Philippe LOPEZ / AFP
Paris, France | AFP | dimanche 30/01/2022 - La piste du féminicide confirmée: la jeune femme découverte sans vie vendredi soir dans un appartement à Paris est morte étranglée selon l'autopsie alors que son compagnon, un policier connu pour violences conjugales, est toujours en fuite, a indiqué dimanche le parquet de Paris.
Les constations médicales réalisées lors de l'autopsie samedi après-midi confirment la "piste criminelle" et sont "compatibles avec un décès de la victime par strangulation", selon cette source.
Le corps de la victime avait été retrouvé vendredi par des policiers du XIXe arrondissement de Paris.
Ceux-ci s'étaient rendus au domicile du gardien de la paix de 29 ans après avoir été alertés par ses collègues du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), inquiets de ne plus avoir de ses nouvelles alors qu'il était censé prendre son poste vendredi en début d'après-midi.
"Il avait pris contact avec son service pour dire qu'il ne viendrait pas. Mais, ensuite il n'a plus répondu aux appels", selon une source proche du dossier.
A son domicile, l'homme, entré dans la police en 2012, est absent. En revanche, les policiers retrouvent dans la salle de bains le corps de sa compagne. Agée de 28 ans, elle n'était pas policière.
Une enquête a été aussitôt ouverte pour "homicide volontaire sur concubin", mais les enquêteurs du deuxième district de police judiciaire attendaient les résultats de l'autopsie pour éclaircir les circonstances du décès de la jeune femme.
Selon une source proche de l'enquête, le suspect est propriétaire d'une voiture citadine blanche, qu'il est susceptible d'avoir utilisée pour prendre la fuite, et il est probablemen muni de son arme de service.
- Toujours recherché -
Il était toujours recherché dimanche, selon le parquet de Paris.
Le policier avait été placé en garde à vue en octobre 2019 pour des violences sur sa compagne de l'époque, selon une source policière. Il avait alors été condamné à une alternative aux poursuites pour des violences conjugales, selon une source judiciaire.
Il "avait fait l’objet d’une convocation pour un stage de sensibilisation aux violences conjugales", a indiqué une source policière.
Sur le plan administratif, il avait été sanctionné d'un avertissement, selon cette même source.
L'avertissement est une sanction disciplinaire du premier groupe, la plus basse de la fonction publique, et ne fait l'objet d'aucune mention dans le dossier de l'agent.
Il a également fait l'objet d'un "suivi social", assuré par des psychologues, assistantes sociales et médecins de prévention.
Par ailleurs, en juin, le suspect "avait sollicité l'intervention de la police pour un différend avec sa compagne qui se serait montrée violente avec lui. Il présentait un visage tuméfié", selon la source policière.
"@EmmanuelMacron @1ElisaMoreno vous avez la responsabilité de protéger ces femmes. Comment un policier connu pour des faits de violences est-il toujours en fonction ?! Ce féminicide aurait pu être évité", avait réagi samedi sur Twitter le collectif féministe #Noustoutes.
"On est en train de tout faire pour retrouver cet homme qui est dangereux parce qu’il ne faut jamais sous-estimer la dangerosité des auteurs de violences conjugales", avait de son côté déclaré sur BFMTV la ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes Elisabeth Moreno.
D'après un bilan du ministère de l'Intérieur, 146 femmes ont été victimes de féminicides en 2019, et 102 en 2020. Les féminicides sont le stade ultime des violences subies par plus de 200.000 femmes par an.
Les constations médicales réalisées lors de l'autopsie samedi après-midi confirment la "piste criminelle" et sont "compatibles avec un décès de la victime par strangulation", selon cette source.
Le corps de la victime avait été retrouvé vendredi par des policiers du XIXe arrondissement de Paris.
Ceux-ci s'étaient rendus au domicile du gardien de la paix de 29 ans après avoir été alertés par ses collègues du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), inquiets de ne plus avoir de ses nouvelles alors qu'il était censé prendre son poste vendredi en début d'après-midi.
"Il avait pris contact avec son service pour dire qu'il ne viendrait pas. Mais, ensuite il n'a plus répondu aux appels", selon une source proche du dossier.
A son domicile, l'homme, entré dans la police en 2012, est absent. En revanche, les policiers retrouvent dans la salle de bains le corps de sa compagne. Agée de 28 ans, elle n'était pas policière.
Une enquête a été aussitôt ouverte pour "homicide volontaire sur concubin", mais les enquêteurs du deuxième district de police judiciaire attendaient les résultats de l'autopsie pour éclaircir les circonstances du décès de la jeune femme.
Selon une source proche de l'enquête, le suspect est propriétaire d'une voiture citadine blanche, qu'il est susceptible d'avoir utilisée pour prendre la fuite, et il est probablemen muni de son arme de service.
- Toujours recherché -
Il était toujours recherché dimanche, selon le parquet de Paris.
Le policier avait été placé en garde à vue en octobre 2019 pour des violences sur sa compagne de l'époque, selon une source policière. Il avait alors été condamné à une alternative aux poursuites pour des violences conjugales, selon une source judiciaire.
Il "avait fait l’objet d’une convocation pour un stage de sensibilisation aux violences conjugales", a indiqué une source policière.
Sur le plan administratif, il avait été sanctionné d'un avertissement, selon cette même source.
L'avertissement est une sanction disciplinaire du premier groupe, la plus basse de la fonction publique, et ne fait l'objet d'aucune mention dans le dossier de l'agent.
Il a également fait l'objet d'un "suivi social", assuré par des psychologues, assistantes sociales et médecins de prévention.
Par ailleurs, en juin, le suspect "avait sollicité l'intervention de la police pour un différend avec sa compagne qui se serait montrée violente avec lui. Il présentait un visage tuméfié", selon la source policière.
"@EmmanuelMacron @1ElisaMoreno vous avez la responsabilité de protéger ces femmes. Comment un policier connu pour des faits de violences est-il toujours en fonction ?! Ce féminicide aurait pu être évité", avait réagi samedi sur Twitter le collectif féministe #Noustoutes.
"On est en train de tout faire pour retrouver cet homme qui est dangereux parce qu’il ne faut jamais sous-estimer la dangerosité des auteurs de violences conjugales", avait de son côté déclaré sur BFMTV la ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes Elisabeth Moreno.
D'après un bilan du ministère de l'Intérieur, 146 femmes ont été victimes de féminicides en 2019, et 102 en 2020. Les féminicides sont le stade ultime des violences subies par plus de 200.000 femmes par an.