Istanbul, Turquie | AFP | jeudi 19/03/2020 - Derniers irréductibles parmi les championnats majeurs en Europe, les Turcs ont enfin sifflé jeudi l'arrêt des matches de football, une réponse tardive et critiquée face aux ravages du coronavirus. Mais pendant ce temps-là, le ballon continue de rouler en Australie...
En Russie, en Ukraine, en Argentine ou au Mexique, le foot a fini par se mettre sur pause après de longues tergiversations. La Turquie et le Nigeria se sont résignés jeudi à les suivre, à contrecœur, alors que la barre des 9.000 morts a été franchie dans le monde.
Ankara avait beau avoir fermé ses frontières terrestres avec la Grèce et la Bulgarie, suspendu les liaisons aériennes avec 20 pays et fermé ses écoles, la Süper Lig se poursuivait, certes devant des tribunes vides.
Les appels à suspendre le championnat se sont multipliés mais la Fédération turque de football (TFF) s'est longtemps abritée derrière le feu vert des autorités, malgré trois décès et près de 200 contaminations.
Après le derby contre Besiktas dimanche, deux voix fortes de Galatasaray se sont élevées pour dénoncer "une soirée honteuse".
"Ils ont pris la décision de jouer à huis clos. Et nous, les joueurs, notre vie ne compte pas?", s'est indigné le gardien uruguayen Fernando Muslera, soutenu par son entraîneur Fatih Terim: "Tous les principaux championnats dans le monde ont été suspendus. La vérité, c'est qu'il s'agit de nos vies, à moi, à vous, aux joueurs. Toutes vos vies sont en péril".
- Obi Mikel s'en va -
Selon le quotidien sportif Fanatik, Besiktas a dû parlementer avec le Français Georges-Kévin Nkoudou et l'Américain Tyler Boyd pour qu'ils acceptent de venir à l'entraînement lundi. L'international nigérian John Obi Mikel a préféré claquer la porte de Trabzonspor, leader actuel du championnat.
"Dans la vie, il y a des choses plus importantes que le football. Je ne me sens pas à l'aise et je n'ai pas envie de jouer au football dans ces conditions", écrivait dimanche l'ex-milieu de Chelsea sur Instagram.
Dans son pays, le Nigeria, le Championnat s'est poursuivi comme si de rien était jusqu'à la 25e journée disputée mercredi en présence de supporteurs... Jusqu'à ce que la suspension soit actée jeudi jusqu'à nouvel ordre.
"La Ligue semble avoir pris beaucoup de choses pour acquises malgré plusieurs appels à suspendre la compétition par rapport à ce qui se passe dans le monde", a commenté le journaliste sportif Chris Oguguo.
En Australie, le rugby à XV s'est arrêté mais pas le "soccer". Et les matches se déroulent sans spectateur ni débat, dans un pays où au moins six décès et plus de 636 cas de contamination au coronavirus ont été recensés.
"Si le championnat peut continuer, c'est probablement la meilleure chose à faire", a expliqué l'ancien international Robbie Slater, assurant que les dirigeants se contentaient de "suivre ce que le gouvernement fait".
Ainsi, les joueurs de Melbourne Victory ont été contraints à l'isolement pendant quatorze jours après leur dernier match disputé en Nouvelle-Zélande. Ceux de Wellington Phoenix, l'équipe néo-zélandaise évoluant en A-League, ont accepté de rester en Australie jusqu'à la fin de saison, après une mise en quarantaine.
- Russie "à la traîne" -
La crise sanitaire a provoqué beaucoup plus de tension en Argentine, où le très populaire club de River Plate a par exemple refusé de disputer un match de Coupe, un "cas de force majeure" lié à la pandémie.
La Superliga a finalement suspendu l'épreuve mardi, deux jours après une sortie remarquée du président argentin Alberto Fernandez, favorable au maintien des matches à huis clos "pour que ceux qui doivent rester à la maison puissent avoir un divertissement" devant leurs écrans.
Même scénario au Mexique, où l'entraîneur espagnol des Pumas, Michel, s'est ému des atermoiements des décideurs. "En Espagne, la situation a été sous-estimée" pendant longtemps, a relevé l'ancien technicien de Séville et Marseille. "Mais le Mexique n'est pas en marge du monde et cela m'inquiète".
La Russie s'est aussi offerte aux critiques avant de suspendre mardi ses compétitions au moins jusqu'au 10 avril.
La polémique s'est alimentée des accusations venant de dirigeants de clubs, du médecin de la Fédération russe ou du député nationaliste Igor Lebedev, agacé par l'interruption "juste" mais tardive: "C'est bien sûr dommage que, comme toujours, nous soyons à la traîne des décisions mondiales."
En Russie, en Ukraine, en Argentine ou au Mexique, le foot a fini par se mettre sur pause après de longues tergiversations. La Turquie et le Nigeria se sont résignés jeudi à les suivre, à contrecœur, alors que la barre des 9.000 morts a été franchie dans le monde.
Ankara avait beau avoir fermé ses frontières terrestres avec la Grèce et la Bulgarie, suspendu les liaisons aériennes avec 20 pays et fermé ses écoles, la Süper Lig se poursuivait, certes devant des tribunes vides.
Les appels à suspendre le championnat se sont multipliés mais la Fédération turque de football (TFF) s'est longtemps abritée derrière le feu vert des autorités, malgré trois décès et près de 200 contaminations.
Après le derby contre Besiktas dimanche, deux voix fortes de Galatasaray se sont élevées pour dénoncer "une soirée honteuse".
"Ils ont pris la décision de jouer à huis clos. Et nous, les joueurs, notre vie ne compte pas?", s'est indigné le gardien uruguayen Fernando Muslera, soutenu par son entraîneur Fatih Terim: "Tous les principaux championnats dans le monde ont été suspendus. La vérité, c'est qu'il s'agit de nos vies, à moi, à vous, aux joueurs. Toutes vos vies sont en péril".
- Obi Mikel s'en va -
Selon le quotidien sportif Fanatik, Besiktas a dû parlementer avec le Français Georges-Kévin Nkoudou et l'Américain Tyler Boyd pour qu'ils acceptent de venir à l'entraînement lundi. L'international nigérian John Obi Mikel a préféré claquer la porte de Trabzonspor, leader actuel du championnat.
"Dans la vie, il y a des choses plus importantes que le football. Je ne me sens pas à l'aise et je n'ai pas envie de jouer au football dans ces conditions", écrivait dimanche l'ex-milieu de Chelsea sur Instagram.
Dans son pays, le Nigeria, le Championnat s'est poursuivi comme si de rien était jusqu'à la 25e journée disputée mercredi en présence de supporteurs... Jusqu'à ce que la suspension soit actée jeudi jusqu'à nouvel ordre.
"La Ligue semble avoir pris beaucoup de choses pour acquises malgré plusieurs appels à suspendre la compétition par rapport à ce qui se passe dans le monde", a commenté le journaliste sportif Chris Oguguo.
En Australie, le rugby à XV s'est arrêté mais pas le "soccer". Et les matches se déroulent sans spectateur ni débat, dans un pays où au moins six décès et plus de 636 cas de contamination au coronavirus ont été recensés.
"Si le championnat peut continuer, c'est probablement la meilleure chose à faire", a expliqué l'ancien international Robbie Slater, assurant que les dirigeants se contentaient de "suivre ce que le gouvernement fait".
Ainsi, les joueurs de Melbourne Victory ont été contraints à l'isolement pendant quatorze jours après leur dernier match disputé en Nouvelle-Zélande. Ceux de Wellington Phoenix, l'équipe néo-zélandaise évoluant en A-League, ont accepté de rester en Australie jusqu'à la fin de saison, après une mise en quarantaine.
- Russie "à la traîne" -
La crise sanitaire a provoqué beaucoup plus de tension en Argentine, où le très populaire club de River Plate a par exemple refusé de disputer un match de Coupe, un "cas de force majeure" lié à la pandémie.
La Superliga a finalement suspendu l'épreuve mardi, deux jours après une sortie remarquée du président argentin Alberto Fernandez, favorable au maintien des matches à huis clos "pour que ceux qui doivent rester à la maison puissent avoir un divertissement" devant leurs écrans.
Même scénario au Mexique, où l'entraîneur espagnol des Pumas, Michel, s'est ému des atermoiements des décideurs. "En Espagne, la situation a été sous-estimée" pendant longtemps, a relevé l'ancien technicien de Séville et Marseille. "Mais le Mexique n'est pas en marge du monde et cela m'inquiète".
La Russie s'est aussi offerte aux critiques avant de suspendre mardi ses compétitions au moins jusqu'au 10 avril.
La polémique s'est alimentée des accusations venant de dirigeants de clubs, du médecin de la Fédération russe ou du député nationaliste Igor Lebedev, agacé par l'interruption "juste" mais tardive: "C'est bien sûr dommage que, comme toujours, nous soyons à la traîne des décisions mondiales."