Voici un communiqué du Tahoeraa Huiraatira
"Lorsque la réalité économique dément le discours officiel
La presse nous apprend la mise en liquidation judiciaire de la Menuiserie Industrielle de Polynésie (MIP) longtemps considérée comme un fleuron de nos entreprises locales. On nous explique qu'elle est "victime de la crise", avec pour conséquence le licenciement de 22 employés. Cette fermeture intervient dans une relative indifférence, celle des organisations patronales et celle du gouvernement qui continuent pourtant de nous faire croire que tout va mieux, alors que des entreprises et des commerces continuent de mettre la clef sous la porte.
Le Tahoera'a Huiraatira dénonce cette situation depuis longtemps, mais il se fait à chaque fois accuser de faire du catastrophisme ou d'entretenir la sinistrose. Pourtant la réalité qu'il constate sur le terrain, notamment chaque soir dans les quartiers, lors des réunions publiques, c'est que la misère sociale gagne en ampleur et que l'absence d'emplois pèse de plus en plus cruellement sur la dignité des familles. Cette réalité est bien différente du discours officiel.
A ce sujet les déclarations du président du tribunal du commerce sur TNTV mardi 15 mars sont édifiantes. "À l'heure actuelle, il y a une crise économique qui perdure, et spécialement dans le domaine du bâtiment puisque de nombreux dossiers que nous traitons sont ceux des entreprises du bâtiment. Nous constatons une chute dramatique du chiffre d'affaires de certaines entreprises, au point qu'il n'y a pas possibilité, lorsque le redressement est ouvert en leur faveur, de les redresser", explique Bernard Fouqueré.
Le président du conseil d'administration de la CPS ajoute sur le même média : "À quand la relance des activités, moi je n'ai pas de boule de cristal. En revanche, les employeurs devraient se poser des questions sur le fait que leurs investissements ne se font plus en Polynésie. On constate tous les jours que des employeurs vont investir en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis, en France, voire en Nouvelle-Calédonie ou au Vanuatu. Ils n'investissent plus en Polynésie. La relance économique, elle passe par l'investissement privé", déclare Yves Laugrost.
Et pendant ce temps-là nos élus et nos ministres se baladent, à Seattle, à Budapest, à Paris ou ailleurs, et rien ne se passe. Le pays s'enfonce. Que de temps perdu, que de gâchis. Et ce ne sont pas les écrans de fumée médiatico-judiciaires qui suffiront à dissimuler la tragique réalité que nous vivons et qui n'en rendra le réveil que plus brutal."
"Lorsque la réalité économique dément le discours officiel
La presse nous apprend la mise en liquidation judiciaire de la Menuiserie Industrielle de Polynésie (MIP) longtemps considérée comme un fleuron de nos entreprises locales. On nous explique qu'elle est "victime de la crise", avec pour conséquence le licenciement de 22 employés. Cette fermeture intervient dans une relative indifférence, celle des organisations patronales et celle du gouvernement qui continuent pourtant de nous faire croire que tout va mieux, alors que des entreprises et des commerces continuent de mettre la clef sous la porte.
Le Tahoera'a Huiraatira dénonce cette situation depuis longtemps, mais il se fait à chaque fois accuser de faire du catastrophisme ou d'entretenir la sinistrose. Pourtant la réalité qu'il constate sur le terrain, notamment chaque soir dans les quartiers, lors des réunions publiques, c'est que la misère sociale gagne en ampleur et que l'absence d'emplois pèse de plus en plus cruellement sur la dignité des familles. Cette réalité est bien différente du discours officiel.
A ce sujet les déclarations du président du tribunal du commerce sur TNTV mardi 15 mars sont édifiantes. "À l'heure actuelle, il y a une crise économique qui perdure, et spécialement dans le domaine du bâtiment puisque de nombreux dossiers que nous traitons sont ceux des entreprises du bâtiment. Nous constatons une chute dramatique du chiffre d'affaires de certaines entreprises, au point qu'il n'y a pas possibilité, lorsque le redressement est ouvert en leur faveur, de les redresser", explique Bernard Fouqueré.
Le président du conseil d'administration de la CPS ajoute sur le même média : "À quand la relance des activités, moi je n'ai pas de boule de cristal. En revanche, les employeurs devraient se poser des questions sur le fait que leurs investissements ne se font plus en Polynésie. On constate tous les jours que des employeurs vont investir en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis, en France, voire en Nouvelle-Calédonie ou au Vanuatu. Ils n'investissent plus en Polynésie. La relance économique, elle passe par l'investissement privé", déclare Yves Laugrost.
Et pendant ce temps-là nos élus et nos ministres se baladent, à Seattle, à Budapest, à Paris ou ailleurs, et rien ne se passe. Le pays s'enfonce. Que de temps perdu, que de gâchis. Et ce ne sont pas les écrans de fumée médiatico-judiciaires qui suffiront à dissimuler la tragique réalité que nous vivons et qui n'en rendra le réveil que plus brutal."