PARIS, 22 déc 2012 (AFP) - Une nouvelle polémique la semaine dernière a montré que le Dakar peinait à se défaire de son image négative, malgré la volonté des organisateurs du plus grand rallye-raid au monde de faire de la sécurité et la préservation de l'environnement des priorités absolues.
Les organisateurs pensaient l'ombre de Thierry Sabine, le créateur historique de l'épreuve en 1979, mort avec quatre autres personnes dont le chanteur Daniel Balavoine en 1986 dans un accident d'hélicoptère survenu dans des conditions de respect de la sécurité qui font encore débat, dissipée dans la Pampa argentine et les brumes du Pacifique.
Mais à trois semaines du départ de la cinquième édition sud-américaine,le 5 janvier à Lima, Klaus Hönninger, le directeur du Musée paléontologique de Lima Meyer Hönninger a accusé l'épreuve d'avoir causé l'an dernier des dommages irréparables dans le désert de Ica, où se trouve le plus grand cimetière au monde de fossiles de la période du Miocène.
Il a souligné que certains conducteurs n'empruntaient pas l'itinéraire prévu sur le "roadbook" et assuré que des "tonnes d'ordures" avaient été abandonnées sur le parcours l'an dernier.
Carlos Vildoso, directeur de l'Institut péruvien de paléontologie, qui avait tenu des propos similaires à l'AFP, s'est depuis rétracté, assurant qu'il s'agissait de déclarations "entièrement personnelles", dans un courrier aux organisateurs du Dakar. Dans ce document dont l'AFP a eu copie, il assure aux organisateurs "qu'on ne peut pas leur imputer la responsabilité de ce qui est arrivé avec les restes paléontologiques".
Etienne Lavigne, 49 ans, le patron du rallye chez A.S.O (Amaury Sport Organisation), dément aussi fermement toutes les accusations à ce sujet.
"Le parcours, dans chacun des trois pays traversés (Pérou, Chili, Argentine), est soigneusement étudié et élaboré en étroite collaboration avec les autorités et ministères (Culture, Environnement) locaux. Il passe au large de tout site protégé", s'est-il insurgé auprès de l'AFP.
Une trentaine de personnes (les Fox-trots) à bord de 4x4 sont par ailleurs affectées en permanence pendant la compétition à la protection de l'environnement et à la collecte des déchets à la fin de chaque étape.
"De plus, cette année, une ONG péruvienne +Eco Playa+ a spontanément mis à notre disposition ses 200 bénévoles pour participer au nettoyage des restes abandonnés par les spectateurs", a-t-il ajouté.
"Le risque zéro n'existe pas"
Vendredi, le ministère de la Culture péruvien a également réfuté avec fermeté les accusations proférées dans un communiqué et "garanti que le rallye n'occasionnera aucun dommage, sur son parcours, au patrimoine paléontologique du pays".
Et d'ajouter, concernant l'édition 2012, que ses services n'ont reçu "aucune plainte d'aucune personne ou institution concernant des dégâts occasionnés au patrimoine".
Lavigne, homme au caractère trempé dans l'Infanterie de Marine, s'est aussi fixé pour objectif d'effacer définitivement l'exécrable image de la version africaine du rallye avec son cortège d'accidents qui ont fait plus d'une cinquantaine de morts en 30 ans (dont une vingtaine de spectateurs).
Pas moins de 150 personnes, dont de nombreux professionnels de la sécurité (anciens gendarmes, policiers, pompiers), une soixantaine de médecins et chirurgiens, 5 hélicoptères, 10 véhicules médicalisés, sont mobilisés 24h/24 pendant les deux semaines de course.
Et Lavigne a imposé à l'épreuve un règlement d'acier qui ne souffre d'aucune transgression.
Ceux qui au volant de leurs bolides ne respectent pas les strictes limitations de vitesse imposées, en étape de liaison ou en "spéciale" chronométrée, quand la piste traverse une zone habitée, écopent de pénalités à la mesure du délit, avec à la clef l'abandon pour le fautif de tout espoir de monter sur le podium.
"Mais nous sommes dans un sport extrême", souligne le patron du Dakar. "Le risque zéro n'existe pas. Les concurrents en sont conscients et sont seuls responsables de leur conduite".
Les organisateurs pensaient l'ombre de Thierry Sabine, le créateur historique de l'épreuve en 1979, mort avec quatre autres personnes dont le chanteur Daniel Balavoine en 1986 dans un accident d'hélicoptère survenu dans des conditions de respect de la sécurité qui font encore débat, dissipée dans la Pampa argentine et les brumes du Pacifique.
Mais à trois semaines du départ de la cinquième édition sud-américaine,le 5 janvier à Lima, Klaus Hönninger, le directeur du Musée paléontologique de Lima Meyer Hönninger a accusé l'épreuve d'avoir causé l'an dernier des dommages irréparables dans le désert de Ica, où se trouve le plus grand cimetière au monde de fossiles de la période du Miocène.
Il a souligné que certains conducteurs n'empruntaient pas l'itinéraire prévu sur le "roadbook" et assuré que des "tonnes d'ordures" avaient été abandonnées sur le parcours l'an dernier.
Carlos Vildoso, directeur de l'Institut péruvien de paléontologie, qui avait tenu des propos similaires à l'AFP, s'est depuis rétracté, assurant qu'il s'agissait de déclarations "entièrement personnelles", dans un courrier aux organisateurs du Dakar. Dans ce document dont l'AFP a eu copie, il assure aux organisateurs "qu'on ne peut pas leur imputer la responsabilité de ce qui est arrivé avec les restes paléontologiques".
Etienne Lavigne, 49 ans, le patron du rallye chez A.S.O (Amaury Sport Organisation), dément aussi fermement toutes les accusations à ce sujet.
"Le parcours, dans chacun des trois pays traversés (Pérou, Chili, Argentine), est soigneusement étudié et élaboré en étroite collaboration avec les autorités et ministères (Culture, Environnement) locaux. Il passe au large de tout site protégé", s'est-il insurgé auprès de l'AFP.
Une trentaine de personnes (les Fox-trots) à bord de 4x4 sont par ailleurs affectées en permanence pendant la compétition à la protection de l'environnement et à la collecte des déchets à la fin de chaque étape.
"De plus, cette année, une ONG péruvienne +Eco Playa+ a spontanément mis à notre disposition ses 200 bénévoles pour participer au nettoyage des restes abandonnés par les spectateurs", a-t-il ajouté.
"Le risque zéro n'existe pas"
Vendredi, le ministère de la Culture péruvien a également réfuté avec fermeté les accusations proférées dans un communiqué et "garanti que le rallye n'occasionnera aucun dommage, sur son parcours, au patrimoine paléontologique du pays".
Et d'ajouter, concernant l'édition 2012, que ses services n'ont reçu "aucune plainte d'aucune personne ou institution concernant des dégâts occasionnés au patrimoine".
Lavigne, homme au caractère trempé dans l'Infanterie de Marine, s'est aussi fixé pour objectif d'effacer définitivement l'exécrable image de la version africaine du rallye avec son cortège d'accidents qui ont fait plus d'une cinquantaine de morts en 30 ans (dont une vingtaine de spectateurs).
Pas moins de 150 personnes, dont de nombreux professionnels de la sécurité (anciens gendarmes, policiers, pompiers), une soixantaine de médecins et chirurgiens, 5 hélicoptères, 10 véhicules médicalisés, sont mobilisés 24h/24 pendant les deux semaines de course.
Et Lavigne a imposé à l'épreuve un règlement d'acier qui ne souffre d'aucune transgression.
Ceux qui au volant de leurs bolides ne respectent pas les strictes limitations de vitesse imposées, en étape de liaison ou en "spéciale" chronométrée, quand la piste traverse une zone habitée, écopent de pénalités à la mesure du délit, avec à la clef l'abandon pour le fautif de tout espoir de monter sur le podium.
"Mais nous sommes dans un sport extrême", souligne le patron du Dakar. "Le risque zéro n'existe pas. Les concurrents en sont conscients et sont seuls responsables de leur conduite".