Coup d’envoi des épreuves du bac pour 5516 élèves


PAPEETE, le 15 juin 2019. Les 2 195 élèves polynésiens de première ouvrent ce lundi le bal des épreuves écrites du baccalauréat. Ils commenceront ce matin par l’épreuve de français. La philosophie, épreuve « reine » du bac, marquera demain le début du marathon pour les élèves de terminale. Ils seront 3 321 candidats, âgés cette année de 16 à 51 ans, à vouloir décrocher ce précieux sésame.


« J’ai révisé ce week-end et je me suis reposée pour être forme pour l’examen », confiait Matareva à la veille des épreuves écrites de français. Matareva est en classe de première. Avec les 2 194 autres élèves, elle ouvre la semaine des épreuves écrites du baccalauréat.

Dès 7h30, les élèves de Première (des séries générales et technologiques) vont découvrir les salles d’examen pour les épreuves anticipées de français. Les séries ES et L composeront aussi dans l’après-midi en Sciences. Les élèves de série S auront l'épreuve d'histoire-géographie.

Pour leurs aînés en Terminale, 3321 élèves, les épreuves écrites débutent ce mardi 18 juin avec l’épreuve « reine » du bac, la philosophie pour toutes les séries.

Toutes les autres matières à l’écrit se poursuivront pour ces lycéens dans la semaine, jusqu’au vendredi 21 inclus.
Plus d’un tiers des élèves (37) sont inscrits en filière générale, un autre tiers (36%) est inscrit au bac professionnel et 27 % passent les épreuves du bac technologique.



Bac général : un candidat sur deux en S
Pour le bac général, 21% des inscrits sont en série littéraire (L), 30% en économique et social (ES) et 49% en scientifique (S).

Pour le bac technologique, la série sciences et technologies du management de la gestion (STMG) représente 65% des candidats, devant sciences et technologies de l'industrie et du développement durable (STI2D, 19%), sciences et technologies de la santé et du social (ST2S, 8%) et sciences et technologies de laboratoire (STL, 3%).


Des candidats âgés de 16 à 51 ans
Le plus jeune candidat à passer le bac au fenua est âgé de 16 ans. Le candidat le plus âgé a 51 ans.
Les épreuves se déroulent dans 20 centres d'examen en Polynésie française.
Les copies que rédigeront les candidats pendant cette semaine d'examen seront corrigées par 834 correcteurs.
Toutes les autres matières à l’écrit se poursuivront pour ces lycéens dans la semaine, jusqu’à vendredi inclus.
Les épreuves orales enchaîneront ensuite du 24 juin au 1er juillet. Les élèves de Première seront, eux, interrogés à l’oral par les examinateurs du 27 juin au 5 juillet.

Les résultats des épreuves du premier groupe pour les élèves de Terminale seront affichés le jeudi 4 juillet. Pour ceux qui devront tenter de décrocher leur bac au repêchage, les épreuves dites du second groupe (à l’oral) auront lieu le lundi 8 et mardi 9 juillet. Ces candidats au repêchage sauront s’ils ont finalement leur bac en poche seulement le jeudi 11 juillet.

Un appel à la grève de la surveillance des épreuves

Des syndicats d'enseignants ont appelé au niveau national à la grève de la surveillance des épreuves du premier jour (philosophie pour les Terminales générales et technologiques, français pour les Premières), pour protester contre la réforme du bac.

Au fenua, le bureau du Snetaa FO Polynésie a décidé d'appeler à la grève de la surveillance des examens le lundi 17 juin.

Le ministère de l’Éducation a tenu samedi "à rassurer les candidats au baccalauréat et leur famille". "Les consignes d’organisation ont été rappelées à l’ensemble des lycées de Polynésie française pour que les épreuves écrites du baccalauréat se déroulent dans des conditions normales", indique le gouvernement.


L'intersyndicale regroupe le Snes-FSU, premier syndicat chez les enseignants du secondaire, Sud-Éducation, la CGT... C'est la première fois depuis 2003 qu'un tel appel est déposé par des syndicats pour le bac.

Il n'est "pas sûr que la grève soit très suivie car cela remettrait en question un examen sur lequel les profs ont travaillé toute l'année", mais "on n'est pas hyper sereins", résumait auprès de l'AFP Bruno Bobkiewicz, membre du bureau national du SNPDEN-Unsa, principal syndicat des chefs d'établissement.

L'intersyndicale entend protester contre la réforme qui réduit notamment le nombre d'épreuves finales de l'examen au profit du contrôle continu et qui s'accompagne d'une refonte de l'enseignement au lycée.

Les syndicats voient dans cette transformation effective en 2021 l'instauration d'un bac "local", dont la valeur dépendra du lycée dans lequel le jeune aura effectué sa scolarité, et prévoient "un rythme effréné des évaluations" via le contrôle continu.

82.8 % de réussite en 2018

Le taux de réussite au baccalauréat était de 82,8 % en 2018, en retrait de 2,2 points par rapport à l’année précédente. « Les résultats sont en baisse de 2,8 points pour la filière technologique (82,7 %) et de 1,9 point pour la filière professionnelle (76,4 %), mais en progression de 2,2 points pour la filière générale, dont le taux de succès, 90,1 %, approche celui de la France entière (91,1 %) », a rappelé la semaine dernière l’Institut d’émission d’outre-mer dans son rapport annuel.


Rédigé par Mélanie Thomas le Lundi 17 Juin 2019 à 01:00 | Lu 846 fois