Nanterre, France | AFP | jeudi 15/04/2021 - Des peines allant de l'amende à la peine de prison avec sursis ont été requises jeudi par le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) contre 12 personnes accusées d'avoir confectionné pendant plusieurs années des copies numériques pirates de livres et poursuivies par une vingtaine d'éditeurs français.
Dénonçant une "structure avec un chef, des administrateurs et des contributeurs", le procureur a rappelé que les prévenus, poursuivis pour "contrefaçon en bande organisée", avaient "organisé la diffusion de dizaines de milliers d'oeuvres" sur le site TeamAlexandriz, "dans des flux qui dépassent largement le cadre d'échanges entre amis".
Il a requis des peines allant de l'amende de 5.000 euros à la peine de prison de six mois avec sursis, assortie de 10.000 euros d'amende.
Mardi, ces lecteurs avaient plaidé l'amour de la littérature et avaient expliqué avoir façonné des copies "pirates" pour pallier une offre légale de livres numériques insuffisante à leurs yeux en 2010, au moment des faits qui leur sont reprochés.
Face aux prévenus, des géants de l'édition dont Flammarion, Grasset, Gallimard, Actes Sud, Hachette, Albin Michel...
"En plus de nous voler on nous fait la morale, on nous donne des leçons", a tonné l'un des avocats des parties civiles, Richard Malka, par ailleurs lui-même auteur de livres et de bandes dessinées.
"C'est comme si quelqu'un allait à la Fnac, volait des livres, et disait qu'il a le droit de le faire parce que les livres sont trop chers ou mal édités", a-t-il ajouté, expliquant "défendre la protection des auteurs" et comparant l'attitude des prévenus à celle d'"enfants rois" et de "geeks surpuissants".
La défense a pour sa part dénoncé un dossier où "la montagne a accouché d'une souris", Me Jérôme Doulet expliquant notamment que son client, une personne âgée amatrice de littérature, "n'a jamais eu le sentiment d'appartenir à une bande" et "n'avait pas eu de tâche attribuée".
Cette affaire est "un mauvais polar", a-t-il ajouté.
En 2011, plusieurs maisons d'édition, ainsi que le syndicat national de l'édition, avaient porté plainte contre X après avoir découvert le site TeamAlexandriz.
Dans son catalogue illicite, figuraient essentiellement des best-sellers: la saga Harry Potter, Millénium ou encore le prix Goncourt "L'Art français de la guerre" d'Alexis Jenni.
Les investigations ont mis au jour un modus operandi "fastidieux", a relevé le président d'audience: les membres scannaient des ouvrages depuis leur imprimante domestique, "nettoyaient" les fichiers PDF à la qualité souvent médiocre puis les téléchargeaient sur un serveur.
Dénonçant une "structure avec un chef, des administrateurs et des contributeurs", le procureur a rappelé que les prévenus, poursuivis pour "contrefaçon en bande organisée", avaient "organisé la diffusion de dizaines de milliers d'oeuvres" sur le site TeamAlexandriz, "dans des flux qui dépassent largement le cadre d'échanges entre amis".
Il a requis des peines allant de l'amende de 5.000 euros à la peine de prison de six mois avec sursis, assortie de 10.000 euros d'amende.
Mardi, ces lecteurs avaient plaidé l'amour de la littérature et avaient expliqué avoir façonné des copies "pirates" pour pallier une offre légale de livres numériques insuffisante à leurs yeux en 2010, au moment des faits qui leur sont reprochés.
Face aux prévenus, des géants de l'édition dont Flammarion, Grasset, Gallimard, Actes Sud, Hachette, Albin Michel...
"En plus de nous voler on nous fait la morale, on nous donne des leçons", a tonné l'un des avocats des parties civiles, Richard Malka, par ailleurs lui-même auteur de livres et de bandes dessinées.
"C'est comme si quelqu'un allait à la Fnac, volait des livres, et disait qu'il a le droit de le faire parce que les livres sont trop chers ou mal édités", a-t-il ajouté, expliquant "défendre la protection des auteurs" et comparant l'attitude des prévenus à celle d'"enfants rois" et de "geeks surpuissants".
La défense a pour sa part dénoncé un dossier où "la montagne a accouché d'une souris", Me Jérôme Doulet expliquant notamment que son client, une personne âgée amatrice de littérature, "n'a jamais eu le sentiment d'appartenir à une bande" et "n'avait pas eu de tâche attribuée".
Cette affaire est "un mauvais polar", a-t-il ajouté.
En 2011, plusieurs maisons d'édition, ainsi que le syndicat national de l'édition, avaient porté plainte contre X après avoir découvert le site TeamAlexandriz.
Dans son catalogue illicite, figuraient essentiellement des best-sellers: la saga Harry Potter, Millénium ou encore le prix Goncourt "L'Art français de la guerre" d'Alexis Jenni.
Les investigations ont mis au jour un modus operandi "fastidieux", a relevé le président d'audience: les membres scannaient des ouvrages depuis leur imprimante domestique, "nettoyaient" les fichiers PDF à la qualité souvent médiocre puis les téléchargeaient sur un serveur.