Kenzo TRIBOUILLARD / AFP
Pékin, Chine | AFP | jeudi 30/06/2022 - La Chine a fustigé jeudi les efforts de l'Otan pour la "salir" après la publication d'un document la présentant comme une menace, et a accusé l'alliance militaire d'avoir "les mains couvertes de sang".
L'Otan a jugé mercredi que la Chine représentait un "défi" pour les "intérêts" et la "sécurité" des pays de l'Alliance, dans sa nouvelle feuille de route stratégique adoptée à l'occasion de son sommet de Madrid.
"La République populaire de Chine affiche des ambitions et mène des politiques coercitives qui sont contraires à nos intérêts, à notre sécurité et à nos valeurs", écrit l'Otan dans ce document nommé "concept stratégique" et qui n'avait pas été révisé depuis 2010.
C'est la première fois que ce document évoque la Chine, qui ne relevait traditionnellement pas de la mission de l'Alliance atlantique.
Signe des préoccupations croissantes à l'égard de la Chine, les dirigeants du Japon, de la Corée du Sud, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande ont assisté mercredi à un sommet de l'Otan pour la première fois.
"La Chine n'est pas un adversaire", a toutefois insisté le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.
Guerre en Ukraine
Sans surprise, Pékin a peu goûté l'initiative de l'Alliance.
"Ce prétendu document de +concept stratégique+ de l'Otan fait peu de cas de la réalité et présente les faits à l'envers", a réagi Zhao Lijian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
"Il s'obstine, à tort, à présenter la Chine comme un défi systémique et à salir la politique étrangère chinoise", a-t-il déclaré devant la presse, soulignant la "ferme opposition" de Pékin.
L'Otan dénonce en particulier "le resserrement du partenariat stratégique" entre Pékin et Moscou et "leurs tentatives [...] qui visent à déstabiliser l'ordre international fondé sur des règles".
Les puissances occidentales ont à plusieurs reprises mis en garde Pékin contre tout soutien à la Russie dans sa guerre contre l'Ukraine, que la Chine n'a pas condamnée.
A la mi-juin, le président chinois Xi Jinping a toutefois réaffirmé son soutien à son homologue russe Vladimir Poutine, un "vieil ami".
"Civils innocents"
L'Otan est régulièrement dénoncée par la Chine comme un groupement militaire hostile, au service des intérêts américains et responsable de l'actuelle guerre en Ukraine.
Avant même la publication de la nouvelle doctrine de l'Alliance atlantique, Pékin lui avait déjà reproché d'accorder une attention accrue à l'Asie.
"L'Otan prétend être une organisation régionale et de nature défensive. Dans les faits, elle ne cesse de s'étendre au-delà de son champ régional et de ses compétences, de déclencher des guerres et de tuer des civils innocents", a fustigé jeudi Zhao Lijian.
"Les mains de l'Otan sont couvertes du sang des peuples du monde", a-t-il affirmé, en référence notamment aux interventions de l'Alliance en Afghanistan, en Libye ou encore au bombardement de l'ambassade de Chine en Serbie en 1999.
Ce dernier événement, qui avait provoqué la mort de trois journalistes chinois, a durablement entaché la réputation de l'Otan dans le pays asiatique.
L'Otan a jugé mercredi que la Chine représentait un "défi" pour les "intérêts" et la "sécurité" des pays de l'Alliance, dans sa nouvelle feuille de route stratégique adoptée à l'occasion de son sommet de Madrid.
"La République populaire de Chine affiche des ambitions et mène des politiques coercitives qui sont contraires à nos intérêts, à notre sécurité et à nos valeurs", écrit l'Otan dans ce document nommé "concept stratégique" et qui n'avait pas été révisé depuis 2010.
C'est la première fois que ce document évoque la Chine, qui ne relevait traditionnellement pas de la mission de l'Alliance atlantique.
Signe des préoccupations croissantes à l'égard de la Chine, les dirigeants du Japon, de la Corée du Sud, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande ont assisté mercredi à un sommet de l'Otan pour la première fois.
"La Chine n'est pas un adversaire", a toutefois insisté le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.
Guerre en Ukraine
Sans surprise, Pékin a peu goûté l'initiative de l'Alliance.
"Ce prétendu document de +concept stratégique+ de l'Otan fait peu de cas de la réalité et présente les faits à l'envers", a réagi Zhao Lijian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
"Il s'obstine, à tort, à présenter la Chine comme un défi systémique et à salir la politique étrangère chinoise", a-t-il déclaré devant la presse, soulignant la "ferme opposition" de Pékin.
L'Otan dénonce en particulier "le resserrement du partenariat stratégique" entre Pékin et Moscou et "leurs tentatives [...] qui visent à déstabiliser l'ordre international fondé sur des règles".
Les puissances occidentales ont à plusieurs reprises mis en garde Pékin contre tout soutien à la Russie dans sa guerre contre l'Ukraine, que la Chine n'a pas condamnée.
A la mi-juin, le président chinois Xi Jinping a toutefois réaffirmé son soutien à son homologue russe Vladimir Poutine, un "vieil ami".
"Civils innocents"
L'Otan est régulièrement dénoncée par la Chine comme un groupement militaire hostile, au service des intérêts américains et responsable de l'actuelle guerre en Ukraine.
Avant même la publication de la nouvelle doctrine de l'Alliance atlantique, Pékin lui avait déjà reproché d'accorder une attention accrue à l'Asie.
"L'Otan prétend être une organisation régionale et de nature défensive. Dans les faits, elle ne cesse de s'étendre au-delà de son champ régional et de ses compétences, de déclencher des guerres et de tuer des civils innocents", a fustigé jeudi Zhao Lijian.
"Les mains de l'Otan sont couvertes du sang des peuples du monde", a-t-il affirmé, en référence notamment aux interventions de l'Alliance en Afghanistan, en Libye ou encore au bombardement de l'ambassade de Chine en Serbie en 1999.
Ce dernier événement, qui avait provoqué la mort de trois journalistes chinois, a durablement entaché la réputation de l'Otan dans le pays asiatique.