La cour a reconnu coupable l'accusé de 36 ans
Tahiti, le 1er juin 2021 - La cour d'assises n'a pas retenu la légitime défense pour l'accusé de 36 ans. Le 25 mars 2018, il avait riposté à des coups dans une rixe sur un terrain à Huahine. L'un d'eux s'est avéré mortel.
Deuxième et dernier jour de procès pour Ropiteau Ami. L'accusé de 36 ans, originaire de Huahine, est jugé pour violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner, des faits remontant au 25 mars 2018. Une qualification pénale, que l'avocat général n'oublie pas de préciser aux jurés : “On ne lui reproche pas un homicide volontaire. Les violences commises sont volontaires, mais les conséquences ne le sont pas. La mort n'est pas non plus due à un accident”. L’avocat de la défense invoque le moyen de la légitime défense. La bagarre a duré de 10 à 20 secondes, les témoins n’ont pas séparé les protagonistes et l’accusé a riposté avec un coup fatidique. Le médecin légiste avait précisé la cause de la mort : une hémorragie méningée (la rupture d’une artère cérébrale provoquée ici par un traumatisme, qui conduit à un arrêt cardiologique et respiratoire).
“Frapper au sol dans une zone vitale n’est pas proportionné”
L’un des enjeux du débat est de savoir si le coup a été porté au sol, éventuellement avec le pied. Mais la détermination de la cause exacte de la mort est floue. Pour une des lésions à l’arcade, le légiste avait conclu à un coup porté pied-nu, alors que dans les reconstitutions, l’accusé portait des baskets légères. Un élément que l’avocat de la défense n’oublie pas de souligner. Les versions des témoins et de l’accusé se contredisent elles aussi. “Il n’y en a qu’une seule qui n’a pas bu et qui est légitime à venir témoigner à la barre”, s’insurge Me Rousseau-Wiart, qui représente l’accusé. Son client lui-même se contredit sur le nombre de coups échangés. Mais il maintient la version suivante : il se serait retrouvé au sol après avoir été étranglé et frappé au sol par deux fois. Il aurait donné un premier coup de poing alors qu’il était allongé sur le dos, pour se défendre. Et un second, un coup de pied circulaire, debout, après avoir tenté de calmer le jeu. Celui-ci s’est avéré être d’une extrême violence.
“Je n’ai pas entendu d’excuses”, plaide Me Bennouar, avocat de la partie civile. “Lorsqu’il porte le coup, l’autre est sans défense. Et il reconnaît lui-même qu’il est extrêmement en colère et qu’il faisait preuve d'une certaine violence”. L’avocat général, qui requiert une peine de 8 ans de prison ferme, ne reconnaît pas non plus la légitime défense : “il pouvait arrêter la confrontation ou demander de l’aide. Rompre le contact et partir car il ne représentait plus un danger. Frapper au sol dans une zone vitale n’est pas proportionné”. Ropiteau Ami sera reconnu coupable par la cour et condamné à 6 ans de prison ferme. Il avait déjà passé 1 an en détention provisoire à Nuutania.
Deuxième et dernier jour de procès pour Ropiteau Ami. L'accusé de 36 ans, originaire de Huahine, est jugé pour violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner, des faits remontant au 25 mars 2018. Une qualification pénale, que l'avocat général n'oublie pas de préciser aux jurés : “On ne lui reproche pas un homicide volontaire. Les violences commises sont volontaires, mais les conséquences ne le sont pas. La mort n'est pas non plus due à un accident”. L’avocat de la défense invoque le moyen de la légitime défense. La bagarre a duré de 10 à 20 secondes, les témoins n’ont pas séparé les protagonistes et l’accusé a riposté avec un coup fatidique. Le médecin légiste avait précisé la cause de la mort : une hémorragie méningée (la rupture d’une artère cérébrale provoquée ici par un traumatisme, qui conduit à un arrêt cardiologique et respiratoire).
“Frapper au sol dans une zone vitale n’est pas proportionné”
L’un des enjeux du débat est de savoir si le coup a été porté au sol, éventuellement avec le pied. Mais la détermination de la cause exacte de la mort est floue. Pour une des lésions à l’arcade, le légiste avait conclu à un coup porté pied-nu, alors que dans les reconstitutions, l’accusé portait des baskets légères. Un élément que l’avocat de la défense n’oublie pas de souligner. Les versions des témoins et de l’accusé se contredisent elles aussi. “Il n’y en a qu’une seule qui n’a pas bu et qui est légitime à venir témoigner à la barre”, s’insurge Me Rousseau-Wiart, qui représente l’accusé. Son client lui-même se contredit sur le nombre de coups échangés. Mais il maintient la version suivante : il se serait retrouvé au sol après avoir été étranglé et frappé au sol par deux fois. Il aurait donné un premier coup de poing alors qu’il était allongé sur le dos, pour se défendre. Et un second, un coup de pied circulaire, debout, après avoir tenté de calmer le jeu. Celui-ci s’est avéré être d’une extrême violence.
“Je n’ai pas entendu d’excuses”, plaide Me Bennouar, avocat de la partie civile. “Lorsqu’il porte le coup, l’autre est sans défense. Et il reconnaît lui-même qu’il est extrêmement en colère et qu’il faisait preuve d'une certaine violence”. L’avocat général, qui requiert une peine de 8 ans de prison ferme, ne reconnaît pas non plus la légitime défense : “il pouvait arrêter la confrontation ou demander de l’aide. Rompre le contact et partir car il ne représentait plus un danger. Frapper au sol dans une zone vitale n’est pas proportionné”. Ropiteau Ami sera reconnu coupable par la cour et condamné à 6 ans de prison ferme. Il avait déjà passé 1 an en détention provisoire à Nuutania.