“Il y a beaucoup de personnes qui font de belles choses dans leur coin, alors autant se réunir pour se faire connaître”, estime Hina Matahuira, agricultrice (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 5 mai 2024 – Une douzaine d’exposants ont participé à la première édition du marché de Teva i Uta, ce dimanche matin, à l’initiative du comité du tourisme. Si l’affluence était timide, les participants trouvent plusieurs avantages à se réunir ponctuellement.
Il faisait encore nuit, ce dimanche matin, quand la douzaine d’exposants du premier marché de Teva i Uta se sont installés sous le chapiteau de Tehoro, à Mataiea. Tous avaient répondu à l’appel du comité du tourisme de la commune à l’occasion de cette édition-test.
Heipoerau Denouel n’a pas hésité à faire le déplacement de Papeari pour tenter l’expérience avec ses pâtisseries et jus de fruits frais à base de papaye, d’ananas et de goyave. “On fait ça occasionnellement pour les marchés aux puces, quand on a le temps, pour arrondir nos fins de mois. Je trouve que c’est une bonne initiative : on espère qu’un jour tout le chapiteau sera rempli”, lance la jeune femme.
Il faisait encore nuit, ce dimanche matin, quand la douzaine d’exposants du premier marché de Teva i Uta se sont installés sous le chapiteau de Tehoro, à Mataiea. Tous avaient répondu à l’appel du comité du tourisme de la commune à l’occasion de cette édition-test.
Heipoerau Denouel n’a pas hésité à faire le déplacement de Papeari pour tenter l’expérience avec ses pâtisseries et jus de fruits frais à base de papaye, d’ananas et de goyave. “On fait ça occasionnellement pour les marchés aux puces, quand on a le temps, pour arrondir nos fins de mois. Je trouve que c’est une bonne initiative : on espère qu’un jour tout le chapiteau sera rempli”, lance la jeune femme.
“Il faut persévérer”
Si l’affluence était plutôt timide, des ventes ont tout de même été conclues jusqu’à midi. “Mes maniocs, taruā et citrons sont partis ce matin. Il ne me reste que des bananes et des plantes en pot. À Teva i Uta, il y a beaucoup de personnes qui font de belles choses dans leur coin, alors autant se réunir pour se faire connaître. Moi-même, c’est la première fois que j’expose et je suis contente du résultat. Il faut persévérer !”, insiste Hina Matahuira, agricultrice et membre du comité.
“Ça nous permet de toucher plus de personnes”, confirme une agricultrice de Mataiea spécialisée dans les produits locaux. “On vend déjà nos taros congelés dans les magasins, les écoles et les hôtels. Venir au marché ici, c’est pratique, parce que c’est à côté de chez nous. Si ça fonctionne, ce serait un bon complément.”
Plusieurs artisans avaient également fait le déplacement, comme Suzanne Lieon-Reid et Mireille Toa. “Habituellement, on expose à la mairie de Mataiea. Il faut qu’on ait un marché chez nous, car ça manque ! Ce serait bien que ce soit plus régulier et sur plusieurs jours pour que les gens prennent l’habitude. On pourrait aussi recevoir des touristes. On est prêtes à revenir la prochaine fois pour faire en sorte que ça fonctionne comme à Papeete ou à Papara. Pourquoi ça ne marcherait pas chez nous ?”, s’interrogent-elles.
“Pourquoi ça ne marcherait pas chez nous ?”, s’interrogent Suzanne Lieon-Reid et Mireille Toa, artisanes.
Fédérer et étoffer
Parvenir à rassembler ponctuellement les acteurs du secteur primaire, c’est tout l’enjeu de ce projet qui n’en est qu’à ses prémices, comme l’explique Christian Stephant, vice-président du comité du tourisme de Teva i Uta. “L’idée est partie d’une demande. Les acteurs du secteur primaire sont dispersés, donc on voudrait les fédérer et on va continuer pour essayer de proposer ce rendez-vous chaque semaine. C’est difficile, car certains sont habitués et connus pour être implantés à un endroit bien précis. On compte aussi sur les Jeux olympiques et l’afflux de visiteurs pour développer ce type d’initiatives.”
Pour étoffer l’offre, les pêcheurs, agriculteurs, artisans et autres producteurs ou créateurs sont les bienvenus, en priorité de la commune. La prochaine édition du marché est prévue le dimanche 2 juin.
Plus d’infos
Renseignements et inscriptions au 87 31 46 31 ou sur la page Facebook du comité du tourisme.