Crédit Faid SOUHAILI / AFP
Mamoudzou, France | AFP | lundi 28/08/2023 - Le préfet chargé de gérer la crise de l'eau à Mayotte a annoncé lundi l'arrivée dans ce département d'Outre-Mer de plusieurs petits appareils pour produire de l'eau potable, en plus de l'"osmoseur" annoncé par le gouvernement.
Depuis des mois déjà, l'eau potable n'est distribuée aux 300.000 habitants du département français qu'au compte-gouttes. Et à compter de ce lundi, les habitants de Mayotte n'ont accès à l'eau courante qu'un jour sur trois, les autorités ayant annoncé des coupures durant 48 heures toutes les 24 heures.
L'île subit une grave sécheresse et ses infrastructures – capables de produire 38.000 m³ d'eau au maximum - ne parviennent plus à subvenir aux besoins de sa population, d'environ 40.000 m³ par jour.
"Un certain nombre de travaux d'urgence, financés et engagés, sont en cours de réalisation afin d'apporter une amélioration de la ressource d'ici la fin de l'année", a annoncé Gilles Cantal, préfet chargé de mission "eau" auprès du préfet de Mayotte depuis juin, lors d'une conférence de presse lundi.
"Il faut tenir le coup jusqu'au mois de novembre", a-t-il dit.
M. Cantal évoque l'arrivée de "petits osmoseurs", capables de produire 60 à 70 m³ d'eau par jour grâce à la désalinisation d'eau de mer "pendant la période la plus sensible, entre octobre et novembre". Les services de l'État ne précisent toutefois pas le nombre d'appareils qui seront acheminés.
En avril, des appareils de ce type étaient arrivés à Mayotte, sans pouvoir être exploités, "faute d'autorisation", a souligné M. Cantal.
Entre octobre et novembre, un osmoseur de grande capacité – pour lequel le ministre chargé des Outre-mer Philippe Vigier a annoncé un investissement de 8 millions d'euros – sera installé sur une plage de l'ouest, pour traiter l'eau de mer. Il devrait produire 1.000 m³ par jour et être opérationnel d'ici la fin d'année.
Des travaux sur les canalisations, permettant d'améliorer la distribution de l'eau vers le sud, sont également prévus. Tout comme une liaison entre les deux îles principales de Mayotte, Petite Terre et Grande Terre, afin de répartir l'eau de l'usine de dessalement, actuellement en travaux pour améliorer ses capacités de production.
Des travaux de forage pour identifier de nouvelles sources ainsi que la recherche de fuites sur le réseau sont aussi en cours. Aujourd'hui, les pertes atteignent un tiers de la production, selon M. Cantal.
A plus long terme, il a annoncé la mise en chantier d’une deuxième usine de dessalement, à Ironi Bé, au sud de Mamoudzou.
Le projet d’une troisième retenue collinaire (réserve artificielle d'eau), évoqué depuis de nombreuses années, est toujours d’actualité. "Les négociations foncières sont en cours", a-t-il ajouté.
"Il ne faut pas que cette crise de l’eau se transforme en crise sanitaire", a souligné devant la presse le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS), Olivier Brahic.
L'ARS a annoncé doubler ses contrôles, renforcer ses dispositifs de veille sanitaire et lancer une campagne de vaccination préventive contre la fièvre typhoïde, tout en surveillant les éventuels cas d’hépatite A, de poliomyélite et de choléra.
Depuis des mois déjà, l'eau potable n'est distribuée aux 300.000 habitants du département français qu'au compte-gouttes. Et à compter de ce lundi, les habitants de Mayotte n'ont accès à l'eau courante qu'un jour sur trois, les autorités ayant annoncé des coupures durant 48 heures toutes les 24 heures.
L'île subit une grave sécheresse et ses infrastructures – capables de produire 38.000 m³ d'eau au maximum - ne parviennent plus à subvenir aux besoins de sa population, d'environ 40.000 m³ par jour.
"Un certain nombre de travaux d'urgence, financés et engagés, sont en cours de réalisation afin d'apporter une amélioration de la ressource d'ici la fin de l'année", a annoncé Gilles Cantal, préfet chargé de mission "eau" auprès du préfet de Mayotte depuis juin, lors d'une conférence de presse lundi.
"Il faut tenir le coup jusqu'au mois de novembre", a-t-il dit.
M. Cantal évoque l'arrivée de "petits osmoseurs", capables de produire 60 à 70 m³ d'eau par jour grâce à la désalinisation d'eau de mer "pendant la période la plus sensible, entre octobre et novembre". Les services de l'État ne précisent toutefois pas le nombre d'appareils qui seront acheminés.
En avril, des appareils de ce type étaient arrivés à Mayotte, sans pouvoir être exploités, "faute d'autorisation", a souligné M. Cantal.
Entre octobre et novembre, un osmoseur de grande capacité – pour lequel le ministre chargé des Outre-mer Philippe Vigier a annoncé un investissement de 8 millions d'euros – sera installé sur une plage de l'ouest, pour traiter l'eau de mer. Il devrait produire 1.000 m³ par jour et être opérationnel d'ici la fin d'année.
Des travaux sur les canalisations, permettant d'améliorer la distribution de l'eau vers le sud, sont également prévus. Tout comme une liaison entre les deux îles principales de Mayotte, Petite Terre et Grande Terre, afin de répartir l'eau de l'usine de dessalement, actuellement en travaux pour améliorer ses capacités de production.
Des travaux de forage pour identifier de nouvelles sources ainsi que la recherche de fuites sur le réseau sont aussi en cours. Aujourd'hui, les pertes atteignent un tiers de la production, selon M. Cantal.
A plus long terme, il a annoncé la mise en chantier d’une deuxième usine de dessalement, à Ironi Bé, au sud de Mamoudzou.
Le projet d’une troisième retenue collinaire (réserve artificielle d'eau), évoqué depuis de nombreuses années, est toujours d’actualité. "Les négociations foncières sont en cours", a-t-il ajouté.
"Il ne faut pas que cette crise de l’eau se transforme en crise sanitaire", a souligné devant la presse le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS), Olivier Brahic.
L'ARS a annoncé doubler ses contrôles, renforcer ses dispositifs de veille sanitaire et lancer une campagne de vaccination préventive contre la fièvre typhoïde, tout en surveillant les éventuels cas d’hépatite A, de poliomyélite et de choléra.