TAHITI, le 18 novembre 2019 - Une équipe du British Museum est sur le territoire pour présenter les travaux de restauration effectués sur le costume de deuilleur de l'établissement. Elle profite de son passage pour poursuivre ses recherches et raconter cette aventure aux Polynésiens.
Ce week-end, à la maison James Norman Hall, deux conférences seront données. La première sera animée par une délégation du British Museum et présentera les travaux de restauration effectués sur le costume de deuilleur du musée ; la seconde par Pauline Reynolds, descendante des vahine de la Bounty, historienne, passionnée de tapa. Ces deux rendez-vous, complémentaires, témoigneront de l'importance du partage des connaissances.
"Nous avons des objets", admet Julie Adams, conservatrice au British Museum, "mais il nous manque les histoires", regrette-t-elle. Le musée anglais possède dans ses collections pas moins de 40 000 objets du Pacifique, dont la plupart restent muets. Ils ne disent pas tout ce qu'ils sont.
Aussi, lorsque des chercheurs et passionnées sollicitent l'établissement pour avancer sur leurs propres travaux, Julie Adams accepte sans hésiter. Car au passage, ils livrent leurs découvertes. C'est ce qui s'est passé avec Pauline Reynolds.
Historienne, artiste, passionnée de tapa, descendante des vahine de la Bounty installées à Pitcairn, Pauline Reynolds a fouillé le passé. Elle a interrogé les habitants de Pitcairn mais aussi fait parler les objets comme par exemple les battoirs à tapa.
Elle a rencontré Julie Adams en 2010, s'est rendue à plusieurs reprises au British Museum. Elle a mis au jour des techniques de fabrication de tapa. "Quand je vois les objets, j'apprends quelque chose de nouveau à chaque fois", dit-elle.
La fabrication du tapa à Pitcairn vient des femmes tahitiennes venues avec les marins de la Bounty. Les techniques ont évolué dans le temps, devenant propres à l'île de Pitcairn. Les œuvres en tapa de Pitcairn sont caractéristiques, très fines avec des motifs rares.
La pratique a duré jusqu'en 1940, jusqu'à l'arrivée des missionnaires. Pauline Reynolds a retracé une partie de cette histoire, fournissant au passage de précieuses données au British Museum qui a entrepris la restauration du costume de deuilleur.
Il y aurait dix costumes de deuilleur dans le monde. Celui du british Museum a sans doute été ramené par James Cook après son deuxième voyage.
Le British Museum mobilise de nombreux spécialistes depuis deux ans sur ce projet. Monique Pullan, conservatrice et Chris Mussell, représentant de l'équipe de scientifiques impliqués comptent parmi ces spécialistes. Ils sont actuellement en Polynésie pour poursuivre leurs recherches.
À cette occasion, ils ont animé une conférence vendredi dernier au Conservatoire et en proposent une nouvelle vendredi à la maison James Norman Hall pour présenter leurs travaux.
Ils parleront des moyens mis à disposition, des questions qu'ils se sont posées à tous les stades du projet (comme par exemple : faut-il laisser le costume sur le chevalet d'origine qui fait aujourd'hui partie de l'histoire, ou bien le présenter de façon à le voir en entier), des obstacles, des difficultés mais aussi des surprises et secrets dévoilés. Par exemple, les travaux menés sur ce costume ont permis d'identifier l'origine d'un pigeon, le Green spotted pigeon, de la famille du dodo de l'île Maurice et du Nicobar pigeon.
Pour en savoir plus, rendez-vous vendredi à la maison James Norman Hall.
Ce week-end, à la maison James Norman Hall, deux conférences seront données. La première sera animée par une délégation du British Museum et présentera les travaux de restauration effectués sur le costume de deuilleur du musée ; la seconde par Pauline Reynolds, descendante des vahine de la Bounty, historienne, passionnée de tapa. Ces deux rendez-vous, complémentaires, témoigneront de l'importance du partage des connaissances.
"Nous avons des objets", admet Julie Adams, conservatrice au British Museum, "mais il nous manque les histoires", regrette-t-elle. Le musée anglais possède dans ses collections pas moins de 40 000 objets du Pacifique, dont la plupart restent muets. Ils ne disent pas tout ce qu'ils sont.
Aussi, lorsque des chercheurs et passionnées sollicitent l'établissement pour avancer sur leurs propres travaux, Julie Adams accepte sans hésiter. Car au passage, ils livrent leurs découvertes. C'est ce qui s'est passé avec Pauline Reynolds.
Historienne, artiste, passionnée de tapa, descendante des vahine de la Bounty installées à Pitcairn, Pauline Reynolds a fouillé le passé. Elle a interrogé les habitants de Pitcairn mais aussi fait parler les objets comme par exemple les battoirs à tapa.
Elle a rencontré Julie Adams en 2010, s'est rendue à plusieurs reprises au British Museum. Elle a mis au jour des techniques de fabrication de tapa. "Quand je vois les objets, j'apprends quelque chose de nouveau à chaque fois", dit-elle.
La fabrication du tapa à Pitcairn vient des femmes tahitiennes venues avec les marins de la Bounty. Les techniques ont évolué dans le temps, devenant propres à l'île de Pitcairn. Les œuvres en tapa de Pitcairn sont caractéristiques, très fines avec des motifs rares.
La pratique a duré jusqu'en 1940, jusqu'à l'arrivée des missionnaires. Pauline Reynolds a retracé une partie de cette histoire, fournissant au passage de précieuses données au British Museum qui a entrepris la restauration du costume de deuilleur.
Il y aurait dix costumes de deuilleur dans le monde. Celui du british Museum a sans doute été ramené par James Cook après son deuxième voyage.
Le British Museum mobilise de nombreux spécialistes depuis deux ans sur ce projet. Monique Pullan, conservatrice et Chris Mussell, représentant de l'équipe de scientifiques impliqués comptent parmi ces spécialistes. Ils sont actuellement en Polynésie pour poursuivre leurs recherches.
À cette occasion, ils ont animé une conférence vendredi dernier au Conservatoire et en proposent une nouvelle vendredi à la maison James Norman Hall pour présenter leurs travaux.
Ils parleront des moyens mis à disposition, des questions qu'ils se sont posées à tous les stades du projet (comme par exemple : faut-il laisser le costume sur le chevalet d'origine qui fait aujourd'hui partie de l'histoire, ou bien le présenter de façon à le voir en entier), des obstacles, des difficultés mais aussi des surprises et secrets dévoilés. Par exemple, les travaux menés sur ce costume ont permis d'identifier l'origine d'un pigeon, le Green spotted pigeon, de la famille du dodo de l'île Maurice et du Nicobar pigeon.
Pour en savoir plus, rendez-vous vendredi à la maison James Norman Hall.
Pratique
Vendredi 22 novembre à 18 heures : "Le plastron du deuilleur" par la délégation du British Museum (en anglais avec traduction simultanée).
Une discussion sera ouverte avec le public sur le costume de deuilleur et sur les occasions au cours desquelles il pouvait être porté.
Samedi 23 novembre à 18 heures : " Les vahine de la Bounty : Tapa de Tahiti, Pitcairn et Norfolk" par Pauline Reynolds, historienne et artiste.
Tarif unique : 2 000 Fcfp par soirée avec collation.
Vendredi 22 novembre à 18 heures : "Le plastron du deuilleur" par la délégation du British Museum (en anglais avec traduction simultanée).
Une discussion sera ouverte avec le public sur le costume de deuilleur et sur les occasions au cours desquelles il pouvait être porté.
Samedi 23 novembre à 18 heures : " Les vahine de la Bounty : Tapa de Tahiti, Pitcairn et Norfolk" par Pauline Reynolds, historienne et artiste.
Tarif unique : 2 000 Fcfp par soirée avec collation.
Contacts
Renseignements et réservation au 40 50 01 60.
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