Conférence économique : une taxe sur les pesticides proposée


Les participants au premier atelier ont aussi proposé la mise en place d'un schéma directeur du logement et la création d'un observatoire de l'immobilier.
PAPEETE, le 14 novembre 2018. Les participants à la 5e conférence économique ont réitéré ce mercredi des demandes déjà formulées à plusieurs reprises comme l'assouplissement de la fiscalité ou la simplification de la procédure pour les défiscalisations locale et nationale. Mais ils ont aussi fait de nouvelles propositions comme "l'instauration d'une taxe sur les pesticides."

La cinquième conférence économique, organisée par la vice-présidence, s'est terminée ce mercredi après-midi par la présentation des propositions réalisées au cours des trois ateliers qui portaient sur les thèmes de "L’investissement des entreprises : sur quels leviers agir ?", "l’emploi : Freins et opportunités" et "Industrie locale et reprise économique : Quelles perspectives ?"

Pour encourager l'investissement des entreprises,
une série de propositions a été faite par les participants au premier atelier. Ils ont ainsi suggéré un "renforcement du partenariat public-privé de manière générale" et aussi, en particulier, sur la définition et le suivi des schémas directeurs". Régis Vignal de la CPME, un des trois rapporteurs de cet atelier, a mis en avant l'importance de la mise en place d'un "calendrier pour les investissements" pour pouvoir "planifier et anticiper".

Les participants demandent aussi de "redonner au secteur privé certaines activités qui restent pour l'instant gérées par le Pays et ses satellites" et une "intensification de la régulation économique par la concurrence dans les secteurs comme les télécoms, les énergies et les transports".

Une série de propositions a été faite aussi pour simplifier les démarches administratives. Le demande récurrente de simplifier la procédure pour les dossiers de défiscalisation locales et nationale a une nouvelle fois été faite. Les contributeurs à ce premier atelier réclament une réduction des délais d'instruction et la mise en œuvre de la délocalisation de l'instruction des dossiers pour la défiscalisation métropolitaine. Cet atelier a aussi fait ressortir le besoin de passer à la "dématérialisation des procédures dans les cinq ans à venir" et de mettre en place un guichet unique pour toutes les démarches administratives.

Parmi les secteurs prioritaire à encourager, les participants ont mis en avant la filière du bio. Il faut instaurer un "dispositif incitatif pour développer la filière du bio et diversifier les sources de financement.". "A l'instar de la taxe sur le sucre, on peut introduire une taxe sur l'utilisation des pesticides, qui affectent la santé des ménages", a noté Vincent Fabre, du Medef. Pour encourager le secteur des énergies vertes, les participants proposent aussi "un coup de pouce fiscal pour favoriser l'autonomie énergétique" et de "développer des filières pour la récupération et le traitement des déchets verts".

Concernant la fiscalité pure
, les participants ont demandé son "assouplissement" "en ciblant les secteurs prioritaires". " La demande d'une incitation fiscale à hauteur de 40% de crédits d'impôts pour les entreprises qui s'équipent de panneaux solaires a déjà été formulée", a rappelé Vincent Fabre. Les participants ont aussi demandé l'allongement de la durée d'exonération fiscale des entreprises au-delà de trois ans".

Mais pour les participants à l'atelier, il faut ouvrir "un chantier qui portera sur une grande réforme fiscale". "L'allègement de la fiscalité à l'importation est indispensable pour le développement des entreprises", ont-ils souligné.
Enfin, les contributeurs à cet atelier ont aussi réclamé une "plus grande transparence et une meilleure affectation des taxes qui pourraient être affectées à des dispositifs spécifiques".



Rédigé par Mélanie Thomas le Mercredi 14 Novembre 2018 à 15:46 | Lu 1914 fois