Paris, France | AFP | mardi 07/04/2020 - Les dirigeants et les footballeurs de Ligue 1 et de Ligue 2 ont scellé un accord invitant à une baisse "provisoire" des salaires afin de préserver la trésorerie des clubs face à la crise sanitaire, a-t-on appris mardi auprès du syndicat des joueurs (UNFP).
"Nous avons validé la recommandation. L'idée, c'est que les joueurs diffèrent une partie de leurs salaires d'avril pour permettre aux clubs de s'en sortir", a expliqué à l'AFP Philippe Piat, le président de l'UNFP, prônant un "effort provisoire" face à une "situation sanitaire dramatique" en raison de la pandémie de coronavirus.
Cet "accord cadre" commun instaure un principe selon lequel les footballeurs acceptent une réduction temporaire de salaire, qu'ils toucheront "à la fin de la saison", lorsque les droits télévisés, actuellement gelés par les diffuseurs Canal+ et BeIn Sports, auront pu être versés, a expliqué un président de club de Ligue 1 joint par l'AFP.
L'accord a été présenté mardi matin au ministère de l'Economie, qui doit désormais valider d'ultimes détails. "Mais cela ne coûte rien en plus à l'Etat", insiste ce dirigeant.
Cette réduction temporaire, qui s'ajoute aux économies déjà obtenues grâce au dispositif d'activité partielle mis en place par le gouvernement et activé par de nombreux clubs, sera calculée à partir d'un barème progressif, a encore développé M. Piat, avec des tranches en fonction du niveau de salaire perçu.
Les joueurs percevant moins de 10.000 euros dans le cadre de l'activité partielle, soit 70% de leur salaire mensuel brut, ne seront pas concernés par ce dispositif. Au-delà, quatre tranches seront mises en place: 20% de rémunération en moins en avril pour les joueurs gagnant entre 10.000 et 20.000 euros ; 30%, pour ceux entre 20.000 et 50.000 euros ; 40%, pour ceux entre 50.000 et 100.000 ; et enfin 50% en moins pour ceux percevant plus de 100.000 euros par mois.
- Simple recommandation - Il s'agit toutefois d'une simple recommandation: en vertu du droit du travail, "on ne peut obliger personne à y adhérer", a détaillé le dirigeant de l'UNFP, précisant néanmoins qu'"une grande majorité n'ira pas à l'encontre" de cet accord. "On leur conseille de l'accepter car il s'agit de sauver des emplois. Sans cet effort provisoire, la profession en pâtirait".
"C'est un accord cadre, qui devra certes ensuite être mis en place au sein de chaque club... Mais c'est toujours mieux d'avoir un accord de branche. Cela montre l'état d'esprit, que tout le monde est sur la même longueur d'onde", fait valoir le dirigeant de club joint par l'AFP, qui a pris part aux négociations dans le cadre du groupe de travail sur le dialogue social mis en place par la Ligue de football professionnel (LFP).
Alors que la question d'une baisse du salaire des joueurs agite toute l'Europe du football actuellement à l'arrêt pour cause de pandémie, et en particulier l'Angleterre, le sujet ne génère aucune tension ouverte en France, où le chômage partiel a constitué un premier amortisseur pour les clubs.
"C'est sans doute le groupe de travail où règne le meilleur état d'esprit. Tout le monde est coopératif", reprend ce dirigeant, alors que deux autres groupes travaillent sur les questions épineuses du calendrier de la reprise du championnat d'une part, et sur le financement et la trésorerie d'autre part.
Un autre comité, composé de quatre présidents de L1 dont Nasser Al-Khelaïfi, est lui chargé de négocier avec Canal+ la question du versement des droits TV de la saison.
"Nous avons validé la recommandation. L'idée, c'est que les joueurs diffèrent une partie de leurs salaires d'avril pour permettre aux clubs de s'en sortir", a expliqué à l'AFP Philippe Piat, le président de l'UNFP, prônant un "effort provisoire" face à une "situation sanitaire dramatique" en raison de la pandémie de coronavirus.
Cet "accord cadre" commun instaure un principe selon lequel les footballeurs acceptent une réduction temporaire de salaire, qu'ils toucheront "à la fin de la saison", lorsque les droits télévisés, actuellement gelés par les diffuseurs Canal+ et BeIn Sports, auront pu être versés, a expliqué un président de club de Ligue 1 joint par l'AFP.
L'accord a été présenté mardi matin au ministère de l'Economie, qui doit désormais valider d'ultimes détails. "Mais cela ne coûte rien en plus à l'Etat", insiste ce dirigeant.
Cette réduction temporaire, qui s'ajoute aux économies déjà obtenues grâce au dispositif d'activité partielle mis en place par le gouvernement et activé par de nombreux clubs, sera calculée à partir d'un barème progressif, a encore développé M. Piat, avec des tranches en fonction du niveau de salaire perçu.
Les joueurs percevant moins de 10.000 euros dans le cadre de l'activité partielle, soit 70% de leur salaire mensuel brut, ne seront pas concernés par ce dispositif. Au-delà, quatre tranches seront mises en place: 20% de rémunération en moins en avril pour les joueurs gagnant entre 10.000 et 20.000 euros ; 30%, pour ceux entre 20.000 et 50.000 euros ; 40%, pour ceux entre 50.000 et 100.000 ; et enfin 50% en moins pour ceux percevant plus de 100.000 euros par mois.
- Simple recommandation - Il s'agit toutefois d'une simple recommandation: en vertu du droit du travail, "on ne peut obliger personne à y adhérer", a détaillé le dirigeant de l'UNFP, précisant néanmoins qu'"une grande majorité n'ira pas à l'encontre" de cet accord. "On leur conseille de l'accepter car il s'agit de sauver des emplois. Sans cet effort provisoire, la profession en pâtirait".
"C'est un accord cadre, qui devra certes ensuite être mis en place au sein de chaque club... Mais c'est toujours mieux d'avoir un accord de branche. Cela montre l'état d'esprit, que tout le monde est sur la même longueur d'onde", fait valoir le dirigeant de club joint par l'AFP, qui a pris part aux négociations dans le cadre du groupe de travail sur le dialogue social mis en place par la Ligue de football professionnel (LFP).
Alors que la question d'une baisse du salaire des joueurs agite toute l'Europe du football actuellement à l'arrêt pour cause de pandémie, et en particulier l'Angleterre, le sujet ne génère aucune tension ouverte en France, où le chômage partiel a constitué un premier amortisseur pour les clubs.
"C'est sans doute le groupe de travail où règne le meilleur état d'esprit. Tout le monde est coopératif", reprend ce dirigeant, alors que deux autres groupes travaillent sur les questions épineuses du calendrier de la reprise du championnat d'une part, et sur le financement et la trésorerie d'autre part.
Un autre comité, composé de quatre présidents de L1 dont Nasser Al-Khelaïfi, est lui chargé de négocier avec Canal+ la question du versement des droits TV de la saison.