DR Michaela Abrera - 1.153 hôtes sont inscrits en Polynésie française sur le site Couchsurfing.com,
Papeete, le 05 avril 2016 - Les adeptes du couchsurfing sont de plus en plus nombreux et ils arrivent en Polynésie. Voyager moins cher, tout en rencontrant des locaux, c'est un modèle qui séduit et une pratique que les jeunes Polynésiens adoptent petit à petit.
Dormir sur le canapé d'un parfait inconnu à l'autre bout du monde vous semble complètement saugrenu ? Émile, Isa, Anne, Heimanu, Matua, ont tous sauté le pas. Que ce soit en Polynésie comme à l'étranger, ils utilisent le couchsurfing pour voyager, rencontrer de nouvelles personnes, ouvrir leurs horizons, mais aussi faire des économies. Outre le mot barbare, le couchsurfing est un réseau d’hébergement chez l’habitant basé sur le principe de la gratuité et de l'échange. L'expression veut littéralement dire "surfer d'un canapé à l'autre".
"Ça fait trois ans que je fais du couchsurfing via le site Couchsurfing.com, mais ça doit faire 20 ans que je voyage comme ça, chez l'habitant" raconte Isa qui habite à Moorea et a accueilli plus d'une centaine de personnes en trois ans. "Il me semble que c'est un juste retour des choses, j'ai longtemps bénéficié de l'hospitalité des gens, aujourd'hui c'est à mon tour de recevoir". Émile quant à lui vit à Papara, c'est un membre actif de la plateforme et accueille un voyageur tous les deux mois environ. Il a découvert le couchsurfing lors d'un voyage en Asie, il y a environ cinq ans : "l'amie d'une amie m'a dit – inscris-toi avant de partir, tu vas voir ça va te permettre de rencontrer du monde, des locaux – je dois avouer qu'au début ça me posait un souci d'aller chez les gens. Je n'étais pas du tout à l'aise, ça me semblait bizarre. Puis j'ai essayé et ça m'a permis de rencontrer beaucoup de monde et de vivre des expériences incroyables."
Plus qu'une plateforme, une communauté
Le concept existe depuis une dizaine d'années. Il s'est popularisé comme une trainée de poudre dans le monde entier, mais a eu du mal à séduire les Polynésiens. "Le Couchsurfing est peu connu chez nous parce que de façon générale nous ne voyageons pas comme ça. Ils préfèrent aller en Nouvelle-Zélande, en Australie ou aux États-Unis pour faire du shopping. Localement nous n'avons pas encore cette culture de s'immerger dans un pays" explique Émile.
Aujourd'hui, l'idée a fait son chemin, avec 1.153 hôtes inscrits en Polynésie française sur le site, couvrant essentiellement les Îles du Vent, les Iles Sous-le-Vent et les Tuamotu. Il est désormais possible de visiter avec le site les principales îles du Pays : Tahiti, Moorea, Bora Bora, Raiatea, Huahine, Fakarava, Rangiroa, Hao.
Matua est actuellement en train de faire le tour de l'Europe, il est parti pour trois mois et se sert du couchsurfing. Djina fait pareil. Actuellement en France pour les vacances elle raconte, "je fais du couchsurfing afin d'avoir un réseau d'amis à travers le monde. J'ai reçu au total neuf personnes de différents pays : une Française, une Italienne, une Polonaise vivant aux Îles Canaries, un couple composé d'une étudiante chinoise et d'un étudiant londonien, un couple de Français, une Hollandaise et un Français de La Rochelle. J'ai été reçue et à l'avenir j'irai rendre visite aux personnes que j'ai hébergées".
Isa remarque que de plus en plus de jeunes Polynésiens se mettent au couchsurfing, "je crois qu'ils ont découvert un moyen de visiter leur pays de façon pas trop chère et qui correspond à leur culture de l'hospitalité. J'en accueille de plus en plus. "
Attention, "le couchsurfing n'est pas l'hôtel" précisent tous les surfeurs de canapé. Le concept est basé sur l'échange, le contact et le dialogue. Si l'hébergement est gratuit, l'hôte doit aider et partager des moments de convivialité avec celui qui l'héberge. "Certains oublient cette notion d'échange et sont là pour profiter, c'est dommage" regrette Émile, "ce n'est pas le but, et parfois même si nous ne pouvons pas héberger, il y a des sorties que nous organisons, des randonnées, un café, un déjeuner, pour rencontrer les autres membres de la communauté. Le couchsurfing c'est un état d'esprit."
Dormir sur le canapé d'un parfait inconnu à l'autre bout du monde vous semble complètement saugrenu ? Émile, Isa, Anne, Heimanu, Matua, ont tous sauté le pas. Que ce soit en Polynésie comme à l'étranger, ils utilisent le couchsurfing pour voyager, rencontrer de nouvelles personnes, ouvrir leurs horizons, mais aussi faire des économies. Outre le mot barbare, le couchsurfing est un réseau d’hébergement chez l’habitant basé sur le principe de la gratuité et de l'échange. L'expression veut littéralement dire "surfer d'un canapé à l'autre".
"Ça fait trois ans que je fais du couchsurfing via le site Couchsurfing.com, mais ça doit faire 20 ans que je voyage comme ça, chez l'habitant" raconte Isa qui habite à Moorea et a accueilli plus d'une centaine de personnes en trois ans. "Il me semble que c'est un juste retour des choses, j'ai longtemps bénéficié de l'hospitalité des gens, aujourd'hui c'est à mon tour de recevoir". Émile quant à lui vit à Papara, c'est un membre actif de la plateforme et accueille un voyageur tous les deux mois environ. Il a découvert le couchsurfing lors d'un voyage en Asie, il y a environ cinq ans : "l'amie d'une amie m'a dit – inscris-toi avant de partir, tu vas voir ça va te permettre de rencontrer du monde, des locaux – je dois avouer qu'au début ça me posait un souci d'aller chez les gens. Je n'étais pas du tout à l'aise, ça me semblait bizarre. Puis j'ai essayé et ça m'a permis de rencontrer beaucoup de monde et de vivre des expériences incroyables."
Plus qu'une plateforme, une communauté
Le concept existe depuis une dizaine d'années. Il s'est popularisé comme une trainée de poudre dans le monde entier, mais a eu du mal à séduire les Polynésiens. "Le Couchsurfing est peu connu chez nous parce que de façon générale nous ne voyageons pas comme ça. Ils préfèrent aller en Nouvelle-Zélande, en Australie ou aux États-Unis pour faire du shopping. Localement nous n'avons pas encore cette culture de s'immerger dans un pays" explique Émile.
Aujourd'hui, l'idée a fait son chemin, avec 1.153 hôtes inscrits en Polynésie française sur le site, couvrant essentiellement les Îles du Vent, les Iles Sous-le-Vent et les Tuamotu. Il est désormais possible de visiter avec le site les principales îles du Pays : Tahiti, Moorea, Bora Bora, Raiatea, Huahine, Fakarava, Rangiroa, Hao.
Matua est actuellement en train de faire le tour de l'Europe, il est parti pour trois mois et se sert du couchsurfing. Djina fait pareil. Actuellement en France pour les vacances elle raconte, "je fais du couchsurfing afin d'avoir un réseau d'amis à travers le monde. J'ai reçu au total neuf personnes de différents pays : une Française, une Italienne, une Polonaise vivant aux Îles Canaries, un couple composé d'une étudiante chinoise et d'un étudiant londonien, un couple de Français, une Hollandaise et un Français de La Rochelle. J'ai été reçue et à l'avenir j'irai rendre visite aux personnes que j'ai hébergées".
Isa remarque que de plus en plus de jeunes Polynésiens se mettent au couchsurfing, "je crois qu'ils ont découvert un moyen de visiter leur pays de façon pas trop chère et qui correspond à leur culture de l'hospitalité. J'en accueille de plus en plus. "
Attention, "le couchsurfing n'est pas l'hôtel" précisent tous les surfeurs de canapé. Le concept est basé sur l'échange, le contact et le dialogue. Si l'hébergement est gratuit, l'hôte doit aider et partager des moments de convivialité avec celui qui l'héberge. "Certains oublient cette notion d'échange et sont là pour profiter, c'est dommage" regrette Émile, "ce n'est pas le but, et parfois même si nous ne pouvons pas héberger, il y a des sorties que nous organisons, des randonnées, un café, un déjeuner, pour rencontrer les autres membres de la communauté. Le couchsurfing c'est un état d'esprit."
Couchsurfing : l'origine
1949 : Bob Luitweiler crée l'association Servas comme mouvement de paix. Fondée après la Seconde Guerre mondiale, Servas International est une organisation qui vise à renforcer l'entente, la tolérance et la paix à travers le monde. Sa principale fonction était de permettre à ses membres de se rencontrer lors de leurs voyages.
2000 : Hospitality Club est un des premiers sites d'hébergements gratuits. Il a été créé par un jeune Allemand.
2004 : Couchsurfing.com a été fondé par un Américain, Casey Fenton. L'idée lui vient après un voyage qu'il fait en 2000. Il partait quelques jours en Islande, mais n’ayant aucune envie de dormir à l'hôtel, il décide de contacter des étudiants sur place. C'est ainsi qu'il envoie un mail à 1.500 étudiants de l'université Reykjavik en leur demandant s'ils peuvent l'héberger pour quelques nuits. Il reçoit plusieurs réponses positives.
2006 : La version 2.0 de Couchsurfing est lancée et marque le décollage du projet.
2011 : L'association à but non lucratif devient une société à vocation commerciale.
2000 : Hospitality Club est un des premiers sites d'hébergements gratuits. Il a été créé par un jeune Allemand.
2004 : Couchsurfing.com a été fondé par un Américain, Casey Fenton. L'idée lui vient après un voyage qu'il fait en 2000. Il partait quelques jours en Islande, mais n’ayant aucune envie de dormir à l'hôtel, il décide de contacter des étudiants sur place. C'est ainsi qu'il envoie un mail à 1.500 étudiants de l'université Reykjavik en leur demandant s'ils peuvent l'héberger pour quelques nuits. Il reçoit plusieurs réponses positives.
2006 : La version 2.0 de Couchsurfing est lancée et marque le décollage du projet.
2011 : L'association à but non lucratif devient une société à vocation commerciale.
Qui sont les couchsurfeurs ?
DR. Osvaldo Montero - Les couchsurfeurs sont principalement âgés entre 18 et 35 ans.
Les couchsurfeurs sont principalement âgés entre 18 et 35 ans. Ceux qui passent par la Polynésie font en général le tour du monde et n'ont pas beaucoup de moyens.
Le couchsurfeur voyage seul de façon générale et ne reste jamais très longtemps au même endroit, entre deux et cinq nuits.
Il parle généralement plusieurs langues, est ouvert à la découverte et à l'échange culturel. Le couchsurfing fait partie de sa philosophie du voyage, il l'utilise parce que c'est économique mais surtout parce que "c'est un voyageur, pas un touriste", comme le rappelle Oswald. Le couchsurfing permet de découvrir les pays par l'habitant, la culture et la nourriture, mais surtout par l'échange culturel. Le canapé devient une porte ouverte sur le monde.
Le couchsurfeur voyage seul de façon générale et ne reste jamais très longtemps au même endroit, entre deux et cinq nuits.
Il parle généralement plusieurs langues, est ouvert à la découverte et à l'échange culturel. Le couchsurfing fait partie de sa philosophie du voyage, il l'utilise parce que c'est économique mais surtout parce que "c'est un voyageur, pas un touriste", comme le rappelle Oswald. Le couchsurfing permet de découvrir les pays par l'habitant, la culture et la nourriture, mais surtout par l'échange culturel. Le canapé devient une porte ouverte sur le monde.
Le couchsurfing en quelques chiffres
Le couchsurfing dans le monde aujourd'hui c'est :
12 millions de membres
230 Pays
20.000 villes
550.000 évènements organisés
Le couchsurfing en Polynésie c'est :
1.153 hôtes
Une page Facebook : Tahiti Couchsurfing avec 288 membres
4 archipels : Îles du Vent, Îles Sous-le-Vent, Tuamotu, Les Marquises
12 millions de membres
230 Pays
20.000 villes
550.000 évènements organisés
Le couchsurfing en Polynésie c'est :
1.153 hôtes
Une page Facebook : Tahiti Couchsurfing avec 288 membres
4 archipels : Îles du Vent, Îles Sous-le-Vent, Tuamotu, Les Marquises