Serge Tcherkézoff est venu participer la semaine dernière au colloque sur le genre organisé par l'ISEPP. Ce samedi il dédicacera ses livres à la librairie Klima.
PAPEETE, jeudi 3 octobre 2013. Serge Tcherkézoff auteur de livres sur l’ethno-histoire des premières rencontres entre Polynésiens et Européens, parus Au Vent des Îles, sera en dédicace ce samedi matin à la librairie Klima, place de la cathédrale de 9h à 12h.
Ouvrir un livre de Serge Tcherkézoff c’est plonger dans un bain d’histoires que l’on pouvait croire vraies à force de les avoir entendues, et en ressortir bouleversé. Directeur d’étude à l’école des hautes études en sciences sociales (EHESS) il a focalisé depuis 20 ans ses recherches sur les évolutions contemporaines de la société polynésienne des Samoa, sur l’ethno-histoire des premières rencontres entre Polynésiens et Européens et sur l’histoire des théories anthropologiques.
Ses travaux rassemblent notamment les résultats de ses enquêtes de terrain menées en Polynésie occidentale entre 1981 et 1996 et une critique ethno-historique des récits des Européens venus en Polynésie entre les XVIe et le XXe siècles. Les récits rapportés par ces premiers visiteurs européens dans la vie publique européenne d’alors firent forcément sensation forgeant le mythe occidental du paradis terrestre à propos de Tahiti. On y parlait d’une société où les jeunes femmes auraient eu pour règle de pratiquer “l’amour libre” et même de le faire “en public”.
Mais en retournant aux originaux journaux de bord des marins d’alors, Serge Tcherkézoff fait ressurgir la face demeurée cachée de ce que furent les premiers contacts entre les Tahitiens et les Européens. Les “femmes” qui vinrent au devant des visiteurs étaient de très jeunes filles; loin de sourire, elles tremblaient de peur. Les danses présentées n’avaient rien d’érotique. Les récits européens n’ont pas seulement exagéré, ils ont tout déformé. Depuis deux siècles, la vision européenne de la Polynésie “traditionnelle” repose ainsi sur une immense méprise. Les travaux de Serge Tcherkézoff mettent une claque à cette vision d’Eden et restituent ce qui s’est réellement passé sur les rivages de Tahiti. Tout simplement renversant. A ne pas manquer.
Serge Tcherkézoff est l’auteur de deux ouvrages parus dans la collection Culture océanienne à la maison d’édition Au Vent des Îles. L’un est intitulé Tahiti 1768 : jeunes filles en pleurs. La face cachée des premiers contacts et la naissance du mythe occidental. (1re édition en 204). Cet ouvrage qui était épuisé vient d’être réédité à la maison d'édition Au Vent des Îles. L’autre : Polynésie/Mélanésie – l’invention française des «races» et des régions de l’Océanie a été édité en 2009.
Ouvrir un livre de Serge Tcherkézoff c’est plonger dans un bain d’histoires que l’on pouvait croire vraies à force de les avoir entendues, et en ressortir bouleversé. Directeur d’étude à l’école des hautes études en sciences sociales (EHESS) il a focalisé depuis 20 ans ses recherches sur les évolutions contemporaines de la société polynésienne des Samoa, sur l’ethno-histoire des premières rencontres entre Polynésiens et Européens et sur l’histoire des théories anthropologiques.
Ses travaux rassemblent notamment les résultats de ses enquêtes de terrain menées en Polynésie occidentale entre 1981 et 1996 et une critique ethno-historique des récits des Européens venus en Polynésie entre les XVIe et le XXe siècles. Les récits rapportés par ces premiers visiteurs européens dans la vie publique européenne d’alors firent forcément sensation forgeant le mythe occidental du paradis terrestre à propos de Tahiti. On y parlait d’une société où les jeunes femmes auraient eu pour règle de pratiquer “l’amour libre” et même de le faire “en public”.
Mais en retournant aux originaux journaux de bord des marins d’alors, Serge Tcherkézoff fait ressurgir la face demeurée cachée de ce que furent les premiers contacts entre les Tahitiens et les Européens. Les “femmes” qui vinrent au devant des visiteurs étaient de très jeunes filles; loin de sourire, elles tremblaient de peur. Les danses présentées n’avaient rien d’érotique. Les récits européens n’ont pas seulement exagéré, ils ont tout déformé. Depuis deux siècles, la vision européenne de la Polynésie “traditionnelle” repose ainsi sur une immense méprise. Les travaux de Serge Tcherkézoff mettent une claque à cette vision d’Eden et restituent ce qui s’est réellement passé sur les rivages de Tahiti. Tout simplement renversant. A ne pas manquer.
Serge Tcherkézoff est l’auteur de deux ouvrages parus dans la collection Culture océanienne à la maison d’édition Au Vent des Îles. L’un est intitulé Tahiti 1768 : jeunes filles en pleurs. La face cachée des premiers contacts et la naissance du mythe occidental. (1re édition en 204). Cet ouvrage qui était épuisé vient d’être réédité à la maison d'édition Au Vent des Îles. L’autre : Polynésie/Mélanésie – l’invention française des «races» et des régions de l’Océanie a été édité en 2009.