Darmanin à Taiarapu-Ouest pour renforcer la sécurité


Tahiti, le 16 août 2023 - Gérald Darmanin, Amélie Oudéa-Castéra et Philippe Vigier se sont rendus ce mercredi à Taiarapu-Ouest, où ils ont notamment évoqué les dispositifs de sécurité qui seront déployés sur la Presqu’île lors des épreuves de surf des Jeux olympiques 2024.
 
Quelques heures après son arrivée à Tahiti, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, accompagné de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, et du ministre délégué en charge des Outre-mer, Philippe Vigier, s’est dirigé sous escorte vers la commune de Taiarapu-Ouest, où un traditionnel accueil l’attendait à la mairie de Vairao.
 
Après un bref discours de bienvenu du tāvana de la commune, Tetuanui Hamblin, qui a invité le ministre à ressentir le “mana” des Polynésiens, la délégation ministérielle s’est rendue à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) où ont été exposés les enjeux scientifiques de l’institut en appui aux politiques publiques, ainsi que les mesures sanitaires, de sécurité et de secours qui seront mises en place lors des prochaines épreuves de surf des Jeux olympiques 2024.
 
Des zones de célébration baptisées “fan zones” ont été définies et localisées à Papeete, Papara et Teahupo’o pour une capacité totale de plus de quinze mille personnes durant les épreuves de surf, qui se dérouleront du 24 juillet au 6 août 2024. Deux cents médias internationaux sont attendus afin d’informer en direct plus d’un milliard de téléspectateurs dans le monde entier. Trois cent cinquante accréditations seront attribuées pour être présent sur le spot de la vague, cent cinquante personnes seront hébergées sur le paquebot mixte Aranui, le tout pour une compétition qui regroupera quarante-huit surfeurs.

Sécurité et secours, des enjeux particuliers

Les locaux de l’Ifremer abriteront une cellule de coordination réunissant les services du Pays, des communes, des organisateurs et de l’État, avec un commandement unifié qui sera assuré par le haut-commissaire en tant que directeur des opérations, afin d’assurer le pilotage d’une éventuelle situation particulière. Un dispositif intégré regroupera l’ensemble des postes de commandement de la gendarmerie et des forces armées répartis sur les fan zones, sur terre comme sur mer. Les coordinations se feront également en lien avec l’aéroport de Faa’a, considéré comme point sensible à l’occasion des Jeux.
 
Pour faire face à une manifestation de cette ampleur, des dispositifs de secours seront mutualisés et répartis sur les trois fan zones, en complément aux dispositifs communaux existants. Enfin, le domaine Rose de Teahupo’o, situé non loin de la pointe Fare Mahora en face de la vague mythique, accueillera un dispositif de secours et incendie. Pour parer efficacement aux éventuels accidents pouvant survenir lors des épreuves, deux dispositifs d’urgence seront mis en place à Teahupo’o, l’un pour des urgences relatives avec évacuation vers l’hôpital de Taravao et l’autre pour les urgences absolues avec évacuation héliportées en 17 minutes vers le centre hospitalier de Taaone.
 
Le ministre et sa délégation se sont ensuite rendus par bateau sur la vague de Teahupo’o pour une appréciation en direct du site qui accueillera les épreuves de surf des JO 2024 et sur lequel se déroulaient ce mercredi les finales de la Shiseido Tahiti Pro 2023. Mais le ministre a surtout insisté sur l’importance des dispositifs de sécurité qui seront mis en place pour faire face à toutes sortes de menaces, notamment dans le cadre des contrôles d’identité à l’aéroport, mais aussi pour la lutte antidrones malveillants. Gérald Darmanin a également rappelé l’installation des équipements de télésurveillance dont les communes pourront bénéficier, si toutefois les maires en faisaient la demande.
Pour la ministre de sports Amélie Oudéa-Castéra, cette visite a permis d’exprimer une “fierté immense” de voir ces Jeux olympiques s’organiser en Polynésie, “le berceau du surf qui contribue au rayonnement de la France grâce à la plus belle vague au monde”.

Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports en charge des Jeux olympiques : “C'est la plus belle vague du monde”

“Il y a une mobilisation particulièrement forte du ministère des Sports pour les infrastructures. On a vu la bonne avancée des travaux. On a vu les solutions qui peuvent être trouvées entre les élus locaux, les équipes de Paris 2024 et les services de l'État. Les travaux avancent bien sur les trois zones de célébration qui vont permettre à la population de voir cet événement de près. Il y a aussi la tour des juges qui va pouvoir être remplacée par une tour en aluminium. (…) Le budget d'organisation de ces Jeux olympiques est de 4,4 milliards d'euros (524 milliards de francs, pour l’ensemble de Paris 2024, NDLR). Nous sommes vigilants à ce qu'il y ait une minimisation de l'impact écologique de ces Jeux. (…) Nous voulons dire notre fierté immense de voir ces Jeux olympiques organisés ici. C'est la plus belle vague au monde, c'est le berceau du surf. Ce sont les Jeux les plus décentralisés de l'histoire. Nous voulions cette mise en valeur de l'outre-mer.”

Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des Outre-mer : “600 policiers et gendarmes mobilisés”

“Avec la ministre en charge des Jeux olympiques, on essaye d'organiser au mieux cette compétition partout sur le territoire national. Les Jeux olympiques, c'est la compétition la plus regardée au monde. Ce sera vu et observé avec des menaces qui peuvent exister. Des menaces climatiques, des menaces de sécurité, les drones, des menaces cyber. On a à cœur que, y compris en Polynésie, les moyens du ministère de l'Intérieur soient à disposition du gouvernement, du Pays et des organisateurs. Il y aura 600 policiers et gendarmes mobilisés pendant la dizaine de jours des Jeux. Il y aura un accueil particulier à l'aéroport pour que tous ceux qui veulent venir en Polynésie puissent le faire dans d'excellentes conditions. (…) Nous devons aussi protéger les athlètes et assurer une couverture maritime et de drones. C'est une organisation importante et très professionnelle qui nous a été montrée par l'ensemble des services et des autorités du haut-commissaire. Le système ‘paraphe’ sera mis en place pour fluidifier les arrivées à l'aéroport. Il y aura aussi un renforcement de la lutte antidrones. Il faut lutter contre les drones malveillants qui sont une nouvelle menace. En Espagne, il y a eu une possible bombe attachée à un drone, il nous faut donc lutter contre cette menace-là. Je le dis aux communes aussi, je vais débloquer une enveloppe spéciale pour équiper en vidéosurveillance. Pour l'instant, il n'y a pas de demandes en Polynésie française.”

Philippe Vigier, ministre délégué aux Outre-mer : “628 000 euros pour financer la tour des juges”

“L'État a décidé d'abonder très largement financièrement pour que la tour des juges soit complétement rénovée. Elle sera moderne et correspondra à tous les besoins pour cette compétition. Ce n’est pas un petit investissement puisqu'on est à 2,7 millions d'euros (324 millions de francs, NDLR). L'État sera là puisqu'on a décidé hier de venir avec 628 000 euros (75 millions de francs) pour financer le projet. Teahupo'o sera une vitrine de la France. On a la chance d'avoir un milliard de téléspectateurs, 200 journalistes accrédités.”

Rédigé par Paora’i Raveino le Mercredi 16 Aout 2023 à 21:45 | Lu 2216 fois