Concurrence: Google a proposé d'identifier clairement ses propres services (presse)


PARIS, 10 oct 2012 (AFP) - Le géant de l'internet Google, visé par une enquête de la Commission européenne depuis novembre 2010 pour abus de position dominante, a proposé d'identifier ses propres services lors de l'affichage des résultats de recherches des internautes, selon le Financial Times de mercredi.

"En vertu de cette proposition, Google apposerait sa marque sur toutes ses cartes, ses évaluations boursières, ses informations sur les vols ou d'autres éléments d'informations fournis dans les résultats des recherches" effectuées sur son moteur de recherche, a écrit le FT, faisant référence à des personnes proches du dossier non identifiées.

"Cette mesure fait partie de la réponse aux craintes des régulateurs que Google élimine de manière inéquitable les informations d'autres fournisseurs spécialisés sur internet", a souligné le journal. "Mais il n'est pas certain que cette offre satisfasse (le commissaire à la Concurrence Joaquin) Almunia".

Interrogés par l'AFP, tant Google que la Commission européenne ont refusé de commenter ces informations, se contentant d'indiquer que leur dialogue se poursuivait. "Nous continuons de coopérer étroitement avec la Commission", a déclaré Al Verney, porte-parole de Google à Bruxelles.

M. Almunia s'était dit prêt le 20 septembre à poursuivre son enquête si le géant d'internet ne lui présentait pas de "solution satisfaisante à court terme".

"Si des solutions efficaces sont trouvées rapidement et testées avec succès sur le marché, la concurrence pourra être rétablie rapidement grâce à des engagements" de Google, avait-il alors déclaré, avant d'ajouter: "nous n'en sommes pas encore là".

La Commission reproche notamment à Google de mettre en avant dans ses liens ses propres moteurs de recherche verticale, c'est-à-dire spécialisés dans un domaine précis comme les voyages ou les restaurants, afin de leur assurer un "traitement préférentiel" par rapport aux autres moteurs de recherche spécialisée.

Elle s'inquiète aussi de la manière dont Google "copie du contenu de moteurs de recherche verticale concurrents et les utilise dans ses propres offres", et soupçonne en outre Google d'imposer des clauses d'exclusivité à ses partenaires publicitaires.

Au 20 septembre, elle avait reçu 14 plaintes dans ce dossier. Les sanctions infligées par Bruxelles dans ce type de cas peuvent atteindre jusqu'à 10% du chiffre d'affaires.

elm-cel/may/bg

Rédigé par AFP le Mercredi 10 Octobre 2012 à 05:59 | Lu 360 fois