Huit ans après le drame, l'affaire avance au pénal.
PAPEETE, le 10 décembre 2015 - Le parquet de Papeete vient de rendre son réquisitoire définitif dans le dossier du crash d’Air Moorea, révèlent ce jeudi soir nos confrères de Radio 1. L'accident avait coûté la vie au pilote et à ses 19 passagers le 9 août 2007. Un mauvais entretien de l'appareil est à l'origine du drame. Le procès pourrait avoir lieu en 2016.
Dans le document que nos confrères affirment s'être procurés, le procureur de la République José Thorel demande le renvoi devant le tribunal correctionnel de sept mis en examen dans ce douloureux dossier, sept responsables d’Air Moorea, du service d’Etat de l’Aviation civile en Polynésie, et du groupement pour la sécurité de l’aviation civile : Freddy Chanseau, Jacques Gobin, Guy Yeung, Jean-Pierre Tinomano, Stéphane Loisel, Didier Quemeneur et Andriamanonjisoa Ratzimbasafy. Le parquet a requis leur renvoi devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire. Un non-lieu a en revanche été requis au bénéfice de l’ancien P-dg d’Air Moorea, Mate Galenon, témoin assisté dans cette affaire.
Le renvoi en correctionnel du Groupement pour la sécurité de l’aviation civile (GSAC) et de la société Air Moorea pour homicide involontaire, en tant que personnes morales, a aussi été requis par le parquet selon nos confrères.
137 victimes collatérales se sont portées parties civiles dans ce dossier sur lequel la justice enquête depuis plus de 8 ans et qui avait fait apparaître de graves "défauts de rigueur dans la mise en œuvre des procédures de maintenance" des avions d’Air Moorea et "une grande désinvolture au regard du respect des règles de sécurité élémentaires" selon le document révélé par Radio 1, confirmant les informations retenues pas les enquêteurs.
La cause directe de l’accident est imputée à la rupture d'un câble de commande des gouvernes de l'avion, alors que l'appareil, au décollage de l'aéroport de Temae à Moorea, était en pleine ascension. Le câble était anormalement usé. Le crash était intervenu peu de temps après. Les examens post-mortem avaient mis le pilote hors de cause.
"Le réquisitoire présente également les conclusions de l’expertise réalisée en 2009 sur les circonstances qui ont conduit à l’accident", précisent nos confrères. "Plusieurs anomalies « non traitées correctement par la direction technique de la compagnie Air Moorea » sont pointées du doigt. Parmi elles, un incident survenu un mois et sept jours avant le crash a fait dire aux experts que : « L’avion est retourné en service en conditions d’inaptitude au vol »…"
Le réquisitoire du parquet se trouve désormais sur le bureau du juge d'instruction, à disposition des avocats de toutes les parties pour leurs observations. Le magistrat instructeur décidera en fin de compte s'il y a lieu de renvoyer l'affaire devant le tribunal correctionnel, conformément à l'avis du parquet.
Rappelons que toute personne mise en examen reste présumée innocente avant d'avoir été définitivement condamnée après usage de toutes les voies de recours mises à sa disposition.
Dans le document que nos confrères affirment s'être procurés, le procureur de la République José Thorel demande le renvoi devant le tribunal correctionnel de sept mis en examen dans ce douloureux dossier, sept responsables d’Air Moorea, du service d’Etat de l’Aviation civile en Polynésie, et du groupement pour la sécurité de l’aviation civile : Freddy Chanseau, Jacques Gobin, Guy Yeung, Jean-Pierre Tinomano, Stéphane Loisel, Didier Quemeneur et Andriamanonjisoa Ratzimbasafy. Le parquet a requis leur renvoi devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire. Un non-lieu a en revanche été requis au bénéfice de l’ancien P-dg d’Air Moorea, Mate Galenon, témoin assisté dans cette affaire.
Le renvoi en correctionnel du Groupement pour la sécurité de l’aviation civile (GSAC) et de la société Air Moorea pour homicide involontaire, en tant que personnes morales, a aussi été requis par le parquet selon nos confrères.
137 victimes collatérales se sont portées parties civiles dans ce dossier sur lequel la justice enquête depuis plus de 8 ans et qui avait fait apparaître de graves "défauts de rigueur dans la mise en œuvre des procédures de maintenance" des avions d’Air Moorea et "une grande désinvolture au regard du respect des règles de sécurité élémentaires" selon le document révélé par Radio 1, confirmant les informations retenues pas les enquêteurs.
La cause directe de l’accident est imputée à la rupture d'un câble de commande des gouvernes de l'avion, alors que l'appareil, au décollage de l'aéroport de Temae à Moorea, était en pleine ascension. Le câble était anormalement usé. Le crash était intervenu peu de temps après. Les examens post-mortem avaient mis le pilote hors de cause.
"Le réquisitoire présente également les conclusions de l’expertise réalisée en 2009 sur les circonstances qui ont conduit à l’accident", précisent nos confrères. "Plusieurs anomalies « non traitées correctement par la direction technique de la compagnie Air Moorea » sont pointées du doigt. Parmi elles, un incident survenu un mois et sept jours avant le crash a fait dire aux experts que : « L’avion est retourné en service en conditions d’inaptitude au vol »…"
Le réquisitoire du parquet se trouve désormais sur le bureau du juge d'instruction, à disposition des avocats de toutes les parties pour leurs observations. Le magistrat instructeur décidera en fin de compte s'il y a lieu de renvoyer l'affaire devant le tribunal correctionnel, conformément à l'avis du parquet.
Rappelons que toute personne mise en examen reste présumée innocente avant d'avoir été définitivement condamnée après usage de toutes les voies de recours mises à sa disposition.