Depuis hier matin, le nouveau Haut-commissaire de la République en Polynésie française, Jean-Pierre Laflaquière est entré officiellement en fonction, succédant ainsi à Richard Didier. Comme il est de tradition, sa première journée officielle a commencé avec le dépôt de gerbe au monument aux morts suivi d’une série de rencontres avec les différentes forces politiques du Fenua.
On aurait pu croire qu’Oscar Temaru avait daigné enfiler ses baskets présidentielles pour aller accueillir, comme il se doit pour la première institution du Fenua, le nouveau représentant de l’Etat, sur le tarmac de l’aéroport. Il aurait pu également l’accompagner sur l’avenue Pouvanaa pour son premier dépôt de gerbe local. Raté. Cette cérémonie, il s’est fait un point d’honneur de ne jamais y participer. Précédent exemple en date : le 14-juillet dernier, alors qu’à Paris son ami François Hollande célébrait la première Fête nationale de son quinquennat. Fermons la parenthèse.
Bien qu’il soit nommé par le gouvernement socialiste, écourtant par la même occasion le séjour de son prédécesseur, Jean-Pierre Laflaquière fait son entrée sur le ring polynésien à pas feutrés. Prudent, il l’est avec tous ses interlocuteurs. D’ailleurs, il l’a dit : « Je suis nouveau, je débarque ». Il reste néanmoins l’artisan de la volonté de l’Etat, qui, quelque soit sa couleur politique, garde une certaine constance, qu’on remarque surtout du côté de ses finances, sur le mode « qui paie, contrôle ».
En effet, alors qu’Oscar Temaru annonçait à la suite de son premier voyage parisien en juin dernier que tout était rose désormais du côté des relations avec Paris avec des cadeaux et des robinets ouverts à plein régime : 12 milliards de Fcfp nous avait-on promis ! La vérité est finalement plus difficile à gober. Effectivement, dans cette fameuse histoire de la dotation exceptionnelle d’investissement, il y a bien eu les 2 milliards de Fcfp de subvention directe au Pays sans condition. On va dire que c’était le cadeau de la victoire, d’autant que François Hollande s’était engagé à le faire.
Ensuite, l’histoire se complique avec les 4 milliards de Fcfp restant de cette dotation exceptionnelle auxquels s’ajoutent les 6 milliards de Fcfp sous la forme d’un prêt AFD. Et c’est là que ça coince toujours. L’Etat n’a pas varié d’un iota à ce sujet : tout est conditionné à la mise en œuvre d’un véritable plan de redressement. C’est d’ailleurs Dame Bolliet en personne qui revient pour dire au gouvernement d’Oscar Temaru, que faire, quand le faire et surtout comment. Donc au final, l’Etat français, on en a bien besoin même lorsqu’on est indépendantiste, n’est-ce pas ? Reste maintenant à savoir si Oscar Temaru et sa horde de ministres auront le courage politique de mener à bien ce redressement des finances, préalable fondamental à toute relance de l’investissement public et de l’activité économique.
« Notre premier objectif, c’est le plan de redressement » assène Laflaquière. Condition sine qua non pour la suite : « Il s’agit du point de départ d’un partenariat renouvelé ». Reste à savoir si le partenaire que représente le Pays, avec Oscar Temaru, ne lui fera pas faux bon, surtout si une « force occulte » passe dans le coin, et ne cherchera pas une énième lubie, telle que la demande de réinscription de l’ONU – dont Richard Tuheiava voit « les signes » d’une réalisation très prochaine – pour stigmatiser à nouveau la France. On pourra toujours nous chanter ce que l’on veut, mais il n’est jamais très bon de fâcher ses amis, parce qu’ils risquent d’être plus redo
On aurait pu croire qu’Oscar Temaru avait daigné enfiler ses baskets présidentielles pour aller accueillir, comme il se doit pour la première institution du Fenua, le nouveau représentant de l’Etat, sur le tarmac de l’aéroport. Il aurait pu également l’accompagner sur l’avenue Pouvanaa pour son premier dépôt de gerbe local. Raté. Cette cérémonie, il s’est fait un point d’honneur de ne jamais y participer. Précédent exemple en date : le 14-juillet dernier, alors qu’à Paris son ami François Hollande célébrait la première Fête nationale de son quinquennat. Fermons la parenthèse.
Bien qu’il soit nommé par le gouvernement socialiste, écourtant par la même occasion le séjour de son prédécesseur, Jean-Pierre Laflaquière fait son entrée sur le ring polynésien à pas feutrés. Prudent, il l’est avec tous ses interlocuteurs. D’ailleurs, il l’a dit : « Je suis nouveau, je débarque ». Il reste néanmoins l’artisan de la volonté de l’Etat, qui, quelque soit sa couleur politique, garde une certaine constance, qu’on remarque surtout du côté de ses finances, sur le mode « qui paie, contrôle ».
En effet, alors qu’Oscar Temaru annonçait à la suite de son premier voyage parisien en juin dernier que tout était rose désormais du côté des relations avec Paris avec des cadeaux et des robinets ouverts à plein régime : 12 milliards de Fcfp nous avait-on promis ! La vérité est finalement plus difficile à gober. Effectivement, dans cette fameuse histoire de la dotation exceptionnelle d’investissement, il y a bien eu les 2 milliards de Fcfp de subvention directe au Pays sans condition. On va dire que c’était le cadeau de la victoire, d’autant que François Hollande s’était engagé à le faire.
Ensuite, l’histoire se complique avec les 4 milliards de Fcfp restant de cette dotation exceptionnelle auxquels s’ajoutent les 6 milliards de Fcfp sous la forme d’un prêt AFD. Et c’est là que ça coince toujours. L’Etat n’a pas varié d’un iota à ce sujet : tout est conditionné à la mise en œuvre d’un véritable plan de redressement. C’est d’ailleurs Dame Bolliet en personne qui revient pour dire au gouvernement d’Oscar Temaru, que faire, quand le faire et surtout comment. Donc au final, l’Etat français, on en a bien besoin même lorsqu’on est indépendantiste, n’est-ce pas ? Reste maintenant à savoir si Oscar Temaru et sa horde de ministres auront le courage politique de mener à bien ce redressement des finances, préalable fondamental à toute relance de l’investissement public et de l’activité économique.
« Notre premier objectif, c’est le plan de redressement » assène Laflaquière. Condition sine qua non pour la suite : « Il s’agit du point de départ d’un partenariat renouvelé ». Reste à savoir si le partenaire que représente le Pays, avec Oscar Temaru, ne lui fera pas faux bon, surtout si une « force occulte » passe dans le coin, et ne cherchera pas une énième lubie, telle que la demande de réinscription de l’ONU – dont Richard Tuheiava voit « les signes » d’une réalisation très prochaine – pour stigmatiser à nouveau la France. On pourra toujours nous chanter ce que l’on veut, mais il n’est jamais très bon de fâcher ses amis, parce qu’ils risquent d’être plus redo