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Cyclone Jasmine : la Nouvelle-Calédonie en pré-alerte


Cyclone Jasmine : la Nouvelle-Calédonie en pré-alerte
NOUMÉA, lundi 6 février 2012 (Flash d’Océanie) – La Nouvelle-Calédonie a été placée lundi en pré-alerte cyclonique en raison de l’approche dans sa région du cyclone tropical Jasmine.
Ce phénomène a été qualifié de cyclone et baptisé ce week-end Jasmine, après sa formation au-dessus de la Mer de corail, au large des côtes de l’État australien du Queensland.
Il semblait lundi emprunter une direction qui pourrait, en milieu de semaine, concerner directement la Nouvelle-Calédonie dans sa partie Nord et l’archipel voisin de Vanuatu, plus au Nord.

Dans un communiqué, lundi, le Haut-commissariat de la République française en Nouvelle-Calédonie et les services de Météo-France, qui appliquent à Jasmine le qualificatif de « dépression tropicale forte », précisent qu’à 17h00 locales lundi (GMT+11), lundi, Jasmine comportait une pression en son centre de 979 Hectopascal et maintenait un cap orienté vers l’Est-sud-est, avec des vents en son centre de 100 kilomètres heures (avec des rafales atteignant les 150 kilomètres heure).
Dans l’archipel voisin de Vanuatu, lui aussi concerné par l’approche de Jasmine, Jasmine est d’ores et déjà considéré comme un cyclone de catégorie 2, avec le potentiel d’une intensification notable au cours des quarante huit heures à venir.
Jasmine maintient depuis ce week-end une direction Est-Sud-est et se déplace à une vitesse estimé à dix huit kilomètres heure.
La vitesse des vents en son centre pourrait rapidement atteindre et dépasser les cent kilomètres heure au cours des douze heures à venir, et pourrait encore gagner en intensité pour atteindre des rafales approchant les cent soixante kilomètres heure au cours des soixante douze heures à venir, estime lundi le centre d’alerte cyclonique de la marine américaine (JTWC, Joint Typhoon Warning Centre).
Concernant la trajectoire du phénomène, le JTWC penche pour un infléchissement Es-sud-est, plus proche de la Nouvelle-Calédonie, alors que les projections de Météo France en Nouvelle-Calédonie et celles de Vanuatu privilégient un cap plus Est-est, ce qui menacerait plus directement l’archipel mélanésien et sa capitale Port-Vila et, à plus longe échéance, Fidji.
À Vanuatu et en Nouvelle-Calédonie, lundi matin, les services officiels suivaient toujours de près l’évolution de Jasmine, sans avoir jusqu’ici déclenché d’alerte particulière.
Les autorités vanuatuanes estimaient toutefois qu’un impact direct, soit avec les îles du centre (y compris Port-Vila) soit celles du Sud, était probable en milieu de semaine.
À Fidji, dont l’île principale continue à subir les effets de fortes intempéries et d’inondations causées par la présence, ces deux dernières semaines, d’autres dépressions tropicales, plusieurs zones du Nord de l’île principale de Viti Levu n’étaient toujours pas revenues lundi à la normalité.
En particulier, dans les localités de Ba et de Rakiraki, des couvre-feux ont été remis en vigueur afin de dégager la voie pour les services, les ONG et l’armée, mais aussi pour dissuader d’éventuels actes de pillage.

Pour suivre l'évolution de la situation

Fidji essuie dépression sur dépression

Dans cette zone, la rentrée scolaire, programmé à l’origine pour fin février 2012, n’a toujours pas pu avoir lieu.
Le bilan humain de ces inondations est d’au moins huit personnes, selon les chiffres officiels, qui évoquent aussi des millions de dollars en dégâts, à la fois aux infrastructures (ponts et chaussées), mais aussi aux cultures commerciales de canne à sucre, dont la récolte devait démarrer dans quelques semaines.
De nombreuses routes et ponts demeuraient lundi impraticables.
La principale préoccupation des services d’urgences, organisations internationales et ONG (Croix Rouge en tête), depuis la semaine dernière, demeure directement liée aux risques associés à d’éventuelles épidémies de maladies liées à la présence d’importantes superficies d’eaux stagnantes, comme la leptospirose, la dengue, la dysenterie et la typhoïde.

Inquiétudes sanitaires post-inondations

La Croix Rouge de Fidji, soutenue par plusieurs gouvernements de la région, a entamé en fin de semaine dernière le déploiement de kits d’urgence baptisés « WASH » (pour Water, Sanitation and Hygiene [eau, sanitaire et hygiène] dans lesquels sont notamment inclus du matériel d’urgence (vêtements, matériel de toilette, savon, dentifrice, détergent, bougies, allumettes, couvertures, ustensiles de cuisine de base) et même des un lot de trois préservatifs masculins.
L’une des principales recommandations maintenues à l’attention de la population est de faire bouillir l’eau avant de la consommer et de se laver impérativement les mains après des gestes pluriquotidiens comme la satisfaction de besoins naturels.

Inondations et évacuations dans le Queensland

Dans le Queensland australien, plusieurs portions du Sud de cet État ont été déclarées vendredi 3 février 2012 zones de catastrophe naturelle à la suite des inondations qui frappent toute la région et l’État voisin de la Nouvelle-Galles-du-Sud.
Selon les derniers points, ce sont les localités de Roma et de Charleville qui ont été les plus touchées, coupant ainsi du reste du monde des milliers de foyers inondés.

pad

Rédigé par PAD le Lundi 6 Février 2012 à 04:04 | Lu 2386 fois