Marie Le Cleac’h, ce lundi 13 août 2012 à l’âge de 97 ans, des suites de longue maladie. C’est réellement un grand ami que nous venons de perdre, un saint homme et un bon vivant, dont l’amour et la générosité nous manquerons assurément. Ces qualités marqueront à jamais nos esprits et nos cœurs.
Originaire du Finistère, Mgr Le Cleac’h laisse un héritage immense à la Polynésie française et en particulier à l’archipel des Marquises, où il servit au sein du diocèse de Taiohae, à Nuku Hiva, dont il est nommé administrateur apostolique en 1970, et où il sera, trois ans plus tard, nommé puis ordonné, évêque des Marquises, par Mgr Michel Coppenrath. Il en restera l’évêque émérite.
Véritable passionné de la Terre des Hommes, il aimait en raconter les histoires, celles notamment des guerriers illustres, à l’image du grand chef Pakoko, au destin tragique, celui d’un père mort pour avoir sauvé l’honneur de sa fille et qui s’était rendu pour que son peuple soit préservé. Ce récit, riche en valeurs et en symboles, marque encore nos plus jeunes générations.
Plus que jamais, les familles marquisiennes, à qui nos pensées vont en particulier aujourd’hui, l’aimaient et le réclamaient, pour l’avoir adopté sous le nom « Teikimeiteaki a Punatete », « le prince qui vient du ciel », un nom tout désigné pour un homme rempli d’une grande gentillesse, dont le charisme et l’énergie sont toujours restés, malgré le poids des années, si vifs et si intenses.
Grand artisan de la sauvegarde de la langue marquisienne, on doit notamment à Mgr Le Cleac’h, la traduction en marquisien des Psaumes, de plusieurs passages des Saintes écritures, ainsi que des textes liturgiques. La langue marquisienne est ainsi devenue celle de la liturgie aux côtés de la langue française. Mgr Le Cleac’h est également le précurseur de la création de l’Académie marquisienne – Tuhuna ’Eo Enata par l’assemblée de la Polynésie française en l’an 2000, sous notre gouvernance.
Bien au-delà de son engagement religieux et culturel, Mgr Le Cleac’h a surtout redonné la fierté et la dignité que méritaient les Marquisiens au travers de leur identité, de leur langue et de leur culture. C’est certainement cet engagement qui explique l’habilité particulière de nos enfants marquisiens à pratiquer aussi bien le français que le marquisien, en d’en être, pour beaucoup d’entre eux, des locuteurs confirmés et parfaitement bilingues.
Au terme d’une vie heureuse consacrée à Dieu, Mgr Hervé-Marie Le Cleac’h a, sans nul doute, accompli l’œuvre qu’il s’était fixé dès 1971, déclarant au presbyterium : « L’Eglise se doit de maintenir l’usage de la langue marquisienne et d’éveiller la jeunesse, à la connaissance et à l'estime de son histoire passée. La liturgie s'efforcera d'être bilingue: marquisien et français. La catéchèse exige la publication de la Bible en marquisien, à tout le moins, le Nouveau Testament. L’initiation à la Foi et l'enseignement du catéchisme se fera en Marquisien jusqu'à l'âge de 10 ans... La sculpture est une richesse artisanale de l'archipel, le plus typique de la Polynésie. Il faut faire appel à cet art dans la décoration et l'adaptation de nos églises et chapelles. »
Pour respecter la volonté de Mgr Le Cleac’h, le sénateur Gaston Flosse s’est chargé de faire exécuter les rites liés à l’embaumement ainsi que les préparatifs pour l’inhumation du saint homme, afin que la communauté marquisienne puisse lui rendre un dernier hommage digne de ce nom.
Le corps de Mgr Le Cleac’h sera rapatrié sur l’île de Nuku Hiva où il sera enterré, à la cathédrale Notre-Dame de Taiohae, aux côtés de Mgr René-Ildefonse Dordillon, illustre évêque des Marquises décédé en 1888, également grand défenseur de la culture marquisienne, à qui l’on doit notamment l’ouvrage Grammaire et dictionnaire de la langue des Marquises.
Le Président du Tahoeraa Huiraatira et sénateur de la Polynésie française, Gaston Flosse, sa compagne, Pascale Haiti, ainsi que les trois députés de la Polynésie française, Edouard Fritch, Jonas Tahuaitu et Jean-Paul Tuaiva, seront présents ce soir à la veillée organisée en l’église Sainte Trinité à Papeete, ainsi qu’aux obsèques célébrées par Mgr Guy Chevalier, à la cathédrale Notre-Dame de Taiohae à Nuku Hiva, ce samedi 18 août 2012.
« Teikimeiteaki a Punatete », « Le prince qui vient du ciel », retourne auprès de son Père céleste et continuera, comme il l’a fait tout au long de sa vie, à veiller avec bienveillance sur ses enfants.
Que nos prières accompagnent le repos éternel de l’âme de notre ami Mgr Le Cleac’h.
Condoléances du Président Oscar Manutahi Temaru
CONDOLEANCES
Il le disait lui-même : « On ne peut réellement comprendre et aider ce peuple que si on parle sa langue ».
Dans la grande tradition chrétienne, à la suite de Mgr Dordillon, il aura été un artisan dévoué de la défense, du maintien et du renouveau de la langue, et plus largement de la culture du Henua enana.
Monseigneur Hervé Marie LE CLEAC'H, « Teikimeiteaki a Punatete », « le prince qui vient du ciel », a pris son envol hier.
Gémir n’est pas de mise, aux Marquises, mais pleurer avec sincérité et dévotion, pour celui qui a tant aimé les Marquisiens, c’est rendre
hommage.
Nous savons, du reste, que toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.
(Romains 8.28)
Te aroha ia rahi.
Oscar Manutahi Temaru
Il le disait lui-même : « On ne peut réellement comprendre et aider ce peuple que si on parle sa langue ».
Dans la grande tradition chrétienne, à la suite de Mgr Dordillon, il aura été un artisan dévoué de la défense, du maintien et du renouveau de la langue, et plus largement de la culture du Henua enana.
Monseigneur Hervé Marie LE CLEAC'H, « Teikimeiteaki a Punatete », « le prince qui vient du ciel », a pris son envol hier.
Gémir n’est pas de mise, aux Marquises, mais pleurer avec sincérité et dévotion, pour celui qui a tant aimé les Marquisiens, c’est rendre
hommage.
Nous savons, du reste, que toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.
(Romains 8.28)
Te aroha ia rahi.
Oscar Manutahi Temaru
Condoléances Victorin Lurel, Ministre des OUtremer
Le Ministre des Outre-mer, Victorin Lurel a appris avec une grande émotion le décès de Monseigneur Hervé-Marie Le Cléac'h, évêque de Taiohae (îles Marquises) de 1970 à 1986, qui s’est éteint à l’hôpital de Tahiti le 13 août 2012, à l'âge de 97 ans.
Monseigneur Hervé-Marie Le Cléac'h a oeuvré au quotidien pour la reconnaissance et la valorisation de la langue et plus généralement de la culture marquisienne.
Victorin Lurel salue la mémoire de cet homme d’engament et adresse à ses proches ses plus sincères condoléances.
Victorin Lurel
Monseigneur Hervé-Marie Le Cléac'h a oeuvré au quotidien pour la reconnaissance et la valorisation de la langue et plus généralement de la culture marquisienne.
Victorin Lurel salue la mémoire de cet homme d’engament et adresse à ses proches ses plus sincères condoléances.
Victorin Lurel