Débat publique: La CCISM présente les opportunités du marché Australien


Plus de 30 personnes ont assisté à la conférence sur le marché Australien organisé par la CCISM hier après-midi
Ce mardi (07 février) après-midi, le service Export de la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Services et des Métiers (CCISM) proposait aux entreprises de découvrir l'Australie sur le plan commercial.
Des chefs d'entreprises, des douaniers, mais aussi des étudiants de l'Ecole de Commerce et tous ceux qui s'intéressent aux opportunités que le marché australien représente, ont pu assister à une conférence animée par M. Tepuanui Snow, un Polynésien qui a étudié le commerce et travaillé en Australie, et Mme Tamara Somers, Consule Générale Adjointe d’Australie.
"Nous organisons souvent des journées pour présenter un pays et sa situation commerciale lorsque quelqu'un peut intervenir sur le sujet," explique John Tehuritaua, le Responsable Service International et Qualité à la CCISM.
"C'est notre rôle, de sensibiliser les polynésiens aux marchés internationaux et cette semaine nous avons la chance d'avoir Tamara Somers, qui est basée au consul général de Nouvelle Calédonie, là sur le territoire aujourd'hui."
"Alors pourquoi l'Australie? eh bien, l’Australie est un marché sur lequel il est intéressant de se focaliser parce que c’est un pays riche. De plus, le premier festival polynésien s'y déroulera au mois de novembre, donc c'est l'opportunité de faire une introduction sur le marché de l’Australie."


Tamara SOMERS, la Consule Générale Adjointe d’Australie est intervenue pour présenter les possibilités que le marché australien présente pour la Polynésie
La Polynésie importe pour plusieurs milliards de produits agroalimentaires chaque année, ajoute John, et ce pays est aussi la "plaque tournante des grandes marques sur le Pacifique".
Mais depuis quelques années, les exportations de produits polynésiens ont largement diminué.
"C'est peut-être à cause d’un manque d’efforts de notre part, mais en ce moment le dollar Polynésien est bas pour eux donc c’est le bon moment de se remettre en cause, de se réadapter au marché Australien."
"Dans ces journées de pays on invite toujours les importateurs, les entreprises, nationales et internationales, puis on ouvre le débat au public. C’est l’occasion pour eux de se renseigner et de faire connaissance avec les personnes dans le secteur. On fournit des informations qui sont plus palpables qu’internet. Le but de cette journée c’est la sensibilisation, de familiariser les gens au pays."

Un rencontre d'information pour les futurs chefs d'entreprise

Anthony Lowy voudrait monter sa propre entreprise d'audio-visuel
"Je voudrais monter une entreprise et me lancer dans l’import-export de l’audio-visuel. Il y a pas longtemps j’étais salarié dans une compagnie qui a fermé et ils m’ont poussés à reprendre l’activité donc là je fonce," confie Anthony Lowy à Tahiti Infos.
a prend du temps, il y a beaucoup de choses à faire, j’ai toujours beaucoup de choses à apprendre donc c’est pour ça que je suis là. J’ai entendu dire qu’en Polynésie, plus de 80% des nouveaux chefs d’entreprise ne survivent pas leur 5ème année pour mauvaise gestion. Je suis là pour m’informer, pour voir s’il y a des produits que l’on pourrait faire venir sur la Polynésie."

L'Australie, un marché important pour la Polynésie

Eric Vaxelaire (en haut à gauche), accompagné de ses stagiaires (derrière lui), préfère assister à une conférence présentant l'Australie plutôt que de chercher des informations sur ce marché sur internet.
"Le marché australien c’est un  marché qui pour nous est évident, surtout d’un point de vue géographique," ajoute Eric Vaxelaire, de l’Institut du monoï. "Ça a un côté plutôt sympa en terme de style de vie, de climat, et les Australiens qui viennent ici ont aussi envie de repartir avec un morceau de la Polynésie. J’ai des stagiaires en import-export à la chambre de commerce en ce moment et je leur ai parlé de cette présentation." Eric Vaxelaire, qui représente les producteurs de Monoi en Polynésie estime que cette rencontre est bienvenue et qu'elle leur permet de mieux appréhender le marché australien :
"Il y a déjà un marché en Australie, bien sûr, mais il est très petit donc je préfère passer une heure ici pour me renseigner plutôt que de passer trois heures sur internet et en trouvant moins de choses.
"

En résumé

"L'Australie est composée de plus de 20 millions d'habitants, ce qui représente un potentiel marchand important, avec un héritage culturel plutôt dense et un climat diversifié. Plus de 150 origines nationales différentes, dont 70 000 Français, résident en Australie et plus de 200 langues y sont parlées," explique Tepuanui Snow, un jeune entrepreneur qui a  déjà fait son bout de chemin en Australie.
"L'Australie est un partenaire incontournable en Océanie qui garantit une certaine stabilité chez des voisins immédiats. C'est le premier partenaire commercial de la majorité des pays du Pacifique."

- Les accords SPARTECA (1981) contribuent à structurer ce commerce avec une exonération des droits de douane en Australie en en Nouvelle-Zélande.

- L’Accord du Pacifique sur les Relations Economiques (PACER), adopté en 2001, pose un cadre général pour une coopération économique entre les Etats membre du Forum.

- L’Accord de libre échange des îles Pacifique (PICTA) vise à réduire les barrières tarifaires et non-tarifaires entre les Etats insulaires du Pacifique.

- L’APEC est un forum de coopération économique régional dont le but est de créer une zone de libre-échange entre les Etats insulaires du Pacifique.
Le premier festival polynésie aura lieu en Australie en novembre

La conférence en bref



La CCISM dans le cadre de ses actions à l’international a organisé une conférence débat le 07 février 2012 dans son auditorium à l’occasion du séjour en Polynésie française de Tamara SOMERS, Consule Générale Adjointe d’Australie basée en Nouvelle Calédonie.
Cette conférence débat était animée par Cathy GOURBAULT-LAWREBCE, Conseillère du Commerce Extérieur de la France et organisatrice du Festival de Melbourne qui aura lieu fin octobre 2012, et Tepuanui SNOW, Consultant, ayant vécu une dizaine d’année en Australie en tant qu’étudiant et ensuite professionnel.
Les objectifs de cette rencontre étaient :
- d’informer les intéressés sur les potentiels et les caractéristiques du marché australien
- et de présenter le festival de Melbourne
La réunion a débuté par le discours de bienvenue de Stéphane CHIN LOY Président de la CCISM, suivi de l’allocution de la Consule Générale Adjointe d’Australie qui a marqué son engagement pour le développement des échanges commerciaux entre les deux pays.
Tepuanui SNOW a réalisé une présentation générale de l’Australie, pour ensuite s’étendre sur les relations commerciales entre nos deux pays. On retiendra que la balance commerciale penche très nettement du côté de l’Australie avec plus de 4 300 000 000 exportations vers la Polynésie pour moins de 50 000 000 FCP en importations, sur l’année 2011.
En définitive, une quarantaine de professionnels présents ont pu poser des questions relatives aux taxes d’entrée, au marché potentiel pour la commercialisation de la perle, de la vanille, du monoi, etc…par ailleurs, un comparatif a été fait avec la Nouvelle Calédonie qui a su percer le marché australien.
Bien que le public se soit étonné que des efforts réalisés par le Pays par le biais de déplacements de délégations polynésiennes, n’ont pas apporté les résultats espérés, Stéphane CHIN LOY a proposé à ce que la CCISM soit aussi un des relais entre nos pays par le biais de son service International. La condition essentielle est que le Pays soit le principal interlocuteur et définisse clairement les stratégies nécessaires pour obtenir les accords commerciaux favorisant ces échanges.
Tous espèrent que le festival de Melbourne d’octobre/novembre 2012, dont plusieurs entreprises polynésiennes y participeront servira de tremplin pour conquérir le marché australien.



Rédigé par Maina Perrot le Mercredi 8 Février 2012 à 13:53 | Lu 1218 fois