Paris, France | AFP | mardi 29/10/2019 - Final(e) en apothéose pour Jérôme Garcès. Le Français de 46 ans termine sa carrière au sommet du rugby mondial, avec pour dernier match en tant qu'arbitre rien de moins que la finale de la Coupe du monde, samedi.
Quatre ans après avoir dirigé la demi-finale Nouvelle-Zélande - Afrique du Sud puis participé, comme assistant de Nigel Owens, à la finale Nouvelle-Zélande - Australie, Garcès a cette fois été préféré au Gallois pour le premier rôle dans le choc Angleterre - Afrique du Sud, samedi à Yokohama.
Une première pour lui et pour la France, qui n'avait jamais vu l'un des siens au sifflet à ce stade de la compétition. Une dernière aussi, puisqu'il posera ensuite son sifflet pour endosser le costume de manager technique des arbitres professionnels de l'hexagone.
"Je suis honoré et ravi", a déclaré le Français mardi dans le communiqué de World Rugby annonçant sa désignation. "C'est un rêve en tant qu'arbitre, mais c'est un sport collectif, et nous sommes quatre", a-t-il ajouté. Une référence à ses assistants samedi, son compatriote Romain Poite et le Néo-Zélandais Ben O'Keeffe, ainsi qu'un autre Néo-Zélandais, Ben Skeen, à la vidéo.
Franck Maciello, directeur technique national de l'arbitrage français, l'a trouvé "très serein". "Il n'est pas là par hasard, c'est quelqu'un qui sait gérer les grands évènements", a-t-il expliqué à l'AFP.
De fait, Jérôme Garcès s'est offert une ultime saison exceptionnelle: match pour la première place du Tournoi des VI Nations, finale de la Champions Cup, finale du Top 14, dénouement du Rugby Championship. Rien que ça. "Franchement, ma carrière a été au-delà de mes rêves", avait-il admis-il en septembre dans un entretien à l'AFP.
- "Zéro risque" -
Avec son CV impeccable, sa discrétion et ses 55 matches internationaux au compteur, le Béarnais n'a plus qu'à dissiper les doutes que la géopolitique du rugby fait inévitablement naître.
Les Anglais doivent-ils craindre d'être arbitrés par un Français, qui avant de partir pour le Japon confiait qu'il supporterait les Bleus, leurs meilleurs ennemis ? Il a en tout cas rendu une copie sans bavure en arbitrant le XV de la Rose une première fois dans cette Coupe du monde, en quart face à l'Australie.
Et c'est plutôt côté sud-africain que son nom peut faire grincer des dents. Il y a encore deux semaines, l'entraîneur adjoint des Springboks réclamait un arbitrage "impartial" lors de la demi-finale face au Pays de Galles, insinuant de manière à peine voilée que le Français leur était défavorable.
Une pétition en ligne demandant à lui retirer son affectation, en soulignant que les Sud-Africains perdaient trop souvent lorsqu'il était au sifflet, avait même recueilli plus de 13.000 soutiens.
La suite leur a donné tort: Garcès a arbitré la partie et les Boks se sont imposés.
"Les nations sont très intéressées par les arbitres qui vont officier (...) et je présume qu'elles ont validé cette désignation", croit savoir Franck Maciello, pour qui "World Rugby prend zéro risque" en désignant le Français.
"C'est quelqu'un qui a une grande intelligence de jeu, il comprend parfaitement bien ce qu'il doit siffler ou pas", abonde l'ancien arbitre Joël Dumé. "Quand il communique, il n'est jamais dans l'agressivité, toujours dans l'échange".
Samedi, il aura fort à faire dans une rencontre attendue comme hautement tactique. Mais rien de quoi rebuter un homme rompu aux joutes du Top 14, "un championnat qui peut être fermé, où nos arbitres sont formés au combat dans les rucks, les regroupements", souligne Franck Maciello.
Ensuite ? "Il faut accompagner les arbitres, aider les nouveaux, donner des pistes", avait-il expliqué en septembre. Et surtout maintenir l'arbitrage français au sommet. "Il y a une belle génération qui arrive. Elle a envie de s'investir. Elle est motivée. Il est agréable de travailler, de partager avec elle", disait-il.
"On travaille pour être parmi les meilleurs. Et ce travail paie. Il permet d'apporter de la cohérence. On travaille d'ailleurs tellement ensemble qu'on ne peut plus parler d'arbitrage de l'hémisphère Nord et celui du Sud".
Quatre ans après avoir dirigé la demi-finale Nouvelle-Zélande - Afrique du Sud puis participé, comme assistant de Nigel Owens, à la finale Nouvelle-Zélande - Australie, Garcès a cette fois été préféré au Gallois pour le premier rôle dans le choc Angleterre - Afrique du Sud, samedi à Yokohama.
Une première pour lui et pour la France, qui n'avait jamais vu l'un des siens au sifflet à ce stade de la compétition. Une dernière aussi, puisqu'il posera ensuite son sifflet pour endosser le costume de manager technique des arbitres professionnels de l'hexagone.
"Je suis honoré et ravi", a déclaré le Français mardi dans le communiqué de World Rugby annonçant sa désignation. "C'est un rêve en tant qu'arbitre, mais c'est un sport collectif, et nous sommes quatre", a-t-il ajouté. Une référence à ses assistants samedi, son compatriote Romain Poite et le Néo-Zélandais Ben O'Keeffe, ainsi qu'un autre Néo-Zélandais, Ben Skeen, à la vidéo.
Franck Maciello, directeur technique national de l'arbitrage français, l'a trouvé "très serein". "Il n'est pas là par hasard, c'est quelqu'un qui sait gérer les grands évènements", a-t-il expliqué à l'AFP.
De fait, Jérôme Garcès s'est offert une ultime saison exceptionnelle: match pour la première place du Tournoi des VI Nations, finale de la Champions Cup, finale du Top 14, dénouement du Rugby Championship. Rien que ça. "Franchement, ma carrière a été au-delà de mes rêves", avait-il admis-il en septembre dans un entretien à l'AFP.
- "Zéro risque" -
Avec son CV impeccable, sa discrétion et ses 55 matches internationaux au compteur, le Béarnais n'a plus qu'à dissiper les doutes que la géopolitique du rugby fait inévitablement naître.
Les Anglais doivent-ils craindre d'être arbitrés par un Français, qui avant de partir pour le Japon confiait qu'il supporterait les Bleus, leurs meilleurs ennemis ? Il a en tout cas rendu une copie sans bavure en arbitrant le XV de la Rose une première fois dans cette Coupe du monde, en quart face à l'Australie.
Et c'est plutôt côté sud-africain que son nom peut faire grincer des dents. Il y a encore deux semaines, l'entraîneur adjoint des Springboks réclamait un arbitrage "impartial" lors de la demi-finale face au Pays de Galles, insinuant de manière à peine voilée que le Français leur était défavorable.
Une pétition en ligne demandant à lui retirer son affectation, en soulignant que les Sud-Africains perdaient trop souvent lorsqu'il était au sifflet, avait même recueilli plus de 13.000 soutiens.
La suite leur a donné tort: Garcès a arbitré la partie et les Boks se sont imposés.
"Les nations sont très intéressées par les arbitres qui vont officier (...) et je présume qu'elles ont validé cette désignation", croit savoir Franck Maciello, pour qui "World Rugby prend zéro risque" en désignant le Français.
"C'est quelqu'un qui a une grande intelligence de jeu, il comprend parfaitement bien ce qu'il doit siffler ou pas", abonde l'ancien arbitre Joël Dumé. "Quand il communique, il n'est jamais dans l'agressivité, toujours dans l'échange".
Samedi, il aura fort à faire dans une rencontre attendue comme hautement tactique. Mais rien de quoi rebuter un homme rompu aux joutes du Top 14, "un championnat qui peut être fermé, où nos arbitres sont formés au combat dans les rucks, les regroupements", souligne Franck Maciello.
Ensuite ? "Il faut accompagner les arbitres, aider les nouveaux, donner des pistes", avait-il expliqué en septembre. Et surtout maintenir l'arbitrage français au sommet. "Il y a une belle génération qui arrive. Elle a envie de s'investir. Elle est motivée. Il est agréable de travailler, de partager avec elle", disait-il.
"On travaille pour être parmi les meilleurs. Et ce travail paie. Il permet d'apporter de la cohérence. On travaille d'ailleurs tellement ensemble qu'on ne peut plus parler d'arbitrage de l'hémisphère Nord et celui du Sud".