Conférence internationale sur la Haute Mer au Cese : « Nous devons protéger nos richesses » insiste Patrick Galenon


Le conseiller économique, social et environnemental polynésien, Patrick Galenon a assisté jeudi au Palais d’Iéna, à la Conférence internationale : Haute mer, avenir de l’Humanité, quelle gouvernance pour une gestion durable de l’océan ?
L’évènement réunissant plusieurs dizaines d’acteurs de la société civile, institutions et personnalités politiques a été l’occasion de lancer un « Appel pour la Haute Mer », dont l’objectif est de peser sur les négociations des Nations Unies, qui doivent aboutir en 2014 à un cadre international pour la gestion de la biodiversité en Haute Mer.

La semaine dernière, à l’initiative de Patrick Galenon, le document a été approuvé à l’unanimité par le Conseil économique, social et culturel de la Polynésie française et signé par l’ensemble de ses membres.
« Nous attendons beaucoup de cet Appel de Paris. La Polynésie, c’est 5 millions de kilomètres carrés de Zone économique exclusive. Nous avons des richesses halieutiques et minérales convoitées par un certains nombre de pays. Nous devons les protéger » a souligné le conseiller polynésien à l’issue de la conférence.
« Les Nations Unies doivent établir une gouvernance durable des océans. C’est la volonté de la société civile exprimée à travers cet appel » a-t-il insisté.

Refonder le rapport des hommes à la Haute Mer

Durant toute la journée, experts et personnalités ont rappelé les enjeux de la gestion durable des océans et partagé leur vision.
Parmi eux, la ministre de l’Ecologie, Delphine Batho, la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, le député européen pour le Pacifique, Maurice Ponga, mais aussi Nicolas Hulot, Jean-Michel Cousteau, ou encore, François Gabart, vainqueur du Vendée Globe 2012.
Tous ont insisté sur l’urgence de refonder le rapport des hommes à la Haute Mer, essentiel pour contribuer au développement humain, ainsi qu’à la résilience de la planète et de son climat.
Pour les organisateurs de la conférence, initiée par Catherine Chabaud, ancienne navigatrice et membre du Cese, si les enjeux de la gestion durable des océans sont à traiter sur le plan international, la France a un rôle particulier à jouer sur cette question déterminante.
Poursuivre les engagements annoncés à Rio+20

Deuxième pays maritime au monde avec 11 millions de kilomètres carrés, présente dans toutes les régions océaniques, elle doit selon eux mobiliser les politiques, les mondes industriel et associatif et la société civile dans la poursuite des engagements annoncés à Rio+20 par le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon.
Dans l’Appel de Paris, les signataires affirment que « la Haute Mer n’est pas seulement l’affaire des spécialistes et des professionnels, mais qu’elle est au cœur de la survie de l’humanité et concerne chacun d’entre nous ».
« Avec gravité, confiance et détermination, nous pensons qu’elle est le lieu évident d’une co-construction pacifique et exemplaire des Etats, qui doivent proposer aux générations futures une économie bleue innovante, basée sur le respect des écosystèmes et des droits humains » poursuivent-ils, avant de conclure : « De l’océan vient la vie, c’est un océan vivant que nous voulons léguer à nos enfants ».


Rédigé par communiqué de Délégation de la Polynésie Française à Paris le Jeudi 11 Avril 2013 à 05:39 | Lu 951 fois