Communiqué du No Oe E Te Nunaa suite aux voeux du président Sarkozy


Une « condamnation » de la Polynésie
au travers des vœux du Président de la République !


Le ton est donné ! Les propos du chef de l’Etat sont sans équivoque : élus décrédibilisés, situation qualifiée de « pagaille », menace de reprise en main si cela persiste…Le Président de la République désigne les élus et gouvernants du Pays comme les mauvais élèves de la République. Il est vrai que la situation dans laquelle est notre Pays est ubuesque, dramatique et porte de moins en moins les valeurs républicaines.
Le message est clair : FIU !

Il n'y a pas beaucoup d'espoir dans les propos de Nicolas Sarkozy. Nous attendions des nouvelles d'une réforme statutaire enfin équilibrée, non partisane et outil de développement, le Président de la République nous l'apprend : le projet de loi électorale sera adopté d'ici à la fin de l'année... : 11 mois ! Après avoir privilégié telle personnalité, désigné des favoris, et faussé le jeu démocratique, l'Etat décide de nous imposer un délai supplémentaire. Au vu de la situation du Pays, le gouvernement estime donc qu'il est urgent d'attendre.

Le Président de la République et son exécutif jugent certainement que la Polynésie n’est pas prête à renouveler ses élus. Que même cela, nous n’en sommes pas capables…
Aussi, les élus actuels de l’APF sont condamnés à s’entendre encore durant de longs mois. En seront-ils capables ? Il faudrait pour cela qu’ils mettent leurs egos de côté, et qu’ils privilégient l’intérêt général sur l’intérêt particulier. Tout un programme !

Et, à en croire Nicolas Sarkozy les clés sont donc entre les mains des élus polynésiens actuels, puisque la population, elle, ne pourra toujours pas renouveler son paysage politique…
Qu’il n’oublie quand même pas la part de responsabilité de l’Etat dans ce qui se passe en Polynésie. Qu’il défasse rapidement ce que le gouvernement central UMP et le Parlement ont fait en 2004 puis en 2007 en voulant privilégier les favoris du moment !

Pour le No Oe E Te Nunaa, en l’absence de modification rapide du mode de scrutin accompagné d’un calendrier avançant les élections territoriales, c’est la Polynésie et sa population qui sont bel et bien condamnées à subir cette situation, jusqu’en 2013.
Notre Pays peut-il encore se permettre 2 années d’instabilité, d’absence de CAP, de dégradation de la situation économique, de l’appauvrissement des familles ?
S’en relèvera-t-il ?





Rédigé par Le Bureau du No Oe E Te Nunaa le Lundi 10 Janvier 2011 à 17:09 | Lu 614 fois