Paris, France | AFP | lundi 25/04/2016- Montée en puissance des énergies renouvelables, fermeture de Fessenheim confirmée, prix donné au carbone: François Hollande et Ségolène Royal ont voulu montrer lundi, au premier jour de la conférence environnementale, que la transition énergétique du pays était bel et bien engagée.
"Tous les textes d'application (de la loi sur la transition énergétique promulguée en août 2015) seront pris d'ici l'été", a assuré François Hollande après l'ouverture de ce rendez-vous annuel qu'il a institué entre ONG, élus, patronat, syndicats et le gouvernement.
Près des trois quarts des décrets d'application sont encore en attente.
"La politique énergétique de la France a été fixée par cette loi", a rappelé le président, alors que la publication d'un document détaillant l'évolution des différentes énergies, notamment nucléaire, jusqu'en 2023 a été plusieurs fois reportée.
Plusieurs objectifs ont été entérinés: réduction de la consommation d'énergie et des émissions de gaz à effet de serre, baisse de la part des énergies fossiles et nucléaire.
"Pour atteindre à l'horizon 2025 les 50% (d'électricité d'origine nucléaire, contre 75% aujourd'hui), ce que nous devons faire en termes de renouvelables puis de nucléaire sera présenté", a-t-il assuré, en confirmant la date butoir du 1er juillet pour la publication de la très attendue "programmation pluriannuelle de l'énergie".
"Cela suppose de faire d'abord monter les renouvelables encore plus rapidement", a-t-il ajouté.
"Le décret abrogeant l'autorisation d'exploiter Fessenheim sera pris cette année", a confirmé le chef de l'Etat, qui s'était engagé à fermer la centrale alsacienne pendant son mandat.
Ensuite, après l'avis de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur l'état du parc nucléaire prévu en 2018, "EDF devra proposer la fermeture de certaines centrales" et "la prolongation d'autres", a prévenu François Hollande.
Pour Benoit Hartmann, porte-parole de l'ONG France nature environnement (FNE), "la confirmation du 1er juillet est une bonne nouvelle", mais "la loi n'a pas vraiment les moyens de ses ambitions", notamment pour la réduction de la consommation d'énergie dans le bâtiment et les transports.
- Doubler le parc éolien -
Ségolène Royal, la ministre de l'Environnement et de l'Energie, a elle aussi mis l'accent sur les énergies renouvelables, un domaine où la France n'est qu'en 16e position en Europe. Des objectifs pour 2023 seront publiés mardi ou mercredi dans un arrêté.
Pour la production d'électricité, les parcs éolien terrestre et solaire photovoltaïque doivent respectivement doubler et tripler.
Dans la production de chaleur, la part des renouvelables (bois, biomasse, géothermie, etc.) devra augmenter de plus de 50%.
Cette 4e conférence environnementale s'est ouverte trois jours après la signature par plus de 170 pays à New York de l'accord sur le climat, scellé en décembre à Paris lors de la COP 21.
Pour montrer la voie, François Hollande a annoncé que la France serait le premier pays à émettre des "obligations vertes" ("green bonds") pour financer des projets environnementaux.
"Paris pourrait devenir leader de la finance verte", s'est réjoui Pascal Canfin du WWF France.
François Hollande a aussi dit vouloir agir sur la tarification du carbone, un outil indispensable pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, principalement dues aux énergies fossiles.
En espérant entraîner dans son sillage d'autres pays, la France va mettre en place "un prix plancher" pour la tonne de carbone dans la production d'électricité et oeuvrer pour la réforme du marché carbone européen, entravé par des prix trop bas (quelques euros la tonne).
"La France se montre innovante en matière de finance climat", a estimé Ségolène Royal.
Gros sujet de discorde, le referendum local sur le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes n'était pas à l'ordre du jour.
François Hollande "n'a pas apporté de précision sur la question qui serait posée" en juin aux habitants de Loire-Atlantique, "cela n'est pas satisfaisant", a regretté Denis Voisin, porte-parole de la Fondation Hulot. "C'est le grand sujet absent de cette conférence et c'est incompréhensible", a renchéri Benoît Hartmann.
Les travaux se poursuivront mardi matin avant un discours de clôture par le premier ministre Manuel Valls à la mi-journée.
"Tous les textes d'application (de la loi sur la transition énergétique promulguée en août 2015) seront pris d'ici l'été", a assuré François Hollande après l'ouverture de ce rendez-vous annuel qu'il a institué entre ONG, élus, patronat, syndicats et le gouvernement.
Près des trois quarts des décrets d'application sont encore en attente.
"La politique énergétique de la France a été fixée par cette loi", a rappelé le président, alors que la publication d'un document détaillant l'évolution des différentes énergies, notamment nucléaire, jusqu'en 2023 a été plusieurs fois reportée.
Plusieurs objectifs ont été entérinés: réduction de la consommation d'énergie et des émissions de gaz à effet de serre, baisse de la part des énergies fossiles et nucléaire.
"Pour atteindre à l'horizon 2025 les 50% (d'électricité d'origine nucléaire, contre 75% aujourd'hui), ce que nous devons faire en termes de renouvelables puis de nucléaire sera présenté", a-t-il assuré, en confirmant la date butoir du 1er juillet pour la publication de la très attendue "programmation pluriannuelle de l'énergie".
"Cela suppose de faire d'abord monter les renouvelables encore plus rapidement", a-t-il ajouté.
"Le décret abrogeant l'autorisation d'exploiter Fessenheim sera pris cette année", a confirmé le chef de l'Etat, qui s'était engagé à fermer la centrale alsacienne pendant son mandat.
Ensuite, après l'avis de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur l'état du parc nucléaire prévu en 2018, "EDF devra proposer la fermeture de certaines centrales" et "la prolongation d'autres", a prévenu François Hollande.
Pour Benoit Hartmann, porte-parole de l'ONG France nature environnement (FNE), "la confirmation du 1er juillet est une bonne nouvelle", mais "la loi n'a pas vraiment les moyens de ses ambitions", notamment pour la réduction de la consommation d'énergie dans le bâtiment et les transports.
- Doubler le parc éolien -
Ségolène Royal, la ministre de l'Environnement et de l'Energie, a elle aussi mis l'accent sur les énergies renouvelables, un domaine où la France n'est qu'en 16e position en Europe. Des objectifs pour 2023 seront publiés mardi ou mercredi dans un arrêté.
Pour la production d'électricité, les parcs éolien terrestre et solaire photovoltaïque doivent respectivement doubler et tripler.
Dans la production de chaleur, la part des renouvelables (bois, biomasse, géothermie, etc.) devra augmenter de plus de 50%.
Cette 4e conférence environnementale s'est ouverte trois jours après la signature par plus de 170 pays à New York de l'accord sur le climat, scellé en décembre à Paris lors de la COP 21.
Pour montrer la voie, François Hollande a annoncé que la France serait le premier pays à émettre des "obligations vertes" ("green bonds") pour financer des projets environnementaux.
"Paris pourrait devenir leader de la finance verte", s'est réjoui Pascal Canfin du WWF France.
François Hollande a aussi dit vouloir agir sur la tarification du carbone, un outil indispensable pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, principalement dues aux énergies fossiles.
En espérant entraîner dans son sillage d'autres pays, la France va mettre en place "un prix plancher" pour la tonne de carbone dans la production d'électricité et oeuvrer pour la réforme du marché carbone européen, entravé par des prix trop bas (quelques euros la tonne).
"La France se montre innovante en matière de finance climat", a estimé Ségolène Royal.
Gros sujet de discorde, le referendum local sur le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes n'était pas à l'ordre du jour.
François Hollande "n'a pas apporté de précision sur la question qui serait posée" en juin aux habitants de Loire-Atlantique, "cela n'est pas satisfaisant", a regretté Denis Voisin, porte-parole de la Fondation Hulot. "C'est le grand sujet absent de cette conférence et c'est incompréhensible", a renchéri Benoît Hartmann.
Les travaux se poursuivront mardi matin avant un discours de clôture par le premier ministre Manuel Valls à la mi-journée.