Gangneung, Corée du Sud | AFP | jeudi 21/02/2018 - Un peu d'ail pour relever l'épreuve de curling? La "Team Kim", l'équipe féminine de Corée du Sud, dont les membres viennent d'Uiseong, la ville connue pour ses bulbes blancs, provoque un intérêt inattendu pour ce sport dans le pays hôte des JO de Pyeongchang.
La Corée du Sud avait ses stars du patinage de vitesse; elle a désormais ses curleuses, sorties de nulle part pour tenter de remporter une médaille historique, avant la demi-finale contre le Japon vendredi sur la glace de Gangneung.
Jamais le pays asiatique n'est monté sur le podium de cette discipline marginale chez lui. Mais la "Team Kim", composée de cinq membres portant dans le dos de leur maillot le même patronyme, Kim, le plus répandu en Corée - Kim Eun-jung, Kim Seon-yeong, Kim Kyeong-ae, Kim Yeong-mi et Kim Cho-hi -, a prouvé qu'elle pouvait réécrire l'histoire à coups de balais.
Elles ont déjà remporté une première victoire, en rendant cool le "kolling" (curling) certainement le sport le plus moqué des Jeux. En Corée du Sud, les internautes détournent avec humour les images de la compétition. Un des hits en vidéo ? Les "Yong-mi! Yong-mi!" passionnés de la capitaine Eung-jung lancée à l'adresse de sa coéquipière, affairée au balais.
"Elles jouent avec de la passion, et beaucoup de justesse technique", s'extasie Rick Patzke, le patron de la fédération américaine de curling. "C'est super de voir le public les soutenir comme ça, ici".
"Nous sommes étonnées que le curling puisse être aussi bien accueilli en Corée", confie leur entraîneuse Kim Min-jung. "Nous avons toujours voulu rendre ce sport plus populaire et nous sommes heureuses d'en arriver là".
- Pancake et steak -
Mais des tribunes remplies de la patinoire olympique, où les spectateurs agitent fièrement le "taegeukgi" (le drapeau sud-coréen), le chemin a été long depuis Uiseong, une ville moyenne du centre rural de la Corée, connue, jusque-là, pour sa production d'ail.
Depuis 2006, Uiseong abrite un centre de curling, financé par des fonds publics, qui attire les jeunes du coin. La récolte a été bonne: les curleuses de la "Team Kim", ainsi que l'entraîneuse, viennent toutes de la région, au point d'être aussi surnommées les "Garlic (ail) girls", un surnom qu'elles n'aiment pas trop.
"Nous n'aimons pas l'ail. Nous préférons nous appeler +Team Kim+", explique coach Kim.
Entre joueuses, elles se sont affublées de surnoms autrement goutus, selon leur petit-déjeuner préféré: "Pancake", "Yaourt", "Steak", "Cookie" et "Sunny" (de l'anglais pour "oeuf au plat").
"Leurs surnoms sont si drôles!", réagit Oh Ja-young, un spectateur de Bundang, près de Séoul. "Mais si elles n'étaient pas aussi fortes, je n'y aurais pas prêté attention".
Toutefois, c'est au prestigieux palmarès olympique, dominé par les Canadiennes victorieuses à Sotchi-2014, que les Sud-Coréennes espèrent désormais graver leurs noms, usuels, pour l'éternité, en montant sur le podium pour leur deuxième participation.
"Nous avons toujours pensé que nous irions aussi loin", explique coach Kim. Elles ont déjà atteint un niveau inédit: l'ail a bien des vertus.
La Corée du Sud avait ses stars du patinage de vitesse; elle a désormais ses curleuses, sorties de nulle part pour tenter de remporter une médaille historique, avant la demi-finale contre le Japon vendredi sur la glace de Gangneung.
Jamais le pays asiatique n'est monté sur le podium de cette discipline marginale chez lui. Mais la "Team Kim", composée de cinq membres portant dans le dos de leur maillot le même patronyme, Kim, le plus répandu en Corée - Kim Eun-jung, Kim Seon-yeong, Kim Kyeong-ae, Kim Yeong-mi et Kim Cho-hi -, a prouvé qu'elle pouvait réécrire l'histoire à coups de balais.
Elles ont déjà remporté une première victoire, en rendant cool le "kolling" (curling) certainement le sport le plus moqué des Jeux. En Corée du Sud, les internautes détournent avec humour les images de la compétition. Un des hits en vidéo ? Les "Yong-mi! Yong-mi!" passionnés de la capitaine Eung-jung lancée à l'adresse de sa coéquipière, affairée au balais.
"Elles jouent avec de la passion, et beaucoup de justesse technique", s'extasie Rick Patzke, le patron de la fédération américaine de curling. "C'est super de voir le public les soutenir comme ça, ici".
"Nous sommes étonnées que le curling puisse être aussi bien accueilli en Corée", confie leur entraîneuse Kim Min-jung. "Nous avons toujours voulu rendre ce sport plus populaire et nous sommes heureuses d'en arriver là".
- Pancake et steak -
Mais des tribunes remplies de la patinoire olympique, où les spectateurs agitent fièrement le "taegeukgi" (le drapeau sud-coréen), le chemin a été long depuis Uiseong, une ville moyenne du centre rural de la Corée, connue, jusque-là, pour sa production d'ail.
Depuis 2006, Uiseong abrite un centre de curling, financé par des fonds publics, qui attire les jeunes du coin. La récolte a été bonne: les curleuses de la "Team Kim", ainsi que l'entraîneuse, viennent toutes de la région, au point d'être aussi surnommées les "Garlic (ail) girls", un surnom qu'elles n'aiment pas trop.
"Nous n'aimons pas l'ail. Nous préférons nous appeler +Team Kim+", explique coach Kim.
Entre joueuses, elles se sont affublées de surnoms autrement goutus, selon leur petit-déjeuner préféré: "Pancake", "Yaourt", "Steak", "Cookie" et "Sunny" (de l'anglais pour "oeuf au plat").
"Leurs surnoms sont si drôles!", réagit Oh Ja-young, un spectateur de Bundang, près de Séoul. "Mais si elles n'étaient pas aussi fortes, je n'y aurais pas prêté attention".
Toutefois, c'est au prestigieux palmarès olympique, dominé par les Canadiennes victorieuses à Sotchi-2014, que les Sud-Coréennes espèrent désormais graver leurs noms, usuels, pour l'éternité, en montant sur le podium pour leur deuxième participation.
"Nous avons toujours pensé que nous irions aussi loin", explique coach Kim. Elles ont déjà atteint un niveau inédit: l'ail a bien des vertus.