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Communiqué du Tahoera'a: "Ralliement de Charles Fong Loi, la valse à deux temps"


Communiqué du Tahoera'a: "Ralliement de Charles Fong Loi, la valse à deux temps"
COMMUNIQUE DU TAHOERA'A:
Après une longue valse-hésitation, valse à deux temps qui se danse un pas en avant et un pas en arrière, Charles FONG LOI a finalement quitté le groupe politique du Tahoera’a Huiraatira, parti grâce auquel il a été élu. Lui aussi a cédé aux sirènes d’Edouard FRITCH fort de la promesse de brouter une herbe plus grasse. Il rejoint la liste déjà longue des traitres qui renièrent leurs engagements pris devant les électeurs au nom d’une stabilité qu’ils ont eux-mêmes contribué à détruire, puisque la stabilité était sortie des urnes le 5 mai 2013 en donnant 38 élus sur 57 au Tahoera’a Huiraatira.

Pourtant, à plusieurs reprises, le représentant du Taatira No Te Hau, avait promis que la fidélité est une valeur à laquelle il attachait la plus haute importance. Il avait renouvelé cette promesse à plusieurs reprises au président Gaston FLOSSE. On ne construit pas sur le mensonge et encore moins sur la trahison. Que celui qui ne voulait pas « devenir un général sans armée », et qui a rejoint l’armée mexicaine du Tapura, nous explique dans quelle armée ce sont les soldats qui commandent à leur général ? En réalité la décision de partir était prise depuis plusieurs semaines, et le bureau fédéral du Taatira No Te Hau n’est qu’un habillage médiatique pour donner un semblant de légitimité politique à une bascule qui reste avant tout une trahison.

Charles FONG LOI a désormais la mission de convaincre d’autres représentants, mais à quel prix ? Le président s’apprête à lancer une vaste opération de séduction à Moorea et à Bora Bora en se rendant dans ces îles avec tout le gouvernement. Multipliant les promesses à qui veut encore y croire, la frénésie du président n’a d’égale que sa volonté à disposer d’une majorité à sa botte, docile et soumise. Pourtant, comme le Haut-commissaire de la République l’a rappelé à la télévision dimanche soir, l’instabilité n’existe pas et quand bien même le président dispose d’une majorité relative, il n’est pas empêché de gouverner puisque ses textes sont votés.

Rédigé par () le Mardi 27 Octobre 2015 à 08:50 | Lu 475 fois