Tahiti, le 28 novembre 2024 - Jugé pour violence sur sa concubine, un homme âgé de 44 ans a été condamné par le tribunal, en comparution immédiate ce jeudi, à deux ans de prison dont six mois assortis d’un sursis probatoire de deux ans. Sa concubine, qui n’avait pas porté plainte, espérait qu’il éviterait l’incarcération. Elle a reconnu sa propre violence.
L’homme réside à Tahiti, et il a tout avoué. Il était jugé ce jeudi par le tribunal correctionnel pour des faits de violence sur sa concubine en mars alors qu’elle était enceinte de cinq mois, puis ce mois de novembre, toujours sur sa concubine mais cette fois devant son fils adolescent. Les circonstances sont aggravantes.
La déposition de la victime, reprise en partie par le tribunal, mentionne l’hématome à l’œil, les coups sur le ventre, les chutes, la vision d’étoiles en tombant, la jalousie de son homme, son propre désir de vengeance et sa colère, les tentatives d’étranglement mais aussi les violences sexuelles. “Il est parfois comme un animal.” Interrogé à ce propos par le tribunal, le prévenu a justifié son comportement par “une mauvaise communication”. “Je le regrette”, a-t-il dit.
Pour autant, la concubine n’a pas porté plainte. “J’espère qu’il ne sera pas emprisonné car ce serait long sans lui.” Invitée à témoigner à la barre, elle a reconnu sa propre violence. Elle dit avoir constaté “une évolution” positive dans le comportement de son concubin, lequel avait déjà été jugé pour des faits de violence sur sa concubine précédente, et condamné. Elle a répété : “Je ne veux pas qu’il aille en prison” et ajouté : “Je n’ai pas peur des hommes, je n’ai pas peur qu’ils me battent, j’ai grandi dans la violence et je sais me défendre.” Mais pour son enfant, elle a décidé de partir vivre avec sa famille.
“La violence est réciproque !”
La procureure, dans son réquisitoire, a rappelé les circonstances aggravantes. “Devant des enfants ! Mais c’est très grave !” Elle a réclamé deux ans de prison ferme et le maintien en détention provisoire.
L’avocat du prévenu a, quant à lui, détaillé une situation “compliquée”. “J’ai bien entendu les réquisitions du parquet. Mais, d’abord, il faut tenir compte de la situation personnelle du prévenu.” Lequel devait voir son CDD transformé en CDI en décembre, il devait suivre une formation de travail en hauteur et passer son permis soutenu par son employeur. Ensuite, concernant la gravité des faits, “il me semble que Madame n’est pas dans un état d’emprise, elle l’a confirmé, elle mord, elle se bat, elle n’a pas peur des hommes. La violence est réciproque !” Il a sollicité un aménagement de la peine requise. “Vingt-quatre mois, c’est très long. Pourquoi ne pas envisager la semi-liberté, ainsi Monsieur pourrait conserver son emploi et Madame sa quiétude.”
Le prévenu a finalement été condamné à deux ans de prison dont six mois assortis d’un sursis probatoire de deux ans, avec interdiction de paraître au domicile de la victime, obligation de suivre des soins et révocation du reliquat de trois mois de son sursis probatoire précédent.
L’homme réside à Tahiti, et il a tout avoué. Il était jugé ce jeudi par le tribunal correctionnel pour des faits de violence sur sa concubine en mars alors qu’elle était enceinte de cinq mois, puis ce mois de novembre, toujours sur sa concubine mais cette fois devant son fils adolescent. Les circonstances sont aggravantes.
La déposition de la victime, reprise en partie par le tribunal, mentionne l’hématome à l’œil, les coups sur le ventre, les chutes, la vision d’étoiles en tombant, la jalousie de son homme, son propre désir de vengeance et sa colère, les tentatives d’étranglement mais aussi les violences sexuelles. “Il est parfois comme un animal.” Interrogé à ce propos par le tribunal, le prévenu a justifié son comportement par “une mauvaise communication”. “Je le regrette”, a-t-il dit.
Pour autant, la concubine n’a pas porté plainte. “J’espère qu’il ne sera pas emprisonné car ce serait long sans lui.” Invitée à témoigner à la barre, elle a reconnu sa propre violence. Elle dit avoir constaté “une évolution” positive dans le comportement de son concubin, lequel avait déjà été jugé pour des faits de violence sur sa concubine précédente, et condamné. Elle a répété : “Je ne veux pas qu’il aille en prison” et ajouté : “Je n’ai pas peur des hommes, je n’ai pas peur qu’ils me battent, j’ai grandi dans la violence et je sais me défendre.” Mais pour son enfant, elle a décidé de partir vivre avec sa famille.
“La violence est réciproque !”
La procureure, dans son réquisitoire, a rappelé les circonstances aggravantes. “Devant des enfants ! Mais c’est très grave !” Elle a réclamé deux ans de prison ferme et le maintien en détention provisoire.
L’avocat du prévenu a, quant à lui, détaillé une situation “compliquée”. “J’ai bien entendu les réquisitions du parquet. Mais, d’abord, il faut tenir compte de la situation personnelle du prévenu.” Lequel devait voir son CDD transformé en CDI en décembre, il devait suivre une formation de travail en hauteur et passer son permis soutenu par son employeur. Ensuite, concernant la gravité des faits, “il me semble que Madame n’est pas dans un état d’emprise, elle l’a confirmé, elle mord, elle se bat, elle n’a pas peur des hommes. La violence est réciproque !” Il a sollicité un aménagement de la peine requise. “Vingt-quatre mois, c’est très long. Pourquoi ne pas envisager la semi-liberté, ainsi Monsieur pourrait conserver son emploi et Madame sa quiétude.”
Le prévenu a finalement été condamné à deux ans de prison dont six mois assortis d’un sursis probatoire de deux ans, avec interdiction de paraître au domicile de la victime, obligation de suivre des soins et révocation du reliquat de trois mois de son sursis probatoire précédent.