Création d'un conseil pour la réforme des retraites


Les représentants des patrons et des salariés ont de nouveau discuté de la réforme des retraites ce jeudi après-midi.
PAPEETE, le 30 novembre 2017. Les syndicats de salariés et les organisations patronales ont de nouveau été reçus ce jeudi après-midi par le ministre de la Solidarité. Jacques Raynal a donné le feu vert à la création d'un conseil d'orientation et de suivi des retraites paritaires des salariés.


Les représentants des salariés et des patrons ont une nouvelle fois rencontré le ministre de la Solidarité ce jeudi après-midi. Ce rendez-vous, initié par Jacques Raynal, avait pour objet de présenter de "finaliser" le texte.

En début d'après-midi, les représentants de la société civile attendaient notamment de connaître ce qui avait été retenu de leurs propositions. Rompant avec leurs habitudes, les représentants des salariés et des patrons ont en effet adressé un courrier commun le 20 novembre au président du Pays. Après plusieurs rencontres, salariés et patrons se sont mis d'accord sur des propositions. Une des premières revendications était la mise en place d'un conseil d'orientation et de suivi des retraites paritaires des salariés (COSRPS). Le ministre de la Santé a donné le feu vert à la création de ce conseil. Elle devrait intervenir "rapidement." C'est lui décidera donc des paramètres à modifier et qui décidera donc à quelle échéance la retraite sera portée à 62 ans.

Le courrier précisait que ce "conseil sera composé uniquement des organisations syndicales et patronales paritairement, comme membres permanents. Cette organisation sera décisionnaire et arrêtera ainsi les mesures nécessaires à la viabilité des régimes". Des techniciens seraient également présents pour aider à la prise de décisions.

La fiscalité
Les représentants des salariés et des patrons demandaient également que le Pays "prenne en charge intégralement l'Allocation complémentaire de retraite (revenu minimum garanti aux personnes âgées, NDLR) quelle que soit la durée de cotisation". Les signataires de la lettre parlent d'une "solidarité affirmée". En d'autres termes, ils souhaitent que tout le monde participe à l'effort de financement de la PSG.

C'est pourquoi ils demandent aussi que le gouvernement prenne "en compte les conséquences des déficits financiers du RGS (Régime des salariés) inhérents aux bénéficiaires des politiques d'aide à l'emploi (Contrat d'accès à l'emploi, CVD (corps de volontaires au développement) et autres) il est essentiel que tous ces emplois cotisent au régime de droit commun santé et retraite".
Pour les représentants des salariés et des patrons, le projet de réforme porté par le Pays se résume à des "efforts consentis presqu'exclusivement par le monde du travail".

Le gouvernement va donc travailler sur une fiscalité qui pourrait commencer au premier franc sur tous les revenus.

Après cette nouvelle réunion, le projet de loi du Pays doit maintenant être transmis au CESC. Selon le ministre, il devrait l'être "avant la fin du mois de décembre". Les membres de la quatrième institution du Pays auront ensuite un mois pour donner leur avis. Le projet de loi devra ensuite être transmis à l'assemblée, après un nouveau passage au gouvernement. "L'objectif est que le texte soit examiné à l'assemblée en janvier-février", a précisé jeudi Jacques Raynal.
Si salariés et patrons souhaitent que le texte soit retouché, ils pourront se faire entendre au CESC mais surtout ils devront se tourner vers les représentants à l'assemblée. Mais le groupe Rassemblement pour une majorité autonomiste (RMA), qui compte 33 membres, devrait permettre un vote sans trop de difficultés.







Rédigé par Mélanie Thomas le Jeudi 30 Novembre 2017 à 17:53 | Lu 1476 fois