Davantage d'accidents sur le trajet du travail

PAPEETE, le 7 novembre 2018 - La Caisse de prévoyance sociale (CPS) a présenté ce mercredi les chiffres des accidents du travail en Polynésie française. On remarque ainsi une augmentation de 50%  des accidents sur le trajet du travail de 2013 à 2017. Ces problématiques seront abordées les 14 et 15 novembre dans le cadre des 4^èmes journées "Santé et Sécurité au travail".

Atteindre le risque zéro sur son lieu de travail. Voilà l'objectif de la Caisse de prévoyance sociale (CPS) qui débourse chaque année en moyenne 1,5 milliards de francs pour les accidents de travail. "Bien évidemment ça représente un coût pour la société. Mais derrière chaque accident il ne faut pas oublier qu'il y a aussi des familles en souffrance", a insisté Yvonnick Raffin, directeur général de la CPS.
 
L'établissement a présenté ce mercredi, les chiffres des accidents du travail en Polynésie française. Des accidents qui ont augmenté de 0,55% entre 2016 et 2017 (2 004 accidents en 2016 contre 2 015 accidents en 2017). Et en moyenne plus de 70% de ces accidents ont été accompagnés d'un arrêt de travail.
 
Ce bilan de la CPS, fait également état d'une augmentation de 50% des accidents de trajet sur les quatre dernières années. Yvonnick Raffin explique par ailleurs que, "la grande majorité de ces accidents concerne des deux roues." Puis ce dernier d'ajouter, "en Métropole, certaines entreprises ont interdit à leurs employés de se déplacer en deux roues dans le cadre de leur travail. On pourrait peut-être envisager des solutions de ce genre au fenua."

A noter que le secteur du BTP reste le secteur le plus à risque pour les salariés, avec un indice de fréquence de 47,83 en 2017. Soit plus de 11 points supplémentaires par rapport à 2016. "On connait tous la pénibilité des travaux sur les chantiers", précise Ronald Blaise, président du conseil d'administration de la CPS. Le deuxième secteur le plus à risque est celui de "l'hébergement-restauration". "On remarque que dans ce secteur les entreprises font souvent appel à des extra. Soit des personnes qui ne sont pas souvent formées ce qui représente un facteur à risque", indique l'administrateur. 
 
Les chiffres présentés par la CPS ce mercredi, font également état de cinq décès de personnes en 2017 sur leurs lieux de travail. "Ce ne sont pas des morts qui sont dus à des chutes, mais qui sont dus à des malaises au travail", note Ronald Blaise.  
 
Et donc, pour sensibiliser les entreprises, et leurs employés à ces risques, la CPS organisera jeudi et vendredi prochain les 4^ème journées "Santé et Sécurité au travail". De la prévention des risques liés aux circulations, en passant par les rythmes de travail atypiques, aux maladies professionnels, "ces deux journées ont pour objectif d'informer les entreprises sur l'évolution du cadre réglementaire. Mais aussi permettre à des employeurs de différents secteurs d'échanger sur leurs expériences respectives", explique Yvonnick Raffin.
 
Une centaine de place sont encore disponible pour participer à ces journées.