Le projet de Kacific. Un seul satellite sera lancé pour l'instant : départ prévu en 2018.
PAPEETE, le 27 avril 2016 - Les prix des connexions internet par satellite fondent à vitesse grand V, à mesure que les technologies du secteur progressent, et face à la vive concurrence qui s'est installée. Les prix restent encore élevés, mais de nouvelles technologies permettront de proposer des accès à internet très compétitifs dans les îles dès 2018.
Les internautes des îles se plaignent régulièrement de la qualité de leur connexion, mais c'est que fournir un accès à internet à des lieux isolés nécessite de passer par des satellites, dont les services coûtent très cher. Mais la concurrence est devenue très rude parmi les opérateurs satellitaires, et les prix s'effondrent avec l'augmentation de la concurrence. Justement, cette semaine l'assemblée générale de la Pacific islands telecommunications association (PITA) a lieu à Tahiti, avec tous les acteurs du secteur dans notre région présents pour parler de l'avenir de l'industrie… L'occasion d'en rencontrer certains.
On apprend ainsi que, si en 2005, un seul satellite couvrait la région Pacifique, en 2017 plus de 7 opérateurs satellites assureront la couverture de notre océan : ABS Satellite, Eutelsat, Intelsat, JSAT, SES, O3B et bientôt Kacific. Les nouveaux satellites vont atteindre une capacité de 30 Gb/s, contre seulement 4Gb/s en 2010. La génération suivante atteindra les 150 Gb/s, et on parle déjà de satellites pouvant atteindre 1Tb/s… La concurrence entre ces entreprises et la perspective de l'arrivée de nouveaux satellites a fait fondre les prix des connexions satellitaires, qui affrontent en même temps la multiplication des câbles sous-marins en fibre optique aux capacités 60x plus importantes que leurs satellites… Mais qui ne touchent pas les îles les plus isolées.
DES OPÉRATEURS INTERNATIONAUX PROPOSENT DÉJÀ LEURS SERVICES
Aujourd'hui déjà une entreprise ou une commune située sur une île isolée qui veut se détacher de l'OPT peut investir dans une parabole de 1,2m ou 1,8m de large (le coût peut aller de 2000 à 10 000 dollars) et se connecter à l'un de ces satellites…
PacTel International propose ainsi des abonnements allant de 395 dollars par mois (soit 42 000 Fcfp, pour une connexion en 256 Kb/s) à 660 dollars (70 000 Fcfp, pour du 512 Kb/s). Sans parabole, le service BGAN Link de GroundControl offre, à 1500 dollars par mois, une connexion illimitée à 492 kb/s (soit 160 000 Fcfp par mois tout de même, il faut acheter le matériel BGAN, à installer soi-même, à 1600 dollars).
Les internautes des îles se plaignent régulièrement de la qualité de leur connexion, mais c'est que fournir un accès à internet à des lieux isolés nécessite de passer par des satellites, dont les services coûtent très cher. Mais la concurrence est devenue très rude parmi les opérateurs satellitaires, et les prix s'effondrent avec l'augmentation de la concurrence. Justement, cette semaine l'assemblée générale de la Pacific islands telecommunications association (PITA) a lieu à Tahiti, avec tous les acteurs du secteur dans notre région présents pour parler de l'avenir de l'industrie… L'occasion d'en rencontrer certains.
On apprend ainsi que, si en 2005, un seul satellite couvrait la région Pacifique, en 2017 plus de 7 opérateurs satellites assureront la couverture de notre océan : ABS Satellite, Eutelsat, Intelsat, JSAT, SES, O3B et bientôt Kacific. Les nouveaux satellites vont atteindre une capacité de 30 Gb/s, contre seulement 4Gb/s en 2010. La génération suivante atteindra les 150 Gb/s, et on parle déjà de satellites pouvant atteindre 1Tb/s… La concurrence entre ces entreprises et la perspective de l'arrivée de nouveaux satellites a fait fondre les prix des connexions satellitaires, qui affrontent en même temps la multiplication des câbles sous-marins en fibre optique aux capacités 60x plus importantes que leurs satellites… Mais qui ne touchent pas les îles les plus isolées.
DES OPÉRATEURS INTERNATIONAUX PROPOSENT DÉJÀ LEURS SERVICES
Aujourd'hui déjà une entreprise ou une commune située sur une île isolée qui veut se détacher de l'OPT peut investir dans une parabole de 1,2m ou 1,8m de large (le coût peut aller de 2000 à 10 000 dollars) et se connecter à l'un de ces satellites…
PacTel International propose ainsi des abonnements allant de 395 dollars par mois (soit 42 000 Fcfp, pour une connexion en 256 Kb/s) à 660 dollars (70 000 Fcfp, pour du 512 Kb/s). Sans parabole, le service BGAN Link de GroundControl offre, à 1500 dollars par mois, une connexion illimitée à 492 kb/s (soit 160 000 Fcfp par mois tout de même, il faut acheter le matériel BGAN, à installer soi-même, à 1600 dollars).
Selon Nicolas Miller responsable des ventes dans la région Pacifique de SpeedCast, qui offre des services de connections internet par satellite dans le monde entier, "aujourd'hui, avec le satellite VSat et pour avoir un service destiné aux entreprises en C-Band, il faut compter autour de 2000 dollars US par mois pour une connection 1Mb/s. Il faut aussi installer une parabole, le router… il faudra en général débourser 7000 dollars immédiatement. C'est un prix compétitif pour l'accès par internet par rapport aux autres opérateurs, mais on le dit nous-même : si vous avez accès à la fibre ou l'ADSL, prenez-le !"
Le fournisseur d'accès explique que les consommateurs finaux peuvent avoir des prix bien plus abordables dans le reste du monde, en acceptant une qualité de service inférieure à celle destinée aux entreprises, des limitations sur le téléchargement possible, et surtout en fonction des satellites qui couvrent leur région : "les nouvelles technologies qui sont en train d'être déployées utilisent des ondes courtes, permettent d'avoir beaucoup plus de débit et de le répandre… Un satellite déployé en Australie atteint aujourd'hui une capacité de 140 Gb/s ! Donc les coûts descendent très vite avec le lancement de ces satellites. Ce sont généralement les opérateurs locaux qui proposent des abonnements par satellite aux particuliers, les opérateurs comme nous s'adressent surtout aux entreprises."
BIENTÔT DU HAUT DÉBIT PAR SATELLITE À 200 FCFP LE GO !
Le fournisseur d'accès explique que les consommateurs finaux peuvent avoir des prix bien plus abordables dans le reste du monde, en acceptant une qualité de service inférieure à celle destinée aux entreprises, des limitations sur le téléchargement possible, et surtout en fonction des satellites qui couvrent leur région : "les nouvelles technologies qui sont en train d'être déployées utilisent des ondes courtes, permettent d'avoir beaucoup plus de débit et de le répandre… Un satellite déployé en Australie atteint aujourd'hui une capacité de 140 Gb/s ! Donc les coûts descendent très vite avec le lancement de ces satellites. Ce sont généralement les opérateurs locaux qui proposent des abonnements par satellite aux particuliers, les opérateurs comme nous s'adressent surtout aux entreprises."
BIENTÔT DU HAUT DÉBIT PAR SATELLITE À 200 FCFP LE GO !
Jacques Samuel Prolon : "Le type de service qui sera offert... de l'accès à internet avec des terminaux pouvant aller jusqu'à 50 Mb/s et où le coût de revient en volume consommé serait aux alentours de 2 euros du Go"
L'un des opérateurs qui va lancer un de ces satellites de dernière génération dans le Pacifique, Kacific Broadband Satellite, est également présent à la réunion de la Pita. Son directeur général, Jacques Samuel Prolon, explique leur premier satellite sera lancé en 2018 : "nous aurons plusieurs faisceaux dédiés à la Polynésie française. La particularité de nos faisceaux, c'est qu'ils sont assez étroits, pour préserver la puissance et pouvoir faire du haut débit. Les satellites actuels n'ont pas ces technologies, c'est pour ça que leurs capacités sont faibles. Ils sont plus adaptés à la diffusion de chaines de télévisions, ils n'ont jamais été conçus pour l'internet haut débit."
Kacific ne va pas commercialiser ses services auprès des entreprises et des particuliers, il est donc en négociations avec les opérateurs locaux, qui peuvent dès aujourd'hui réserver des capacités. Jacques Samuel Prolon nous fait une confidence sur les prix qui seront pratiqués : "le type de services qui pourra être fourni, en incluant une marge de 100% pour notre partenaire, serait de l'accès à internet avec des terminaux pouvant aller jusqu'à 50 Mb/s, donc très rapide, qui peuvent être déployés n'importe où, et où le coût de revient par gigaoctet en volume consommé serait aux alentours de 2 euros… Il faudra installer une parabole, qui pourrait être partagée par exemple pour une école ou du résidentiel… La parabole elle-même coute dans les 350 euros, parce que comme notre faisceaux est beaucoup plus concentré nous avons besoin d'une parabole moins grande, qui commencera à 75cm de diamètre, jusqu'à 1 mètre, et plus facile à installer."
Kacific ne va pas commercialiser ses services auprès des entreprises et des particuliers, il est donc en négociations avec les opérateurs locaux, qui peuvent dès aujourd'hui réserver des capacités. Jacques Samuel Prolon nous fait une confidence sur les prix qui seront pratiqués : "le type de services qui pourra être fourni, en incluant une marge de 100% pour notre partenaire, serait de l'accès à internet avec des terminaux pouvant aller jusqu'à 50 Mb/s, donc très rapide, qui peuvent être déployés n'importe où, et où le coût de revient par gigaoctet en volume consommé serait aux alentours de 2 euros… Il faudra installer une parabole, qui pourrait être partagée par exemple pour une école ou du résidentiel… La parabole elle-même coute dans les 350 euros, parce que comme notre faisceaux est beaucoup plus concentré nous avons besoin d'une parabole moins grande, qui commencera à 75cm de diamètre, jusqu'à 1 mètre, et plus facile à installer."