Washington, Etats-Unis | AFP | dimanche 23/04/2017 - 0D'Europe au continent américain, les Français de l'étranger se sont massivement rendus aux urnes, à commencer par ceux des Etats-Unis qui ont voté 24 heures avant leurs compatriotes de la métropole pour le premier tour d'une présidentielle endeuillée par l'attentat des Champs-Elysées.
Aux Etats-Unis, au Canada et en Amérique du Sud, les centaines de milliers de ressortissants français étaient appelés aux urnes avec un jour d'avance, décalage horaire oblige, pour départager les onze candidats d'une élection dominée par l'indécision massive des électeurs.
"C'est notre devoir de citoyen qu'on continue ici", estime Adrien Gontier, flanqué d'un béret noir, à la sortie de l'ambassade de France à Washington, transformée en bureau de vote.
"Et puis on est aux Etats-Unis, on a vu ce que ça donnait de ne pas voter ou de voter mal. Donc on ne voudrait pas qu'il y ait de (Donald) Trump en France", explique cet Alsacien expatrié dans la capitale américaine.
Le président américain a estimé que l'attentat de jeudi soir à Paris "aiderait probablement" la présidente du Front national Marine Le Pen, donnée au second tour -mais jamais gagnante- par tous les sondages depuis plusieurs années.
Les affiches de la candidate n'ont pas pu être affichées dans les bureaux de vote à l'étranger, faute d'avoir été fournies dans les délais légaux, selon le gouvernement.
Exactement 119.773 électeurs français sont inscrits aux Etats-Unis, dont 11.242 à Washington, soit 30% d'électeurs de plus que pour le premier tour de la présidentielle en 2012, selon les chiffres de l'ambassade.
Les mesures de sécurité ont été "renforcées" sur les 69 bureaux de votes à travers les Etats-Unis, compte-tenu du "contexte actuel", précise-t-elle, notamment avec l'appui de sociétés de sécurité privées et "des polices locales informées de la tenue des scrutins".
A New York, le consulat de France, où se tenait le vote, a été brièvement évacué samedi après-midi suite à une alerte à la bombe, avant que tout ne rentre dans l'ordre.
- Longues queues à Londres -
Au Royaume-Uni, de Belfast à Edimbourg et de Bristol à Manchester, les Français votaient dimanche dans 54 bureaux de vote, dont 42 à Londres, la capitale où 72.000 électeurs étaient inscrits.
Avant même l'ouverture des bureaux de vote, des centaines de personnes faisaient la queue sur les deux sites de vote londoniens, au Lycée international Winston Churchill à Wembley et au Lycée français Charles de Gaulle à South Kensington, a constaté l'AFP. L'attente dépassait facilement les deux heures.
“J’aurais aimé pouvoir faire le vote électronique mais si ce n’est pas possible, et bien on fait notre devoir de citoyen, on se lève tôt et on fait la queue”, a déclaré à l'AFP-TV Magalie Belmo, employée marketing, qui votait à South Kensington.
"Je pense que sur le site de Londres on s’attend peut-être à 50.000 électeurs. Donc une journée très chargée”, a commenté Edouard De Guitaut, président d’un bureau de vote au Lycée français Charles de Gaulle.
L'affluence était également notable devant l’ambassade de France à Berlin, où environ 12.000 Français sont inscrits.
La file d'attente s’étendait sur 200 mètres à l’extérieur de l’ambassade à la mi-journée à l’ombre de la porte de Brandebourg, malgré les averses répétées de pluie et de grêle, selon un journaliste de l'AFP.
Pour entrer, les électeurs devaient passer par un détecteur de métal et leurs sacs étaient passés au rayon X.
- 'Les attentats mobilisent' -
A Montréal, où 57.762 électeurs français sont inscrits, des milliers de personnes ont également dû patienter, parfois excédées, pendant près de trois heures pour pouvoir exercer leur droit de vote.
"Je suis revenu quatre fois", en vain, a affirmé à l'AFP Paul Hamel, un trentenaire en colère.
Pour Catherine Feuillet, consule générale de France, "le dispositif a été adapté tout au long de la journée qui a été dense".
De la côte atlantique au Pacifique, ce sont 83.016 français qui sont inscrits sur les listes électorales au Canada. L'attente a été de 2 à 3 heures à Toronto, selon les médias locaux. Le vote a été plus fluide à Ottawa, Calgary, Moncton ou à Vancouver.
A Buenos Aires, le premier étage du majestueux palais Ortiz Basualdo, siège de l'ambassade de France, s'est aussi transformé en bureau de vote pour recueillir les suffrages des 15.000 Français installés en Argentine.
Pierre Aguerre, 78 ans, médecin à la retraite, s'est déplacé "contre l'extrême droite". "C'est un moment important dans l'histoire de la France", a estimé ce Franco-Argentin, dont la famille a émigré en Argentine en 1919.
"Il y a beaucoup de monde qui vient voter, je crois que les attentats mobilisent", a avancé son épouse de 75 ans, Noémie Nabel, en référence à la fusillade revendiquée par le groupe Etat islamique lors de laquelle un policier a été tué.
Aux Etats-Unis, au Canada et en Amérique du Sud, les centaines de milliers de ressortissants français étaient appelés aux urnes avec un jour d'avance, décalage horaire oblige, pour départager les onze candidats d'une élection dominée par l'indécision massive des électeurs.
"C'est notre devoir de citoyen qu'on continue ici", estime Adrien Gontier, flanqué d'un béret noir, à la sortie de l'ambassade de France à Washington, transformée en bureau de vote.
"Et puis on est aux Etats-Unis, on a vu ce que ça donnait de ne pas voter ou de voter mal. Donc on ne voudrait pas qu'il y ait de (Donald) Trump en France", explique cet Alsacien expatrié dans la capitale américaine.
Le président américain a estimé que l'attentat de jeudi soir à Paris "aiderait probablement" la présidente du Front national Marine Le Pen, donnée au second tour -mais jamais gagnante- par tous les sondages depuis plusieurs années.
Les affiches de la candidate n'ont pas pu être affichées dans les bureaux de vote à l'étranger, faute d'avoir été fournies dans les délais légaux, selon le gouvernement.
Exactement 119.773 électeurs français sont inscrits aux Etats-Unis, dont 11.242 à Washington, soit 30% d'électeurs de plus que pour le premier tour de la présidentielle en 2012, selon les chiffres de l'ambassade.
Les mesures de sécurité ont été "renforcées" sur les 69 bureaux de votes à travers les Etats-Unis, compte-tenu du "contexte actuel", précise-t-elle, notamment avec l'appui de sociétés de sécurité privées et "des polices locales informées de la tenue des scrutins".
A New York, le consulat de France, où se tenait le vote, a été brièvement évacué samedi après-midi suite à une alerte à la bombe, avant que tout ne rentre dans l'ordre.
- Longues queues à Londres -
Au Royaume-Uni, de Belfast à Edimbourg et de Bristol à Manchester, les Français votaient dimanche dans 54 bureaux de vote, dont 42 à Londres, la capitale où 72.000 électeurs étaient inscrits.
Avant même l'ouverture des bureaux de vote, des centaines de personnes faisaient la queue sur les deux sites de vote londoniens, au Lycée international Winston Churchill à Wembley et au Lycée français Charles de Gaulle à South Kensington, a constaté l'AFP. L'attente dépassait facilement les deux heures.
“J’aurais aimé pouvoir faire le vote électronique mais si ce n’est pas possible, et bien on fait notre devoir de citoyen, on se lève tôt et on fait la queue”, a déclaré à l'AFP-TV Magalie Belmo, employée marketing, qui votait à South Kensington.
"Je pense que sur le site de Londres on s’attend peut-être à 50.000 électeurs. Donc une journée très chargée”, a commenté Edouard De Guitaut, président d’un bureau de vote au Lycée français Charles de Gaulle.
L'affluence était également notable devant l’ambassade de France à Berlin, où environ 12.000 Français sont inscrits.
La file d'attente s’étendait sur 200 mètres à l’extérieur de l’ambassade à la mi-journée à l’ombre de la porte de Brandebourg, malgré les averses répétées de pluie et de grêle, selon un journaliste de l'AFP.
Pour entrer, les électeurs devaient passer par un détecteur de métal et leurs sacs étaient passés au rayon X.
- 'Les attentats mobilisent' -
A Montréal, où 57.762 électeurs français sont inscrits, des milliers de personnes ont également dû patienter, parfois excédées, pendant près de trois heures pour pouvoir exercer leur droit de vote.
"Je suis revenu quatre fois", en vain, a affirmé à l'AFP Paul Hamel, un trentenaire en colère.
Pour Catherine Feuillet, consule générale de France, "le dispositif a été adapté tout au long de la journée qui a été dense".
De la côte atlantique au Pacifique, ce sont 83.016 français qui sont inscrits sur les listes électorales au Canada. L'attente a été de 2 à 3 heures à Toronto, selon les médias locaux. Le vote a été plus fluide à Ottawa, Calgary, Moncton ou à Vancouver.
A Buenos Aires, le premier étage du majestueux palais Ortiz Basualdo, siège de l'ambassade de France, s'est aussi transformé en bureau de vote pour recueillir les suffrages des 15.000 Français installés en Argentine.
Pierre Aguerre, 78 ans, médecin à la retraite, s'est déplacé "contre l'extrême droite". "C'est un moment important dans l'histoire de la France", a estimé ce Franco-Argentin, dont la famille a émigré en Argentine en 1919.
"Il y a beaucoup de monde qui vient voter, je crois que les attentats mobilisent", a avancé son épouse de 75 ans, Noémie Nabel, en référence à la fusillade revendiquée par le groupe Etat islamique lors de laquelle un policier a été tué.