PAPEETE, le 10 JUIN 2014. (COMMUNIQUE) Dans le cadre de la préparation des Jeux du Pacifique 2015, l'Institut de Formation pour la Performance (INFP) organise une formation en faveur des conseillers techniques fédéraux.
Mr Jean SENGES, préparateur physique de l'équipe de France de Volley Ball pendant 12 ans, membre du conseil scientifique et sportif de la Fédération Française de Ski de Boulouris, tiendra une conférence publique sur la thématique "Préparation physique, relations entre clubs et équipe nationale" le mercredi 11 juin 2014 à 17H dans l'amphithéâtre de l'IJSPF.
Interview
Mr Jean SENGES, préparateur physique de l'équipe de France de Volley Ball pendant 12 ans, membre du conseil scientifique et sportif de la Fédération Française de Ski de Boulouris, tiendra une conférence publique sur la thématique "Préparation physique, relations entre clubs et équipe nationale" le mercredi 11 juin 2014 à 17H dans l'amphithéâtre de l'IJSPF.
Interview
"L'intelligence au sport, c'est de s'adapter"
INFP: Comment êtes vous arrivé à la préparation physique?
Jean SENGES: J'ai commencé à entrainer sans préparateur physique (ndlr: entraîneur de ski descente géant à la fin des années 70), comme c'était le cas pour beaucoup d'entraîneurs...jusqu'au jour où j'ai quitté ma spécialité pour me consacré uniquement à la préparation physique.
INFP: Comment pourriez-vous définir votre approche de la préparation physique?
J.S: L'entraînement physique est un secteur où il y a autant de méthodes que de personnes. Il faut considérer que si l'on fait un bon athlète, on a un bon sportif, cela nous ramène à une approche plus générale. Mais il y a une autre option qui tendrait à dire que l'on est d'abord sportif de sa spécialité. Il y aurait donc globalement deux approches: soit on prépare le sportif pour en faire un athlète et ensuite il faudra intégrer ses qualités générales à sa spécialité; soit on part de la spécialité et on indexe toute la préparation physique à la spécialité. C'est pour cela que je disais qu'il y a autant de méthodes que de personnes.
INFP: Quelles sont les limites de ces conceptions?
J.S: A force de se centrer sur la spécialité, on sclérose, on appauvri les contenus. A contrario, une approche plus générale pose des difficultés d'appropriation des logiques spécifiques des activités. On oscille en permanence entre deux courants de pensée. D'un côté, une perception séquentielle ou analytique qui tend à cloisonner des facteurs de performance, et de l'autre côté, une vision complexe qui nous invite à se pencher sur les interrelations entre les aspects techniques, physiques, psychologiques, sociaux et même économico politiques.
INFP: Quelles sont les conclusions que vous en tirez?
J.S: Le préparateur physique a, pour moi, un rôle de praticien ou de cuisinier. Il y a ceux qui ont des plats préparés et un four micro ondes, et ceux qui créent de la gastronomie. Si l'on cherche à reproduire, on est "mort", cependant, comprendre de ses erreurs reste une source de progression. Le ski est à la fois un art et un technique, comme l'artiste joue de la musique, il doit faire ses gammes et transmettre des émotions. Le savoir faire du haut niveau, c'est naviguer entre les deux (ndlr: en référence à l'ouvrage de Georges JOUBERT "Le ski, un art...une technique").
INFP: Comment êtes vous arrivé à la préparation physique?
Jean SENGES: J'ai commencé à entrainer sans préparateur physique (ndlr: entraîneur de ski descente géant à la fin des années 70), comme c'était le cas pour beaucoup d'entraîneurs...jusqu'au jour où j'ai quitté ma spécialité pour me consacré uniquement à la préparation physique.
INFP: Comment pourriez-vous définir votre approche de la préparation physique?
J.S: L'entraînement physique est un secteur où il y a autant de méthodes que de personnes. Il faut considérer que si l'on fait un bon athlète, on a un bon sportif, cela nous ramène à une approche plus générale. Mais il y a une autre option qui tendrait à dire que l'on est d'abord sportif de sa spécialité. Il y aurait donc globalement deux approches: soit on prépare le sportif pour en faire un athlète et ensuite il faudra intégrer ses qualités générales à sa spécialité; soit on part de la spécialité et on indexe toute la préparation physique à la spécialité. C'est pour cela que je disais qu'il y a autant de méthodes que de personnes.
INFP: Quelles sont les limites de ces conceptions?
J.S: A force de se centrer sur la spécialité, on sclérose, on appauvri les contenus. A contrario, une approche plus générale pose des difficultés d'appropriation des logiques spécifiques des activités. On oscille en permanence entre deux courants de pensée. D'un côté, une perception séquentielle ou analytique qui tend à cloisonner des facteurs de performance, et de l'autre côté, une vision complexe qui nous invite à se pencher sur les interrelations entre les aspects techniques, physiques, psychologiques, sociaux et même économico politiques.
INFP: Quelles sont les conclusions que vous en tirez?
J.S: Le préparateur physique a, pour moi, un rôle de praticien ou de cuisinier. Il y a ceux qui ont des plats préparés et un four micro ondes, et ceux qui créent de la gastronomie. Si l'on cherche à reproduire, on est "mort", cependant, comprendre de ses erreurs reste une source de progression. Le ski est à la fois un art et un technique, comme l'artiste joue de la musique, il doit faire ses gammes et transmettre des émotions. Le savoir faire du haut niveau, c'est naviguer entre les deux (ndlr: en référence à l'ouvrage de Georges JOUBERT "Le ski, un art...une technique").