Conférence de Daniel Coutanceau ce mercredi : le couple, un défi pour l’intimité


Daniel Coutanceau donnera ce mercredi une conférence publique à 17h30 à l'ISEPP.
PAPEETE, mardi 27 août 2013. Psychiatre, psychanalyste, criminologue, auteur en 2005 d’un rapport national qui fait référence en matière de violences conjugales, Daniel Coutanceau est l’intervenant principal cette semaine à Tahiti d’une formation spécialisée dans la prise en charge des auteurs des violences conjugales délivrée à plusieurs dizaines de professionnels de Polynésie française. En dehors de cette formation réservée, Daniel Coutanceau tiendra ce mercredi une conférence publique ouverte à tous, à partir de 17h30 à l’ISEPP.

Une conférence au cours de laquelle, ce psychiatre sortira de sa spécialité des violences conjugales pour aborder de manière plus générale et plus ouverte le couple et les difficultés relationnelles entre les hommes et les femmes qui conduisent parfois à une expression violente des conflits. «Le couple c’est avoir en permanence des logiques de choix. Il faut savoir gérer les différences. Aussi, le couple est une situation à risques pour certains sujets» expliquait lundi Daniel Coutanceau en conclusion de la première journée de ce colloque sur les violences conjugales. Si la négociation est une manière empreinte de maturité de traiter un conflit, certaines personnes inaptes à cette négociation sont tentées par la violence.

Aussi, pour Daniel Coutanceau la manière la plus efficiente de prendre en charge les auteurs de violences conjugales doit se faire par les groupes de parole thérapeutiques ou éducatives, par la médiation et mieux encore par l’entretien du couple. «En France, on traite souvent les victimes, les agresseurs et les enfants chacun à part, et tout le monde se retrouve ensuite le soir à la maison. Le mieux serait de le faire tous ensemble. La structure de la société polynésienne, de la culture locale, peut faire que l’on peut intégrer la famille à cet accompagnement». Le tout est que le réseau local des professionnels puisse s’organiser pour faire ce travail en commun. «Il y a un micro climat favorable pour que cet accompagnement pour éviter la récidive des violences conjugales puisse être mené par des équipes pluridisciplinaires» si toutefois les professionnels concernés acceptent de travailler ensemble et que les autorités soutiennent cette façon de faire.

Rédigé par Mireille Loubet le Mardi 27 Aout 2013 à 20:01 | Lu 1177 fois