PAPEETE, le 20/04/2016 - Les internautes des Tuamotu-Gambier ou des Australes dénoncent la qualité de leur débit ADSL. Un service qui ne répondrait plus à leurs attentes, des connexions au ralenti durant les heures de grande utilisation... Un couac pour les services publics mais aussi pour celles et ceux qui ont besoin de surfer sur le net durant leurs heures de travail. Du côté de l'OPT, c'est silence radio.
La vie dans les archipels polynésiens est belle et tranquille. S'il ne fallait se contenter que de cela, tout serait parfait. Mais voilà, les moeurs ont bien évolué et les Polynésiens se sont adaptés aux bienfaits que procurent les nouvelles technologies, comme l'accès à internet.
Et à ce sujet, les internautes des archipels éloignés sont loin d'être satisfaits du service rendu. "Ça fait deux ans que je suis retourné vivre sur mon île natale, Tubuai. J'ai remarqué qu'il y avait des problèmes de connexion. On m'a dit que cela durait bien avant mon arrivée", explique Terii Viriamu, directeur adjoint du service technique à la mairie.
Ces problèmes d'internet se font sentir notamment durant les heures de grande utilisation. "On sait par exemple que, de 8 heures du matin à 16 heures, et encore, la connexion est quasi inexistante ; mais, de 11 heures à 14 heures, la connexion est impossible. Pour réussir à se connecter, il faut compter aux alentours de 22 heures, où tu commences à avoir un réseau potable", confie Terii, avant de rajouter : "Tous les jours c'est pareil, mais il y a des jours où on n'a pas de connexion du tout, que cela soit en semaine ou en week-end."
Le personnel de l'Office des postes et télécommunication (OPT) sur place leur aurait conseillé de se rapprocher de Mana, car il n'avait pas de solution à leur apporter. Et pour Terii, qui a besoin d'internet pour son travail, l'attente est longue. "De 11 heures à 13 heures, ça rame. Le chargement de nos mails est compliqué et si on doit faire des recherches sur internet, eh bien c'est lent. On est obligés d'utiliser le net en dehors de ce créneau. Dans mon travail, j'ai besoin de naviguer sur le net pour des demandes de devis, par exemple. Mais aussi pour avoir des renseignements sur tel engin ou telle pièce… J'ai vraiment besoin de travailler avec le net et des fois c'est énervant." Avant de poursuivre : "Je paie 2 900 francs ma connexion pour un service minable."
À Makemo, le discours est le même. "Il suffit de surfer sur le web aux heures creuses pour constater que le débit ou l’accès est plus fluide qu’aux heures de grande utilisation, dès 17 heures, comme en week-end, les embouteillages sont perceptibles. Les installations et les moyens déployés sur l'atoll démontrent aujourd’hui leurs limites", explique une habitante, jointe par téléphone.
Et à quelques jours des jeux inter îles de Makemo, les inquiétudes sont nombreuses.
"Il serait donc nécessaire que les opérateurs prennent en compte les besoins des insulaires. Pour grand nombre d'entre eux, c'est le seul moyen d'être relié à des familles dispersées aux quatre coins des archipels, d'être connecté au monde, quand pour d'autres c'est un outil de travail précieux, indispensable pour les échanges avec les partenaires, les fournisseurs, les navires marchands et tout autre prestataire avec lesquels ils doivent être en lien permanent", souligne notre témoin.
Pour les pensions de famille, l'accès à internet est primordial pour leur activité. Et cette situation ne les rassure pas du tout.
Nous avons tenté de joindre des responsables de l'OPT et de Vini, ce mercredi, afin d'avoir plus d'informations à ce sujet, mais en vain. "Nous travaillons à une communication sur le sujet", nous ont répondu l'OPT et Vini.
En attendant, les internautes des Tuamotu-Gambier et des Australes devront prendre leur mal en patience.
La vie dans les archipels polynésiens est belle et tranquille. S'il ne fallait se contenter que de cela, tout serait parfait. Mais voilà, les moeurs ont bien évolué et les Polynésiens se sont adaptés aux bienfaits que procurent les nouvelles technologies, comme l'accès à internet.
Et à ce sujet, les internautes des archipels éloignés sont loin d'être satisfaits du service rendu. "Ça fait deux ans que je suis retourné vivre sur mon île natale, Tubuai. J'ai remarqué qu'il y avait des problèmes de connexion. On m'a dit que cela durait bien avant mon arrivée", explique Terii Viriamu, directeur adjoint du service technique à la mairie.
Ces problèmes d'internet se font sentir notamment durant les heures de grande utilisation. "On sait par exemple que, de 8 heures du matin à 16 heures, et encore, la connexion est quasi inexistante ; mais, de 11 heures à 14 heures, la connexion est impossible. Pour réussir à se connecter, il faut compter aux alentours de 22 heures, où tu commences à avoir un réseau potable", confie Terii, avant de rajouter : "Tous les jours c'est pareil, mais il y a des jours où on n'a pas de connexion du tout, que cela soit en semaine ou en week-end."
Le personnel de l'Office des postes et télécommunication (OPT) sur place leur aurait conseillé de se rapprocher de Mana, car il n'avait pas de solution à leur apporter. Et pour Terii, qui a besoin d'internet pour son travail, l'attente est longue. "De 11 heures à 13 heures, ça rame. Le chargement de nos mails est compliqué et si on doit faire des recherches sur internet, eh bien c'est lent. On est obligés d'utiliser le net en dehors de ce créneau. Dans mon travail, j'ai besoin de naviguer sur le net pour des demandes de devis, par exemple. Mais aussi pour avoir des renseignements sur tel engin ou telle pièce… J'ai vraiment besoin de travailler avec le net et des fois c'est énervant." Avant de poursuivre : "Je paie 2 900 francs ma connexion pour un service minable."
À Makemo, le discours est le même. "Il suffit de surfer sur le web aux heures creuses pour constater que le débit ou l’accès est plus fluide qu’aux heures de grande utilisation, dès 17 heures, comme en week-end, les embouteillages sont perceptibles. Les installations et les moyens déployés sur l'atoll démontrent aujourd’hui leurs limites", explique une habitante, jointe par téléphone.
Et à quelques jours des jeux inter îles de Makemo, les inquiétudes sont nombreuses.
"Il serait donc nécessaire que les opérateurs prennent en compte les besoins des insulaires. Pour grand nombre d'entre eux, c'est le seul moyen d'être relié à des familles dispersées aux quatre coins des archipels, d'être connecté au monde, quand pour d'autres c'est un outil de travail précieux, indispensable pour les échanges avec les partenaires, les fournisseurs, les navires marchands et tout autre prestataire avec lesquels ils doivent être en lien permanent", souligne notre témoin.
Pour les pensions de famille, l'accès à internet est primordial pour leur activité. Et cette situation ne les rassure pas du tout.
Nous avons tenté de joindre des responsables de l'OPT et de Vini, ce mercredi, afin d'avoir plus d'informations à ce sujet, mais en vain. "Nous travaillons à une communication sur le sujet", nous ont répondu l'OPT et Vini.
En attendant, les internautes des Tuamotu-Gambier et des Australes devront prendre leur mal en patience.
Terii Viriamu,
Directeur adjoint du service technique à la mairie de Tubuai
"On n'arrivera jamais à résoudre notre problème tant qu'on ne nous dit rien"
"On aimerait vraiment que l'OPT se bouge et fasse quelque chose. On ne peut plus supporter cela, qu'ils trouvent une solution par rapport à ces problèmes de connexion. On ne sait même pas d'où cela vient. On nous dit de nous rapprocher de Vini sans plus. Je ne sais pas comment cela fonctionne à Tahiti, s'il y a aussi un problème de réseau et si les personnes vont voir directement Vini. On n'arrivera jamais à résoudre notre problème tant qu'on ne nous dit rien. De toute façon, la responsable de l'OPT tient aussi le même discours parce qu'elle n'a pas de solutions à apporter."
Directeur adjoint du service technique à la mairie de Tubuai
"On n'arrivera jamais à résoudre notre problème tant qu'on ne nous dit rien"
"On aimerait vraiment que l'OPT se bouge et fasse quelque chose. On ne peut plus supporter cela, qu'ils trouvent une solution par rapport à ces problèmes de connexion. On ne sait même pas d'où cela vient. On nous dit de nous rapprocher de Vini sans plus. Je ne sais pas comment cela fonctionne à Tahiti, s'il y a aussi un problème de réseau et si les personnes vont voir directement Vini. On n'arrivera jamais à résoudre notre problème tant qu'on ne nous dit rien. De toute façon, la responsable de l'OPT tient aussi le même discours parce qu'elle n'a pas de solutions à apporter."