Saclay, France | AFP | jeudi 21/01/2021 - Emmanuel Macron a regretté jeudi la "traque incessante de l'erreur" en France, devenue "une nation de 66 millions de procureurs", suscitant des réactions grinçantes dans la classe politique.
Dans une allusion aux nombreuses critiques sur la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement, le chef de l'Etat a également estimé que "celui qui ne fait pas d'erreur, c'est celui qui ne cherche pas, qui ne fait rien ou qui mécaniquement fait la même chose que la veille", lors de l'annonce jeudi à Saclay d'un plan d'investissement national dans les technologies quantiques.
Vantant ce plan d'investissement de 1,8 milliard d'euros, il a estimé que "cette stratégie [assumait] la part de risques et d'erreurs." "Et je le dis parce que ce qui va avec la défiance française, c'est aussi cette espèce de traque incessante de l'erreur. C'est-à-dire nous sommes devenus une nation de 66 millions de procureurs. Ce n'est pas comme ça qu'on fait face à la crise ou qu'on avance", a-t-il dénoncé.
"Nous avons besoin d'avoir des femmes et des hommes qui cherchent, qui ont la capacité à inventer ce qui n'est pas encore perceptible et à se tromper pour pouvoir corriger le plus vite possible et s'améliorer. C'est ça, ce qui fait une grande nation", a développé le président, en ajoutant que "nos erreurs sont ce qui nous apprend le plus".
Le chef de l'Etat a estimé que "l'un des problèmes de la France, c'est la défiance", "largement documentée par beaucoup de chercheurs". "Moi, je crois qu'on y arrive par la confiance", a-t-il poursuivi. Il a aussi insisté sur la nécessité de "toujours continuer à regarder l'horizon et préparer le lendemain" car "sinon, nous subirons les crises à venir".
Sur Twitter, les réactions de responsables politiques n'ont pas tardé, pour fustiger une nouvelle "petite phrase" du chef de l'Etat. "Virus ou pas, il y a au moins une chose qui ne change pas, c'est la propension d'Emmanuel Macron à vilipender les Français à tout bout de champ", a lancé la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen.
"Il perd ses nerfs", a renchéri le président des Patriotes, Florian Philippot.
"Macron, pour qui il manquait +un roi à la France+, a vraiment un grave problème avec la démocratie. En 2022, dehors le monarque!", a affirmé le député LFI Adrien Quatennens, tandis que le dirigeant communiste Fabien Roussel a ironisé : "ben faut changez de taf !"
Pour l'ancien candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon, "si les Français renâclent, (...) n'est-ce pas aussi parce qu'ils ont été les témoins d'un pouvoir qui ne reconnait aucune erreur ?"
Le député Aurélien Taché, co-président des Nouveaux démocrates, a, lui, parlé "de citoyens, qui comme dans tout régime démocratique, demandent des comptes à leurs gouvernants et à qui la figure du roi ne manque pas".
Côté LR, l'eurodéputée Nadine Morano a jugé "incroyables" ces déclarations du chef de l'Etat. "Décidément le Président Macron a un problème avec le peuple", a de son côté affirmé le député des Alpes-maritimes Eric Ciotti, tandis que le patron des sénateurs Bruno Retailleau estimait : "On récolte ce que l'on sème".
Depuis le début de la crise du Covid, l'exécutif a été très critiqué sur sa gestion de l'épidémie, notamment sur les masques, les tests et désormais la campagne de vaccination, jugée trop poussive au démarrage.
Dans une allusion aux nombreuses critiques sur la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement, le chef de l'Etat a également estimé que "celui qui ne fait pas d'erreur, c'est celui qui ne cherche pas, qui ne fait rien ou qui mécaniquement fait la même chose que la veille", lors de l'annonce jeudi à Saclay d'un plan d'investissement national dans les technologies quantiques.
Vantant ce plan d'investissement de 1,8 milliard d'euros, il a estimé que "cette stratégie [assumait] la part de risques et d'erreurs." "Et je le dis parce que ce qui va avec la défiance française, c'est aussi cette espèce de traque incessante de l'erreur. C'est-à-dire nous sommes devenus une nation de 66 millions de procureurs. Ce n'est pas comme ça qu'on fait face à la crise ou qu'on avance", a-t-il dénoncé.
"Nous avons besoin d'avoir des femmes et des hommes qui cherchent, qui ont la capacité à inventer ce qui n'est pas encore perceptible et à se tromper pour pouvoir corriger le plus vite possible et s'améliorer. C'est ça, ce qui fait une grande nation", a développé le président, en ajoutant que "nos erreurs sont ce qui nous apprend le plus".
Le chef de l'Etat a estimé que "l'un des problèmes de la France, c'est la défiance", "largement documentée par beaucoup de chercheurs". "Moi, je crois qu'on y arrive par la confiance", a-t-il poursuivi. Il a aussi insisté sur la nécessité de "toujours continuer à regarder l'horizon et préparer le lendemain" car "sinon, nous subirons les crises à venir".
Sur Twitter, les réactions de responsables politiques n'ont pas tardé, pour fustiger une nouvelle "petite phrase" du chef de l'Etat. "Virus ou pas, il y a au moins une chose qui ne change pas, c'est la propension d'Emmanuel Macron à vilipender les Français à tout bout de champ", a lancé la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen.
"Il perd ses nerfs", a renchéri le président des Patriotes, Florian Philippot.
"Macron, pour qui il manquait +un roi à la France+, a vraiment un grave problème avec la démocratie. En 2022, dehors le monarque!", a affirmé le député LFI Adrien Quatennens, tandis que le dirigeant communiste Fabien Roussel a ironisé : "ben faut changez de taf !"
Pour l'ancien candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon, "si les Français renâclent, (...) n'est-ce pas aussi parce qu'ils ont été les témoins d'un pouvoir qui ne reconnait aucune erreur ?"
Le député Aurélien Taché, co-président des Nouveaux démocrates, a, lui, parlé "de citoyens, qui comme dans tout régime démocratique, demandent des comptes à leurs gouvernants et à qui la figure du roi ne manque pas".
Côté LR, l'eurodéputée Nadine Morano a jugé "incroyables" ces déclarations du chef de l'Etat. "Décidément le Président Macron a un problème avec le peuple", a de son côté affirmé le député des Alpes-maritimes Eric Ciotti, tandis que le patron des sénateurs Bruno Retailleau estimait : "On récolte ce que l'on sème".
Depuis le début de la crise du Covid, l'exécutif a été très critiqué sur sa gestion de l'épidémie, notamment sur les masques, les tests et désormais la campagne de vaccination, jugée trop poussive au démarrage.