Les élus du congès de Nouvelle-Calédonie
NOUMEA, 6 mai 2011 (AFP) - La majorité des élus du Congrès de Nouvelle-Calédonie a émis vendredi un avis favorable au projet de loi de l'Etat pour sortir l'archipel de la crise politique, mais de nombreuses réserves ont été exprimées.
Depuis mi-février, l'archipel est confronté à une instabilité de son exécutif, en raison de la démission systématique du groupe Calédonie Ensemble (droite), qui a pour effet de faire chuter l'ensemble du gouvernement collégial.
Pour sortir de cette impasse, la ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard est venue mi-avril en Nouvelle-Calédonie écouter la position des groupes politiques locaux.
Elle a ensuite préconisé une solution "juridique et politique".
Le volet juridique consiste à modifier un article de la loi organique de l'accord de Nouméa (1998), afin d'empêcher les démissions à répétition.
Le projet de loi de l'Etat, soumis pour avis aux élus calédoniens, propose ainsi un délai de carence de 18 mois pour limiter les opportunités de faire chuter l'exécutif, assorti d'une élection complémentaire au Congrès pour remplacer les membres démissionnaires, si ce délai n'est pas respecté.
La nouvelle alliance au pouvoir - Rassemblement-UMP et indépendantistes de l'Union calédonienne (UC) - a émis un avis favorable, mais ne souhaite pas d'élection complémentaire. 31 élus ont marqué leur soutien et 16 s'y sont opposés.
Le député Pierre Frogier (UMP) a toutefois vertement critiqué l'exposé des motifs de la proposition de loi de Paris.
"On voudrait nous faire croire qu'il s'agit de corriger une faille dans notre statut. Mais c'est l'aboutissement d'un détournement de la loi, d'une attitude irresponsable et dangereuse", a-t-il déclaré, en stigmatisant Calédonie ensemble (CE).
Philippe Michel, élu de CE, a pour sa part fustigé ce projet de loi, affirmant qu'il "ne réglera pas la crise politique et qu'il est contraire à l'accord de Nouméa". Les indépendantistes du Palika ont, eux aussi, critiqué le projet.
Entre le 16 et le 20 mai prochain, François Fillon doit recevoir à Matignon l'ensemble des forces politiques calédoniennes "pour comprendre la position des acteurs locaux sur les enjeux d'avenir".
Cette crise intervient alors qu'entre 2014 et 2018 la Nouvelle-Calédonie, qui suit un processus de décolonisation, doit décider de rompre ou pas ses liens avec la France.
cw/swi/cgd
Depuis mi-février, l'archipel est confronté à une instabilité de son exécutif, en raison de la démission systématique du groupe Calédonie Ensemble (droite), qui a pour effet de faire chuter l'ensemble du gouvernement collégial.
Pour sortir de cette impasse, la ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard est venue mi-avril en Nouvelle-Calédonie écouter la position des groupes politiques locaux.
Elle a ensuite préconisé une solution "juridique et politique".
Le volet juridique consiste à modifier un article de la loi organique de l'accord de Nouméa (1998), afin d'empêcher les démissions à répétition.
Le projet de loi de l'Etat, soumis pour avis aux élus calédoniens, propose ainsi un délai de carence de 18 mois pour limiter les opportunités de faire chuter l'exécutif, assorti d'une élection complémentaire au Congrès pour remplacer les membres démissionnaires, si ce délai n'est pas respecté.
La nouvelle alliance au pouvoir - Rassemblement-UMP et indépendantistes de l'Union calédonienne (UC) - a émis un avis favorable, mais ne souhaite pas d'élection complémentaire. 31 élus ont marqué leur soutien et 16 s'y sont opposés.
Le député Pierre Frogier (UMP) a toutefois vertement critiqué l'exposé des motifs de la proposition de loi de Paris.
"On voudrait nous faire croire qu'il s'agit de corriger une faille dans notre statut. Mais c'est l'aboutissement d'un détournement de la loi, d'une attitude irresponsable et dangereuse", a-t-il déclaré, en stigmatisant Calédonie ensemble (CE).
Philippe Michel, élu de CE, a pour sa part fustigé ce projet de loi, affirmant qu'il "ne réglera pas la crise politique et qu'il est contraire à l'accord de Nouméa". Les indépendantistes du Palika ont, eux aussi, critiqué le projet.
Entre le 16 et le 20 mai prochain, François Fillon doit recevoir à Matignon l'ensemble des forces politiques calédoniennes "pour comprendre la position des acteurs locaux sur les enjeux d'avenir".
Cette crise intervient alors qu'entre 2014 et 2018 la Nouvelle-Calédonie, qui suit un processus de décolonisation, doit décider de rompre ou pas ses liens avec la France.
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