"Cours pour elles" à Mahina, deux courses adaptées à toutes les personnes souhaitant faire du sport pour la bonne cause.
MAHINA, le 15/11/2016 - La cinquième édition de cette course relais se tiendra samedi 26 novembre à Mahina, lors de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Mais cette fois-ci, cet événement se fera en deux étapes. La première, intitulée la "course élite", sera consacrée aux chevronnés et la seconde, la "course populaire", est dédiée aux personnes qui souhaitent participer à leur rythme. La participation est fixée à 1 000 francs.
L'association Utuafare Mata'eina'a, présidée par Alexandra Vanaa David et la mairie de Mahina relancent la course "Cours pour elles", à l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le 26 novembre prochain.
L'objectif est de sensibiliser le public "et de permettre aux victimes et auteurs de violence de venir et oser parler avec nous", précise Alexandre Vanaa David.
Deux courses seront donc programmées : la première, la course élite, sera dédiée aux chevronnés. Les athlètes devront parcourir 12 km entre la Pointe Vénus, Taharaa, Orofara puis retour sur la Pointe Vénus. La seconde course appelée "populaire" est ouverte à toutes les personnes qui souhaitent participer à l'événement, mais à leur rythme sur 1 km ou plus.
Les frais d'inscription sont fixés à 1 000 francs, toute catégories confondues. Inscriptions et renseignements au service social de la mairie de Mahina, auprès de Floriane, Louise et Elizabeth. Les inscriptions sont également disponibles à Olympian's Sport de Taravao et au Centre Hyper U.
Le top départ pour la course élite sera donné à 7h30 à la Pointe Vénus. D'ailleurs, une réunion d'information sera donnée jeudi 24 novembre à partir de 17h30, dans la salle du conseil municipal de Mahina. Concernant cette fois-ci la course populaire, le top départ sera donné à 8 heures, à la Pointe Vénus.
L'ensemble des fonds récoltés seront reversés aux différentes associations qui travaillent en faveur des femmes battues.
L'association Utuafare Mata'eina'a, présidée par Alexandra Vanaa David et la mairie de Mahina relancent la course "Cours pour elles", à l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le 26 novembre prochain.
L'objectif est de sensibiliser le public "et de permettre aux victimes et auteurs de violence de venir et oser parler avec nous", précise Alexandre Vanaa David.
Deux courses seront donc programmées : la première, la course élite, sera dédiée aux chevronnés. Les athlètes devront parcourir 12 km entre la Pointe Vénus, Taharaa, Orofara puis retour sur la Pointe Vénus. La seconde course appelée "populaire" est ouverte à toutes les personnes qui souhaitent participer à l'événement, mais à leur rythme sur 1 km ou plus.
Les frais d'inscription sont fixés à 1 000 francs, toute catégories confondues. Inscriptions et renseignements au service social de la mairie de Mahina, auprès de Floriane, Louise et Elizabeth. Les inscriptions sont également disponibles à Olympian's Sport de Taravao et au Centre Hyper U.
Le top départ pour la course élite sera donné à 7h30 à la Pointe Vénus. D'ailleurs, une réunion d'information sera donnée jeudi 24 novembre à partir de 17h30, dans la salle du conseil municipal de Mahina. Concernant cette fois-ci la course populaire, le top départ sera donné à 8 heures, à la Pointe Vénus.
L'ensemble des fonds récoltés seront reversés aux différentes associations qui travaillent en faveur des femmes battues.
Alexandra Vanaa David
Présidente de l'association Utuafare Mata'eina'a
"Arrêter de parler et faire avancer les choses"
Quelles sont vos différentes actions ?
"Notre association intervient au sein des établissements scolaires de la 5e à la Terminale. On travaille avec eux sur des petites scénettes concernant la
violence. Bien souvent, on discute suite à cela et on regarde le reportage. Cette année, on a choisi de travailler avec quelques élèves sur la création d'une plaquette d'information à destination des jeunes adolescents parce que malheureusement, il y a aussi de la violence chez eux. Parce qu'une jeune fille n'est pas là pour être soumise et le garçon non plus."
Quel est le constat ?
"L'autre jour, une jeune fille pleurait parce que son copain lui avait fait un reproche, parce qu'elle avait dit bonjour à un collègue de sa classe. Donc, parce qu'elle lui a dit bonjour, parce qu'elle lui a fait la bise, du coup, il lui a fait une scène de jalousie. Je lui ai dit que c'était tout à fait normal de dire bonjour à un collègue de sa classe, mais elle m'a dit non pour le copain, ce n'est pas normal."
Est-ce qu'il y a beaucoup de personnes qui viennent vous voir pour parler de leur problème ?
"Les gens n'osent pas venir, il faut les appeler. Il faut leur dire qu'on est là pour les informer sur leurs droits et on leur explique qu'il y a un respect quand même entre deux personnes. C'est difficile de faire le premier pas, mais lorsqu'une victime sort de son silence, c'est qu'elle a mûri et réfléchi avant pour avoir les solutions, avant de pouvoir entamer ses démarches parce qu'elle a des enfants aussi."
Quel est le constat entre Tahiti et les îles ?
"Les victimes dans les îles, ont moins de faciliter à aller rencontrer les associations. J'ai fait des interventions sur Bora, il y a la violence, mais elle est silencieuse ou alors normale. Un jeune m'a dit qu'il a vu sa petite voisine de 15 ans se faire tabasser à coups de râteau par ses parents, et je lui ai demandé s'il avait rien dit et il m'a répondu : non c'est normal, elle a dû faire une bêtise, alors que la fille était victime de violence."
Malgré toutes ces dénonciations, la violence se situe comment aujourd'hui ?
"Depuis 2006, je suis sur le terrain pour combattre cette violence, et là, malheureusement, elle a évolué du mauvais côté, parce qu'elle commence à s'instaurer chez les jeunes, mais de plus en plus. En 2006, il y avait de la violence chez les jeunes, mais elle était isolée. Aujourd'hui, il y en a de plus en plus, c'est un problème récurrent. J'estime qu'on en parle beaucoup quand c'est la journée internationale, mais le reste de l'année, rien n'est fait. Donc, il faut arrêter de parler et il faut faire avancer les choses."
Que faudrait-il faire justement ?
"J'ai entendu que l’État prend le mal en main en faisant des réunions… mais ce n'est pas suffisant. Il faut intervenir dans les établissements scolaires, il faut travailler avec tous les ministères concernés. J'ai proposé de créer des cellules de lutte contre la violence au sein des établissements scolaires, comme ça, cela permet de mieux sensibiliser. Il faut savoir que le CESE de métropole nous a envoyé un mail, nous demandant tous nos rapports de travail de terrain sur la lutte contre la violence, parce que le Premier ministre leur a demandé de rendre un rapport sur le système de lutte contre la violence qui existe dans les outremers."
Présidente de l'association Utuafare Mata'eina'a
"Arrêter de parler et faire avancer les choses"
Quelles sont vos différentes actions ?
"Notre association intervient au sein des établissements scolaires de la 5e à la Terminale. On travaille avec eux sur des petites scénettes concernant la
violence. Bien souvent, on discute suite à cela et on regarde le reportage. Cette année, on a choisi de travailler avec quelques élèves sur la création d'une plaquette d'information à destination des jeunes adolescents parce que malheureusement, il y a aussi de la violence chez eux. Parce qu'une jeune fille n'est pas là pour être soumise et le garçon non plus."
Quel est le constat ?
"L'autre jour, une jeune fille pleurait parce que son copain lui avait fait un reproche, parce qu'elle avait dit bonjour à un collègue de sa classe. Donc, parce qu'elle lui a dit bonjour, parce qu'elle lui a fait la bise, du coup, il lui a fait une scène de jalousie. Je lui ai dit que c'était tout à fait normal de dire bonjour à un collègue de sa classe, mais elle m'a dit non pour le copain, ce n'est pas normal."
Est-ce qu'il y a beaucoup de personnes qui viennent vous voir pour parler de leur problème ?
"Les gens n'osent pas venir, il faut les appeler. Il faut leur dire qu'on est là pour les informer sur leurs droits et on leur explique qu'il y a un respect quand même entre deux personnes. C'est difficile de faire le premier pas, mais lorsqu'une victime sort de son silence, c'est qu'elle a mûri et réfléchi avant pour avoir les solutions, avant de pouvoir entamer ses démarches parce qu'elle a des enfants aussi."
Quel est le constat entre Tahiti et les îles ?
"Les victimes dans les îles, ont moins de faciliter à aller rencontrer les associations. J'ai fait des interventions sur Bora, il y a la violence, mais elle est silencieuse ou alors normale. Un jeune m'a dit qu'il a vu sa petite voisine de 15 ans se faire tabasser à coups de râteau par ses parents, et je lui ai demandé s'il avait rien dit et il m'a répondu : non c'est normal, elle a dû faire une bêtise, alors que la fille était victime de violence."
Malgré toutes ces dénonciations, la violence se situe comment aujourd'hui ?
"Depuis 2006, je suis sur le terrain pour combattre cette violence, et là, malheureusement, elle a évolué du mauvais côté, parce qu'elle commence à s'instaurer chez les jeunes, mais de plus en plus. En 2006, il y avait de la violence chez les jeunes, mais elle était isolée. Aujourd'hui, il y en a de plus en plus, c'est un problème récurrent. J'estime qu'on en parle beaucoup quand c'est la journée internationale, mais le reste de l'année, rien n'est fait. Donc, il faut arrêter de parler et il faut faire avancer les choses."
Que faudrait-il faire justement ?
"J'ai entendu que l’État prend le mal en main en faisant des réunions… mais ce n'est pas suffisant. Il faut intervenir dans les établissements scolaires, il faut travailler avec tous les ministères concernés. J'ai proposé de créer des cellules de lutte contre la violence au sein des établissements scolaires, comme ça, cela permet de mieux sensibiliser. Il faut savoir que le CESE de métropole nous a envoyé un mail, nous demandant tous nos rapports de travail de terrain sur la lutte contre la violence, parce que le Premier ministre leur a demandé de rendre un rapport sur le système de lutte contre la violence qui existe dans les outremers."
Parcours de la course
Pour la course populaire : le top départ sera donné à la pointe Venus de Mahina à 8 heures. Les participants devront longer la plage de la baie de Matavai jusqu’au quartier Taiarui, direction la montée du Tahara’a. Ensuite, ils devront redescendre la RT2 en direction de la source Vaipihoro, à Orofara, pour revenir sur la pointe venus.
Pour la course élite : Le top départ sera donné à 7h30 à la Pointe Venus. Les coureurs devront longer la plage de la baie Matavai jusqu’au quartier Taiarui, direction la montée du Tahara’a. Ensuite, il faudra redescendre la RT2 en direction de la source Vaipihoro, à Orofara ; puis retour au Pk 12, tourner à la plage Hitimahana, traverser la Tuauru, et arriver au phare de la Pointe Venus.
Pour la course populaire : le top départ sera donné à la pointe Venus de Mahina à 8 heures. Les participants devront longer la plage de la baie de Matavai jusqu’au quartier Taiarui, direction la montée du Tahara’a. Ensuite, ils devront redescendre la RT2 en direction de la source Vaipihoro, à Orofara, pour revenir sur la pointe venus.
Pour la course élite : Le top départ sera donné à 7h30 à la Pointe Venus. Les coureurs devront longer la plage de la baie Matavai jusqu’au quartier Taiarui, direction la montée du Tahara’a. Ensuite, il faudra redescendre la RT2 en direction de la source Vaipihoro, à Orofara ; puis retour au Pk 12, tourner à la plage Hitimahana, traverser la Tuauru, et arriver au phare de la Pointe Venus.