Crédit JULIEN DE ROSA / AFP
Paris, France | AFP | mardi 18/06/2024 -Les professionnels de l'œuf ont annoncé mardi vouloir construire 300 poulaillers en six ans, soit près d'un bâtiment par semaine, pour répondre à la consommation des Français et ne pas laisser le champ libre aux importations.
Les Français mangent désormais l'équivalent de 224 œufs par an (chez eux, au restaurant ou dans des préparations industrielles), un "record" depuis 20 ans que cette consommation est calculée, a rapporté l'interprofession de l’œuf CNPO, lors d'une conférence de presse.
L'an dernier, les ventes d'œufs en magasin ont augmenté de 3% en volume, l'équivalent de la production d'un million de poules pondeuses.
"C'est énorme, il faut que l'outil de production arrive à suivre" pour que la France reste "autosuffisante", a déclaré le président du CNPO, Yves-Marie Beaudet, lui-même producteur en Bretagne.
Les professionnels (éleveurs, industriels, distributeurs) réunis dans le CNPO se sont fixé pour objectif de construire 300 poulaillers d'ici à 2030.
Cela implique d'investir 300 millions d'euros et qu'un nouveau bâtiment sorte de terre quasiment chaque semaine, alors qu'il y en a eu "peut-être trois, quatre" seulement en 2023, souligne Loïc Coulombel, vice-président du CNPO et représentant de l'industrie.
La profession espérait que la loi d'orientation agricole, dont le sort est incertain depuis la dissolution de l'Assemblée nationale, facilite la construction de nouveaux élevages, alors que les projets sont régulièrement contestés par des collectifs de riverains.
"Il faut qu'on explique aux citoyens le bien-fondé de nos projets, que c'est du mieux pour le bien-être animal, du mieux pour l'environnement, très souvent aussi" en matière de "conditions de travail pour les éleveurs", selon M. Beaudet.
La France a retrouvé en 2023 la place de premier producteur de l'UE, avec près de 15 milliards d'œufs. Le pays est en train de reconstituer son cheptel de poules après les abattages massifs liés à la grippe aviaire.
"On espère reprendre des positions à l'export et être un peu moins soumis à l'import", indique M. Coulombel, qui redoute "une arrivée massive" d'œufs ukrainiens sur le marché national.
D'ici à 2030, la filière française de l'œuf entend aussi continuer à tourner le dos aux cages individuelles pour loger les poules. Actuellement, 73% des poules évoluent en dehors d'une cage (dans des volières fermées ou avec accès au plein air), contre 36,7% en 2017. Et le secteur vise 90% dans six ans.
Les Français mangent désormais l'équivalent de 224 œufs par an (chez eux, au restaurant ou dans des préparations industrielles), un "record" depuis 20 ans que cette consommation est calculée, a rapporté l'interprofession de l’œuf CNPO, lors d'une conférence de presse.
L'an dernier, les ventes d'œufs en magasin ont augmenté de 3% en volume, l'équivalent de la production d'un million de poules pondeuses.
"C'est énorme, il faut que l'outil de production arrive à suivre" pour que la France reste "autosuffisante", a déclaré le président du CNPO, Yves-Marie Beaudet, lui-même producteur en Bretagne.
Les professionnels (éleveurs, industriels, distributeurs) réunis dans le CNPO se sont fixé pour objectif de construire 300 poulaillers d'ici à 2030.
Cela implique d'investir 300 millions d'euros et qu'un nouveau bâtiment sorte de terre quasiment chaque semaine, alors qu'il y en a eu "peut-être trois, quatre" seulement en 2023, souligne Loïc Coulombel, vice-président du CNPO et représentant de l'industrie.
La profession espérait que la loi d'orientation agricole, dont le sort est incertain depuis la dissolution de l'Assemblée nationale, facilite la construction de nouveaux élevages, alors que les projets sont régulièrement contestés par des collectifs de riverains.
"Il faut qu'on explique aux citoyens le bien-fondé de nos projets, que c'est du mieux pour le bien-être animal, du mieux pour l'environnement, très souvent aussi" en matière de "conditions de travail pour les éleveurs", selon M. Beaudet.
La France a retrouvé en 2023 la place de premier producteur de l'UE, avec près de 15 milliards d'œufs. Le pays est en train de reconstituer son cheptel de poules après les abattages massifs liés à la grippe aviaire.
"On espère reprendre des positions à l'export et être un peu moins soumis à l'import", indique M. Coulombel, qui redoute "une arrivée massive" d'œufs ukrainiens sur le marché national.
D'ici à 2030, la filière française de l'œuf entend aussi continuer à tourner le dos aux cages individuelles pour loger les poules. Actuellement, 73% des poules évoluent en dehors d'une cage (dans des volières fermées ou avec accès au plein air), contre 36,7% en 2017. Et le secteur vise 90% dans six ans.