PARIS, 16 juin 2011 (AFP) - Cuire à coeur la viande, en particulier les steacks hachés, et avoir une hygiène stricte est une des façons de se prémunir contre la bactérie E. Coli à l'orgine de diarrhées sanglantes et de l'hospitalisation de sept enfants à Lille, rappellent les spécialistes.
- De quel type de bactéries s'agit-il ?
Il s'agit d'un colibacille entéro-hémorragique naturellement présent dans l'instestin des bovins et qui peut contaminer la viande lors de l'abattage lorsque l'on enlève le cuir souillé ou lors de l'éviscération, relève François-Xavier Weill, responsable du Centre national de référence Escherichia coli à l'Institut Pasteur (Paris).
Les bactéries en cause à Lille, qui produisent des toxines appelées "shiga-toxines", provoquent des diarrhées et des diarrhées sanglantes. Elles peuvent entraîner une complication grave, le "syndrome hémolytique et urémique (SHU)" à l'origine d'une défaillance aiguë des reins.
D'après les "premiers typages", la bactérie en cause dans les cas hospitalisés à Lille "présente des facteurs de virulence classiques", précise cet expert.
Mais "la grande majorité des diarrhées sanglantes en France sont dues à des salmonelles et des shigelles", selon l'épidémiologiste Henriette de Valk (InVS/veille sanitaire).
Par ailleurs, "on dénombre 1.500 TIAC (toxi-infections alimentaires collectives), chaque année en France, toutes causes confondues". "Les principaux responsables en sont des salmonelles et des staphylocoques dorés, et, il y a peu de bactérie E.coli entérohémorragique (Eceh/ Ehec)", dit-elle à l'AFP.
- Comment soigne-t-on l'infection par cette bactérie E.coli ?
"Les antibiotiques sont généralement déconseillés parce que la destruction de la bactérie par l'antibiotique entraîne la libération des toxines (shiga-toxines) et cela aggrave le SHU, souligne M. Weill.
Le traitement consiste à suppléer les déficiences occasionnées par la toxine - chute des globules rouges, des plaquettes, atteinte rénale - par transfusions, dialyse et, au pire, en changeant le plasma.
Dans les cas plus ordinaires, on se limite au traitement symptomatique d'une diarrhée : réhydratation et surveillance, mais pas d'anti-diarrhéiques, afin de permettre à l'organisme d'éliminer rapidement la bactérie et ses toxines.
"Environ 10% de ces diarrhées sanglantes évoluent vers un SHU. Ces E.coli à toxines sont responsables de 70 à 100 cas de SHU par an, essentiellement chez les enfants. Le vecteur principal est le steack haché. La mortalité est de l'ordre de 1%", selon ce spécialiste.
- Quelles précautions pour s'en prémunir ?
"La congélation ne détruit pas les bactéries : on s'en sert dans les laboratoires pour les conserver. Par conséquent, il faut bien cuire la viande (ndlr: 70 degrés pendant 2 minutes), la cuire à coeur pour qu'elle ne soit pas rosée, en particulier pour les enfants de moins de 3 ans", conseille M. Weill.
L'hygiène est importante, souligne-t-il : il faut se laver les mains notamment après avoir changé un enfant, et en sortant des toilettes. Il faut laver et éplucher les légumes.
Il conseille également de ne pas donner de fromages ou lait crus aux de moins de 3 ans et de s'abstenir de boire (ou de laisser boire) de l'eau non contrôlée (lac, torrent à proximité de vaches). Avec une cuisson correcte de la viande, ces précautions permettent, d'après lui d'éviter la plupart des infections de l'enfant.
- De quel type de bactéries s'agit-il ?
Il s'agit d'un colibacille entéro-hémorragique naturellement présent dans l'instestin des bovins et qui peut contaminer la viande lors de l'abattage lorsque l'on enlève le cuir souillé ou lors de l'éviscération, relève François-Xavier Weill, responsable du Centre national de référence Escherichia coli à l'Institut Pasteur (Paris).
Les bactéries en cause à Lille, qui produisent des toxines appelées "shiga-toxines", provoquent des diarrhées et des diarrhées sanglantes. Elles peuvent entraîner une complication grave, le "syndrome hémolytique et urémique (SHU)" à l'origine d'une défaillance aiguë des reins.
D'après les "premiers typages", la bactérie en cause dans les cas hospitalisés à Lille "présente des facteurs de virulence classiques", précise cet expert.
Mais "la grande majorité des diarrhées sanglantes en France sont dues à des salmonelles et des shigelles", selon l'épidémiologiste Henriette de Valk (InVS/veille sanitaire).
Par ailleurs, "on dénombre 1.500 TIAC (toxi-infections alimentaires collectives), chaque année en France, toutes causes confondues". "Les principaux responsables en sont des salmonelles et des staphylocoques dorés, et, il y a peu de bactérie E.coli entérohémorragique (Eceh/ Ehec)", dit-elle à l'AFP.
- Comment soigne-t-on l'infection par cette bactérie E.coli ?
"Les antibiotiques sont généralement déconseillés parce que la destruction de la bactérie par l'antibiotique entraîne la libération des toxines (shiga-toxines) et cela aggrave le SHU, souligne M. Weill.
Le traitement consiste à suppléer les déficiences occasionnées par la toxine - chute des globules rouges, des plaquettes, atteinte rénale - par transfusions, dialyse et, au pire, en changeant le plasma.
Dans les cas plus ordinaires, on se limite au traitement symptomatique d'une diarrhée : réhydratation et surveillance, mais pas d'anti-diarrhéiques, afin de permettre à l'organisme d'éliminer rapidement la bactérie et ses toxines.
"Environ 10% de ces diarrhées sanglantes évoluent vers un SHU. Ces E.coli à toxines sont responsables de 70 à 100 cas de SHU par an, essentiellement chez les enfants. Le vecteur principal est le steack haché. La mortalité est de l'ordre de 1%", selon ce spécialiste.
- Quelles précautions pour s'en prémunir ?
"La congélation ne détruit pas les bactéries : on s'en sert dans les laboratoires pour les conserver. Par conséquent, il faut bien cuire la viande (ndlr: 70 degrés pendant 2 minutes), la cuire à coeur pour qu'elle ne soit pas rosée, en particulier pour les enfants de moins de 3 ans", conseille M. Weill.
L'hygiène est importante, souligne-t-il : il faut se laver les mains notamment après avoir changé un enfant, et en sortant des toilettes. Il faut laver et éplucher les légumes.
Il conseille également de ne pas donner de fromages ou lait crus aux de moins de 3 ans et de s'abstenir de boire (ou de laisser boire) de l'eau non contrôlée (lac, torrent à proximité de vaches). Avec une cuisson correcte de la viande, ces précautions permettent, d'après lui d'éviter la plupart des infections de l'enfant.